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Média/ Journal ‘’La Cohésion’’ : « Nous lançons un appel aux directeurs de communication des ministères à nous soutenir, pas pour nous donner de l’argent mais de nous intégrer dans leurs activités… » Idrissa Birba, rédacteur en chef


Média/ Journal ‘’La Cohésion’’ : « Nous lançons un appel aux directeurs de communication des ministères à nous soutenir, pas pour nous donner de l’argent mais de nous intégrer dans leurs activités… » Idrissa Birba, rédacteur en chefApparu dans le paysage médiatique burkinabè le 16 octobre 2023, le nouveau quotidien d’informations générales, La Cohésion, arrive, peu à peu, à se faire une place à côté des ‘’doyens’’. Mais pour le rédacteur en chef de ce quotidien situé au 1200 logements, à Ouagadougou, les défis restent énormes. Dans cette interview qu’il nous a accordée, Idrissa Birba revient sur les ambitions de ce nouveau canard ; les raisons du nom de baptême ; les difficultés, les acquis, etc.

Lefaso.net : Pouvez-vous présenter le journal, ‘’La Cohésion’’ à nos lecteurs ?

Idrissa Birba : La Cohésion est un quotidien sur papier qui a vu le jour le 16 octobre 2023. C’est un journal d’informations générales de 16 pages. Nous sommes six. Nous avons un correspondant à Bobo-Dioulasso. En termes d’organisation, nous avons la direction générale, le service commercial, l’imprimerie et la rédaction.

Quels sont les objectifs de ce nouveau journal et pourquoi l’avoir baptisé ‘’La Cohésion’’ ?

Le nom du journal, La Cohésion, s’inspire de la situation actuelle de notre pays. La société burkinabè est un peu divisée à cause des attaques terroristes. ‘’La Cohésion’’ a pour objectif d’amener les Burkinabè à parler le même langage parce que si nous sommes divisés, cela profite à l’ennemi. Nous avons le même objectif qui est la libération du Burkina Faso, il nous faut une cohésion pour qu’ensemble, on puisse réussir le combat contre le terrorisme. Comme le dit l’adage populaire, l’union fait la force. On s’est inspiré de la situation actuelle et à venir. Après la lutte contre le terrorisme , nous avons aussi besoin de cohésion pour entreprendre le développement réel. Dans cette lutte, s’il n’y a pas de cohésion au sein des populations, de l’armée nationale, du gouvernement, on ne peut rien entreprendre de bon.

La Une de ce 25 janvier de ‘’La Cohésion’’

Quelle est véritablement la ligne éditoriale de votre journal ?

Presque tous ceux qui voient et entendent le nom du journal, demandent la ligne éditoriale. Comme je le disais, nous sommes un journal d’informations générales. Nous participons à la cohésion de la société burkinabè. Nous voulons que l’information que nous donnons puisse servir de socle à la cohésion nationale. Généralement, quand on pose une telle question, c’est pour savoir si le journal est du pouvoir ou de l’opposition.

Nous sommes pour le Burkina Faso, pour la société burkinabè et nous œuvrons pour la cohésion sociale au niveau du Burkina afin qu’ensemble, on puisse entreprendre le développement. Nous ne sommes pas dans cette dynamique d’être pour le pourvoir ou non. Si le pouvoir est dans une bonne dynamique, nous apprécions comme nous l’apprécions aussi s’il est dans une mauvaise dynamique. C’est la même chose que nous faisons pour l’opposition. Nous ne sommes ni contre le pouvoir ni avec le pourvoir, ni contre l’opposition ni avec l’opposition.

Presque tous les médias convergent vers le numérique parce qu’il est indispensable. Mais vous, vous décidez de créer un journal imprimé dans ce contexte où ce type de media a du mal à s’imposer à cause de l’apparition de nouveaux médias. Comment justifiez-vous ce choix ?

Le media papier ne va pas disparaitre même s’il est vrai qu’il y a la concurrence des médias en ligne et des réseaux sociaux. Le media papier va toujours demeurer. Dans la lettre d’éditeur du Directeur de publication (DP), le numéro 00, il a bien expliqué l’objectif de la création de ce journal. En fait, nous voulons être un journal en plus et non un journal de plus. Quand on regarde la configuration des médias papiers burkinabè, il y a combien de journaux quotidiens ? Donc, il y a la place pour un quotidien papier. Quand vous regardez les autres pays comme la Côte d’ivoire, le Bénin ou le Sénégal que je connais très bien, vous avez presque plus d’une dizaine de quotidiens.

Mais nous savons aussi que le contexte est très difficile, même pour les anciens journaux, les doyens ; ils sont confrontés aux mêmes difficultés au regard du contexte. Il y a le problème de papier, l’imprimerie et autres.

En parlant de difficultés, quelles sont celles auxquelles la Cohésion fait face trois mois après sa création ?

C’est le problème du papier, de l’imprimerie. Ce sont des matières qui coûtent très chères. En plus de cela, il y a la question des impôts. Sur cet aspect, certains doyens ont mené la lutte pour que l’Etat applique une taxe préférentielle concernant les organes de presse, parce que nous souffrons vraiment. Nous sommes des entreprises particulières parce que nous œuvrons dans le domaine du social même s’il y a du commerce dedans. L’Etat devrait revoir à ce niveau pour qu’on puisse alléger la souffrance des organes de presse surtout du privé. Pour revenir à notre journal, nous avons eu à faire beaucoup de démarches au niveau des politiques, ministères pour faire connaitre le journal.

Pour le rédacteur en chef de ‘’La Cohésion’’, Idrissa Birba, le papier va toujours demeurer

Et qu’est-ce que vous retenez comme succès qui peut vous rassurer d’un avenir radieux ?

J’avoue que nous sommes un peu surpris de l’aura que le journal a prise en moins de trois mois. Il y a vraiment un travail de fond qui a été fait. Il y a beaucoup de personnes qui appellent pour les abonnements et ça nous fait plaisir. Par ma petite expérience, un quotidien qui a pu avoir cette aura en moins de trois mois, c’est un peu rare.

Après trois mois dans le paysage médiatique, quelles sont déjà les perspectives ?

Comme perspectives, il s’agira d’étendre le journal, c’est-à-dire, occuper les treize régions du Burkina. Ensuite, renforcer l’équipe, renforcer la formation de cette dernière. Nous souhaitons aussi que les partenaires et lecteurs prennent en compte notre journal.

Vous disiez que le numérique est incontournable dans le monde des médias. Qu’est-ce que votre journal propose pour répondre au changement digital qui s’impose aujourd’hui aux médias traditionnels comme le vôtre ?

Nous sommes dans la dynamique, nous sommes sur les réseaux sociaux. Nous envisageons de recruter un personnel pour s’occuper de l’aspect digital. On n’a pas encore un site web mais nous sommes dans la dynamique. On évolue pas-à-pas. Sinon, nous savons bien que le numérique est incontournable. J’ai beaucoup d’amis à l’extérieur qui m’ont appelé pour s’abonner en ligne alors que ce n’est pas possible. On va essayer de jouer sur les deux registres pour atteindre le maximum de personnes possible.

Au sein de la rédaction, la jeune équipe de ‘’La Cohésion’’ est à l’œuvre pour fournir l’édition du 26 janvier

Qu’est-ce que vous avez à dire à vos lecteurs et partenaires ?

Nous voulons lancer un appel à l’endroit des Burkinabè, des directeurs de communication des ministères à nous soutenir, pas pour nous donner de l’argent mais de nous intégrer dans leurs activités, nous prendre en compte dans les communiqués des ministères et au niveau des conventions aussi. Ils peuvent faire vivre les journaux à travers des abonnements et autres. Si nous avons des ouvertures et des entrées au niveau des ministères, ça va nous arranger. A l’endroit des opérateurs économiques, c’est le même appel.

On est encore bébé, on a besoin du soutien de tout le monde aussi bien que des confrères. On peut se tromper mais entre confrères, on peut s’appeler et corriger. Bref, on a besoin de tout le monde. Aidez-nous à marcher, à grandir. C’est l’appel que je peux lancer à tous les Burkinabè parce que nous sommes nouveaux.

Source: Lefaso.net

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