Informer et sensibiliser les groupes cibles sur la protection de l’environnement et les effets des sachets non biodégradables demeure une préoccupation du réseau INSP!R-Burkina Faso. Il a tenu à cet effet une journée d’information et de sensibilisation sur la protection de l’environnement et les effets des sachets plastiques non biodégradables le 23 mai 2023 à Ouagadougou.
La thématique a été développée par Bernard Nonguierma du Centre Écologique Albert Schweitzer du Burkina Faso (CEAS Burkina) qui n’a pas manqué de rappeler que le Burkina Faso a adopté en 2014 la loi N°17-2014 du 20 mai 2014 portant interdiction de production, d’importation, de commercialisation et de distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables.
Cette loi qui vise à favoriser la préservation du cadre de vie des populations ainsi que le milieu naturel des sachets et emballages et sachets plastiques non biodégradables, est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2015 et avait suscité beaucoup d’espoir dans l’élimination de ces polluants de l’environnement.
Patrice Pamousso, interpelle les autorités sur l’application portant interdiction de production, d’importation, de commercialisation et de distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables
Cependant, on constate au Burkina que malgré l’avènement de cette loi, la situation ne s’est point améliorée car le sachet plastique est tellement entré dans les habitudes qu’il parait presqu’imaginable de s’en passer.
Pour le réseau INSP!R-Burkina, une participation plus active, plus consciente et plus massive des populations à la gestion durable des ressources naturelles ainsi que le développement de comportements positifs pour un environnement sain et de qualité, constituent une donne importante et incontournable en faveur de la gestion durable des ressources naturelles et du cadre de vie. Selon le lead du Réseau, Patrice Pamousso, la thérapie face à l’équation des sachets plastiques, c’est de multiplier les campagnes de sensibilisation des populations sur le danger des sachets plastiques sur leur santé et sur l’environnement. Pour lui, l’organisation des séances de sensibilisation au profit de la population sur la protection de l’environnement et les effets des sachets plastiques non biodégradables vise une meilleure prise de conscience de la population à adopter des comportements responsables et sains vis-à- vis de l’environnement et à réduire leur vulnérabilité.
Noukoubri Naganda Nathalie, vice-présidente de INSPIR-Burkina
Ce qui motive le Réseau INSP!R-Burkina à organiser de telles activités, selon la vice-présidente, Noukoubri Nathalie, c’est la quantité des sachets qui prend une allure de plus en plus inquiétante, polluant l’environnement. « Nous assistons à un véritable problème de santé publique. INSP!R-Burkina a un rôle d’éveil et nous profitons de ces genres d’activités pour attirer l’attention du gouvernement sur la protection de l’environnement et la nécessité de veiller à l’application de la loi qui a été en 2014 portant interdiction de production, d’importation, de commercialisation et de distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables. », a précisé Noukoubri Nathalie.
La thématique de la protection de l’environnement a été beaucoup appréciée par les participants à l’image de Séni Korbéogo de l’arrondissement 3 de Ouagadoudou. « C’est un thème très important, tout ce qui infecte l’environnement, infecte la vie d’une façon générale. Nos orateurs nous ont rappelé notre responsabilité et les conséquences néfastes de notre utilisation quotidienne des sachets plastiques sur l’environnement » a-t-il précisé avant d’ajouter, « les connaissances apprises au cours de cette activité vont nous permettre d’éviter de polluer l’environnement, donc d’éviter de nous créer des problèmes de santé, ce qui va nous aider à travailler d’une manière saine pour notre développement, pour le développement de notre pays ». Comme lui, Irène Hien a exprimé toute sa satisfaction. « Je suis satisfaite d’avoir pris part à cette journée de sensibilisation. Ce que j’ai appris va me permettre de changer et de faire changer de comportement autour de moi afin de contribuer à préserver l’environnement », a-t-elle soutenu.
Le Lead Patrice Pamousso s’est réjoui de la satisfaction des participants et surtout de leur engagement à être des relais de sensibilisation dans leur milieu social en vue de lutter contre la pollution de l’environnement. Il n’a pas manqué de rappeler aux autorités que l’essentiel n’est pas seulement de voter des lois, mais de veiller surtout à leur application.
Jérôme KABORE
