.
.

L'actualité, en toute intégrité

.

« Mini Otan en Asie-Pacifique », une tentative vouée à l’échec !


Le premier sommet USA-Japon-République de Corée s’est clôturé le 19 août à Camp David. Les trois documents publiés lors de cette rencontre mènent un grand tapage au sujet du détroit de Taïwan, de la mer de Chine méridionale et d’autres questions, colportant une « anxiété sécuritaire » et incitant les parties à « faire face à la menace ».  Cela constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine.

Les États-Unis ont beau prétendre « ne pas viser la Chine », leurs actes trahissent leurs paroles. Ils ont surestimé leur capacité à fabriquer des mensonges et sous-estimé la capacité du monde à distinguer le vrai du faux. L’objectif principal de ce sommet est évident pour tous ceux qui voient clair.

Camp David a été témoin d’événements historiques, dont la rencontre entre les dirigeants américain et soviétique en 1959 ; le sommet israélo-égyptien en 1978, et les pourparlers israélo-palestiniens en 2000. Cette fois-ci, les États-Unis ont choisi ce même site pour accueillir le sommet avec le Japon et la République de Corée.  Leur intention n’est pas difficile à deviner. L’Amérique veut racoler le Japon et la République de Corée par le biais de courtoisies diplomatiques spéciales, afin de créer une « mini Otan » pour promouvoir sa soi-disant « stratégie indo-pacifique ».

Qui est la principale cible des États-Unis ? Pas difficile de le deviner. Ces dernières années, les États-Unis ont défini à tort la Chine comme leur « principal rival », cherchant à l’endiguer complètement. A en croire certains analystes, la troïka USA-Japon-République de Corée s’inscrit dans la mise en œuvre de cet objectif stratégique de la partie américaine. Les trois documents adoptés pendant ce sommet, dont « L’Esprit de Camp David » et « Les Principes de Camp David », en font foi.

Alors, ce sommet peut-il donc réellement aider les États-Unis à atteindre leur objectif de créer une « mini Otan en Asie » ?

D’après le site web de la Maison Blanche, le document final prévoit notamment la mise en place de mécanismes de consultation, le renforcement de la coopération en matière de sécurité, l’approfondissement de la coopération économique et technologique, ainsi que l’élargissement de la coopération dans la santé mondiale. Beaucoup de pistes de réflexions, mais pas de plan d’action ni de planification spécifiques.

Compte tenu du fait que les États-Unis, le Japon et la République de Corée organiseront des élections l’un après l’autre à partir de l’année prochaine, certaines analyses soulignent que ce sommet ressemble davantage à un « show politique », et le document final constitue un serment symbolique visant à satisfaire la politique électorale.

Le Japon et la République de Corée sont tous des alliés des États-Unis, mais en réalité, ils ont chacun leurs petits calculs, avec des contradictions difficiles à concilier entre les trois pays.

Le Japon aimerait profiter de la création d’une « mini Otan en Asie-Pacifique » pour se débarrasser du joug de la « constitution de paix » et réaliser son « rêve de puissance militaire », mais il doit tenir compte des liens économiques étroits avec la Chine. À l’heure actuelle, la Chine est le premier partenaire commercial du Japon. Ce qui n’est pas dans l’intérêt de ce dernier d’affronter la Chine.

La République de Corée espère devenir un « pays pivot mondial » grâce à son alliance avec les USA et le Japon, mais les relations entre elle et le Japon restent une « faille » dans les relations trilatérales. L’actuel gouvernement sud-coréen n’hésite pas à sacrifier sa dignité nationale et à blesser les sentiments de son peuple pour améliorer les relations avec le Japon, mais il existe toujours un grave antagonisme entre les peuples des deux pays. Dans ces conditions, dans quelle mesure la République de Corée et le Japon peuvent-ils s’engager dans une coopération substantielle ?

De même, la République de Corée garde rancune à l’Oncle Sam. La Loi sur les puces et la science et la Loi sur la réduction de l’inflation, adoptées par l’Amérique, ont eu un impact considérable sur l’industrie sud-coréenne des semi-conducteurs et des véhicules à énergie nouvelle, branches vitales de l’économie du pays. Poussés par la maximisation de leurs propres intérêts, les États-Unis, le Japon et la République de Corée peuvent-ils mettre de côté les contradictions et s’engager dans la consultation et la coopération ?

Plus important encore, le sommet de Camp David a apparemment parlé de la coopération, mais vise en fait à créer une crise dans la région Asie-Pacifique, ce qui ne manquera pas de susciter une forte opposition de la part des pays de la région. Selon le journal sud-coréen  Kyunghyang Shinmun, une coopération militaire accrue entre les États-Unis, le Japon et la République de Corée « va à l’encontre de la volonté des Sud-coréens ». Pour Saionji Kazuteru, professeur invité à la Higashi Nippon International University, les États-Unis promeuvent la mise en place de la soi-disant « alliance de l’Asie du Nord-Est », dans le but de créer une confrontation entre les pays asiatiques et en tirer profit. A l’en croire, « la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, l’égalité et la réciprocité, la coopération et la paix, c’est la voie que le Japon devrait emprunter ! »

La tentative des États-Unis de créer une « mini Otan en Asie-Pacifique » est vouée à l’échec, car elle va à l’encontre des aspirations des peuples de la région à la paix et au développement. Les pays épris de paix et les peuples de la région s’opposeront résolument à tout « bloc exclusif » qui susciterait la division et la confrontation.

Share Button

Avis

  • Total Score 0%
User rating: 0.00% ( 0
votes )



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.