L’ancienne Alliance des Partis et Formations Politiques de la Majorité Présidentielle (ex APMP) n’est pas sur les mêmes longueurs d’ondes que le gouvernement. Ce mécontentement fait suite à la rencontre d’information tenue avec le premier ministre initiée, le mercredi 29 juk 2022. Alassane Bala Sakandé et les autres membres de l’Allinace l’ont fait savoir ce vendredi 1erjuillet 2022 au cours d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou.
C’est Alassane Bala Sakandé président du MPP qui a lu la déclaration. Il indique que c’est par soucis d’une sortie heureuse de la crise et pour l’intérêt de la nation que la délégation de dix (10) membres est allée à la rencontre. <<Il nous a été servi une simple et superficielle rencontre d’information, en lieu et place d’une réunion de concertation autour d’un chronogramme , surtout électoral, que nous étions légitimement en droit d’espérer >> dénonce l’ancien président de l’Assemblée Nationale.
Pour ceux qui ont géré le pouvoir d’État, nul ne peut se prévaloir du monopole de l’avenir du pays. C’est de constat qu’invite est faite à la CEDEAO à élargir sa base de discussion, afin de prendre en compte toutes les composantes du pays. Revenant sur le dossier dit de feuille de route de la transition, le coordonnateur de l’ex APMP, Clément Sawadogo souligne qu’ils n’ont jamais été associé à un tel document. <<Le caractère inclusif de ce débat est incontournable. Il faut des débats sincères à ces questions >>martèle l’ancien ministre de l’administration territoriale.
Pour sa part, maître Benewendé Stanislas Sankara est catégorique.Selon lui, en partant à la primature, ils ne savaient pas les sujets qui seront abordés.<<Cette manière de faire n’honore ni les militaires, ni les partis politiques. C’est insultant et c’est un manque de respect pour notre peuple>>affirme l’avocat. Il dit déplorer le fait qu’il s’agisse d’une rencontre d’information. L’homme politiqueest intransigeant sur le fait que la classe politique doit être au début et à la fin.
Les animateurs de la conférence de presse ont aussi parlé de la situation sur le plan national. Tout en étant solidaire et en compatissant avec les parents de ceux qui sont tombés suite au terrorisme, ils demandent aux autorités de la transition de cesser de ruser avec les attentes légitimes du peuple burkinabè.
Jean Narcisse KOUDOU
