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MEETING DU 21 OCTOBRE : « IL PARAÎT QUE JE SERAI ARRÊTÉ DANS LES PROCHAINES HEURES » (PASCAL ZAÏDA)


Annoncer l’organisation d’un meeting le 21 octobre prochain à la Place de la Nation, voilà l’objectif de la conférence de presse tenue par le Cadre d’expression démocratique (CED). Répondant aux questions des journalistes le lundi 16 octobre 2017 à Ouagadougou, le coordonnateur national de l’organisation, Pascal Zaïda, finira par déclarer : « Il paraît que je serai arrêté dans les prochaines heures.»

Comme s’il avait hâte de dire ses quatre vérités, Pascal Zaïda, coordonnateur national du CED, va décider de mettre de côté la déclaration liminaire préalablement préparée. D’un ton indigné, il dira que leur liberté est confisquée depuis quelque temps dans ce pays. « On permet à certains de manifester et à nous, on refuse ce droit. Nous allons donc entrer dans une résistance totale pour notre liberté. Notre meeting se tiendra le 21 octobre, même sans autorisation », a-t-il déclaré. «Nous avons dit à l’état-major et à la mairie que nous n’avions plus besoin de leur permission pour manifester. On va leur montrer comment on gère un pays», a ajouté le coordonnateur national du mouvement.

De son point de vue, le pays va de plus en plus mal : «Les terres sont récupérées par des promoteurs immobiliers, le pays est attaqué tous les jours par les terroristes, le renseignement militaire n’existe plus au Burkina et depuis que les nouvelles autorités sont là, nous avons enregistré 108 morts.» Ce sont autant d’exemples cités par l’activiste qui n’a pas manqué d’ajouter : « Avec tout cela, on refuse qu’on en parle. Mieux, on essaie de nous acheter et de nous intimider.» Des propos qui ont suscité l’intérêt des journalistes. «En faisant cela, est-ce que vous ne vous inscrivez pas dans une logique de désobéissance civile ?» «Quelles propositions pouvez-vous faire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ?» En guise de réponse, notre interlocuteur dira seulement que les autorités ont refusé la solution préconisée, celle de consulter Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé.

«C’est Simon Compaoré et Abdoulaye Mossé qui m’en veulent…»

 Cela veut-il dire que la sécurité du pays dépend des deux généraux ? A cette question, l’orateur, d’un ton assez ironique, a demandé à son tour : «Est-ce que le Burkina peut être géré par Roch et Simon seuls ? Ils étaient cinq autour de Blaise Compaoré et chacun avait une mission particulière…» Se lançant ensuite dans un long monologue, le principal orateur de la conférence finira par dire qu’on envisagerait de l’arrêter dans les prochaines heures. A son avis, ce serait « Simon Compaoré et Abdoulaye Mossé qui en veulent à sa personne ».

A leurs militants les responsables du cadre ont recommandé ceci : «Si vous arrivez le 21 à la place de la Nation et que vous trouvez des forces de l’ordre sur les lieux, allez chez le Moogho Naaba. Dans les arrondissements, nous allons bloquer toutes les routes.» Les militants du CED prévoient également de rencontrer le lendemain même des personnalités du pays (le Moogho Naaba, le Ouagadougou Naaba, le MPP, le CFOP, la CODER, etc.) pour leur dire que «le pays est mal géré».

Zalissa Soré/l’Observateur paalga

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