.
.

L'actualité, en toute intégrité

.

Nouveau CHU de Bobo: l’étude diagnostique recommande le site de Borodougou


Le choix du site du nouveau Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bobo-Dioulasso a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Ce qui a conduit le ministre de la Santé, Nicolas Méda, à commanditer une étude à cet effet. Les résultats de cette étude ont été présentés aux autorités communales, vendredi 8 décembre 2017, à la mairie d’arrondissement 7 (ex-Dafra).

Nouveau CHU de Bobo : L’étude diagnostic recommande le site de Borodougou

Au regard des risques potentiels sur l’environnement, le projet de construction du nouveau CHU de Bobo a l’obligation de réaliser une Etude d’impact environnemental et social (EIES). Cette étude a été confiée au bureau d’études Experiens. Elle comporte deux volets, à savoir: le diagnostic environnement et social sommaires des sites potentiels d’implantation du projet afin d’éclairer l’autorité sur le choix du site définitif; la réalisation à proprement parler d’une EIES du projet sur la base du site retenu par le ministère de la santé. C’est le rapport sur le premier volet qui a été présenté au maire de la commune et à ses techniciens, aux maires des arrondissements de Bobo et au président du Conseil régional des Hauts-Bassins, par Boukaré Sawadogo, gérant du bureau d’études Experiens.

Au terme de son diagnostic, le bureau d’études conclut que: «le classement des sites a été effectué et à priori, le projet peut s’implanter sur chacun d’entre eux. Chaque site a ses avantages et ses inconvénients, même si le site de Borodougou semble présenter plus d’avantages pour l’implantation du CHU par rapport à celui de Nasso. En effet, en tenant compte des risques décroissants de contamination des ressources en eau du bassin sédimentaire de Bobo-Dioulasso, le site de Borodougou paraît le plus approprié pour la construction du CHU». En effet, sur la base de cotations préalablement définis, le site de Nasso obtient une note de 68,8/100 tandis-que celui de Borodougou obtient 85,5/100. Les autorités communales et celles du Conseil régional disent prendre acte des conclusions du rapport diagnostic, et attendent le choix du ministre de la santé en conformité avec le travail des experts indépendants commis à la tâche. Il faut noter que le site de Banakélédaga a été vite abandonné pour deux raisons. La première, est que ce site est hors des limites de la commune de Bobo-Dioulasso; la seconde est que ce site a été attribué au ministère de la Justice pour y construire un centre pénitencier.

Après une recherche documentaire, des entretiens avec les parties prenantes du projet, des visites et observations sur les sites, une investigation hydrogéologique, l’équipe de diagnostic relève ceci.

Site de Nasso ou l’Institut national des sciences de la santé (INSSA) à Belleville

Ce site présente comme avantages: l’existence d’un espace suffisant pour le déploiement des infrastructures du CHU, la facilité pour allier soins de santé, enseignement et recherches universitaires; la facilité de connexion du réseau d’évacuation des eaux usées de l’hôpital avec celui de l’ONEA.

Comme inconvénients, le site est fortement peuplé, ce qui va nécessiter couteux un plan de réinstallation. Le site est sur le périmètre de protection éloignée de l’arrêté du gouverneur délimitant les périmètres de protection des captages d’eau, protection destinée à la consommation humaine dans la forêt classée du Kou. Les coûts inhérents à la mise en place de mesures de protection de la nappe phréatique peuvent s’avérer exorbitants. Le choix de ce site n’est pas en cohérence avec le schéma directeur d’aménagement de la ville de Bobo-Dioulasso. Il ne faut pas non plus minimiser la réticence d’une bonne partie de la population de Bobo-Dioulasso vis-à-vis de la réalisation d’activités sources d’impacts négatifs sur l’environnement et les ressources en eau du bassin du Kou.

Site de Borodougou

Au titre des avantages, le site de Borodougou présente moins de risques sur le plan environnements de la construction du CHU. Il est en «cohérence» avec le schéma directeur d’aménagement de la commune et avec la possibilité d’induire un effet d’entrainement en termes de développement d’activités socio-économiques autour du CHU. Il y existe un espace suffisant et peu peuplé, pour développer les infrastructures du CHU. De plus, en décalant le périmètre déjà borné de 2 à 3 km, on sort de la zone habitée, ce qui aurait pour effet de ne pas avoir besoin de plan de réinstallation.

Les inconvénients concernant le site de Borodougou sont de deux ordres: le premier est relatif à la réinstallation de populations présentes sur une partie du site. Le deuxième risque sur lequel l’étude pointe le doigt, est le conflit latent entre rivaux politiques.

l’Express du Faso

Share Button

Avis

  • Total Score 0%
User rating: 0.00% ( 0
votes )



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.