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Menaces sécuritaires sur la tenue des élections 2020 : « pas de bonus pour Roch Kaboré », Eddie Komboïgo


Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo et celui du Parti national des démocrates sociaux (PNDS), Yumanli Lompo, ont animé le « mardi du CFOP » du 19 novembre 2019 au cours duquel ils ont loué les exploits des Forces de défense et de sécurité et dénoncé la fébrilité du pouvoir en place dont ils ont rappelé la responsabilité d’organiser à bonne date les prochaines échéances électorales.

Après quelques semaines de suspension, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a repris son point de presse hebdomadaire sur la situation nationale le mardi 19 novembre 2019. Dès l’entame de leur communication, les conférenciers du jour, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo et celui du Parti national des démocrates sociaux (PNDS), Yumanli Lompo, ont loué l’héroïsme des Forces de défense et de sécurité (FDS) qu’ils ont encouragés à aller de l’avant afin de ramener la paix et la quiétude au Burkina Faso. Ils ont dans le même temps, déploré le manque de leadership politique et de gouvernance vertueuse des autorités qui ne dotent pas les FDS de matériel de combat adéquat. Les représentants du CFOP ont aussi dénoncé une mauvaise gestion des fonds alloués à l’armée nationale. « Nous demandons solennellement au gouvernement la levée du secret-défense sur le contrôle du budget de l’armée », ont-ils indiqué. L’opposition politique n’entend pas non plus permettre une prolongation du mandat du président Kaboré sous le prétexte de l’insécurité. « Si les terroristes arrivent à empêcher que le Burkina Faso tienne à bonne date ses élections, ils auraient arraché une nette victoire», a déclaré Eddie Komboïgo.

Le CFOP a également dénoncé les discours des responsables du parti au pouvoir, tendant à indexer des personnes connues d’eux comme les auteurs des attaques terroristes. La suspension du Front patriotique pour le renouveau (FPR), les « arrestations arbitraires » sont d’autres signes que l’opposition politique attribue à la fébrilité des autorités. Peut-on raisonnablement tenir les élections si des zones du pays restent inaccessibles ? Quelle est la position du CFOP vis-à-vis du sentiment anti-français grandissant dans la sous-région en proie au terrorisme ? A ces différentes questions, les conférenciers ont insisté sur la responsabilité des autorités de trouver des solutions pour l’organisation effective des élections, conformément aux conclusions du dialogue politique. Bien que se déclarant consciente de l’impossibilité d’aller aux urnes en situation sécuritaire précaire, l’opposition politique a dit craindre que le pouvoir actuel profite de la situation pour s’offrir un « lenga », c’est-à-dire un bonus. Quant à l’activité des militaires français dans la zone sahélienne, les conférenciers se sont interrogés sur la puissance du matériel militaire français alors que les activités terroristes demeurent prégnantes, celle du G5-Sahel face aux « groupuscules » terroristes. Mais n’étant pas assez renseignée sur les conventions militaires signées entre la France et les Etats de la sous-région, qui auraient dues passer par l’Assemblée nationale, les conférenciers du CFOP n’ont pas voulu donner une position tranchée.

 Source:SIDWAYA

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