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« Le bilan de la lutte sécuritaire est satisfaisant au Burkina », Zakaria Kinda vice-PDS de Saaba


Zakaria Kinda, premier vice-président de la délégation spéciale de la commune rurale de Saaba: « Notre armée fait preuve de bravoure et d’héroïsme dans la lutte contre le terrorisme »

Nous avons accordé une interview au premier vice-président de la délégation spéciale de la commune rurale de Saaba. Au cours de cet entretien qui s’est voulu relaxe, plusieurs questions ont été abordées notamment celles relatives à la situation sécuritaire principalement et celles afférentes à la coopération régionale entre pays du Sahel en passant par la gestion de la commune rurale de Saaba. Sans détour, Zakaria Kinda, car c’est de lui qu’il s’agit à apporter sa lecture sur les questions à lui posées.  Il a invité l’ensemble des citoyens à se mobiliser pour soutenir la Transition. Il n’a pas manqué de formuler ses vœux à l’orée du nouvel an 2024 à l’endroit des autorités de la Transition.  Lisez plutôt !

 

Le président de la Transition lors de son discours à l’occasion de la commémoration du 63e anniversaire de l’accès à l’indépendance du Burkina Faso a évoqué la nécessité de la résilience du peuple, des sacrifices à consentir, du renforcement de la coopération à travers l’Alliance des Etats du Sahel.   Que vous inspire ce discours du président de la Transition ?

Nous avons suivi ce discours du président de la Transition avec beaucoup d’intérêt. C’est un discours engagé et d’espoir. Un discours un d’invite à l’union sacrée des filles et fils du Burkina dans le cadre de la lutte pour la libération de la nation Burkinabè et dans la recherche de la dignité. Il a appelé à juste titre les Burkinabè à être résilients.  Cela est juste parce que si les ennemis ne baissent pas les bras, ce n’est pas à nous de faiblir ou de baisser les bras dans la dynamique de la lutte contre le terrorisme. Tant que l’ennemi nous attaque, nous devrons tripler d’efforts pour engranger des victoires probantes.        En ce qui concerne la coopération avec les pays frères du Sahel à travers l’Alliance des Etats du Sahel, il faut dire qu’il s’agit d’une véritable chance pour les Etats du Sahel voire pour l’Afrique entière. L’AES représente l’avenir et le devenir de l’Afrique.

De l’Afrique entière ?    

Oui évidemment, il ne s’agit pas uniquement de l’Afrique de l’Ouest mais de toute l’Afrique.

L’AES suscite autant d’espoir pour l’Afrique ?

Ce que l’AES a engrangé comme résultat en une année est la preuve palpable qu’elle peut être la locomotive de toute l’Afrique.    Il y a des organisations régionales qui existent pendant plus de 60 ans et qui n’ont pas pu faire ce que l’AES a fait en une année.    Par exemple la résiliation des accords avec la France, le repli des armées françaises des territoires du Sahel en disent long sur les objectifs nobles poursuivis cette organisation.  Les bases du développement socio-économique que cette organisation est entrain de jalonner ont fini par convaincre plus d’une personne que cette structure fonde les espoirs des africains.

Voulez –vous faire allusion également à la velléité de création de la monnaie commune des Etats du Sahel ? 

Je ne pense pas que nous soyons au stade de velléité.    Nous sommes même au stade de l’action pour la création de cette monnaie. Cela est même une nécessité et nous n’avons pas le droit de faire marche-arrière.

Que doivent faire les populations pour accompagner cette alliance quant on sait que les adversaires internationaux pour ne pas les citer ne dorment pas sur leurs lauriers ?   

Fort heureusement, les organisations de la société civile dans les différents pays membres, sont actives.   Nous avons une population estimée à près de 70 millions dans l’espace des trois pays. Si toutes ces populations se tiennent comme un seul homme pour soutenir les autorités respectives de leurs pays, il n’y a pas de raison que l’AES ne soit pas un succès.

Fallait –il que l’AES naissent forcement pour l’essor des pays du Sahel ?

Si l’AES n’existait pas, il fallait forcement la créé.  Ce n’est un secret pour personne qu’à travers cette structure l’Afrique sahélienne est en train de devenir une puissance. La création de l’AES va renforcer les liens entre les différents Etats du Sahel. La preuve lorsque des menaces d’attaque pesaient sur le Niger, c’est exactement comme cela pesait sur tous les autres pays. Si le Niger est attaqué, le Mali et le Burkina se sentent immédiatement concernés. C’est le sentiment d’appartenance au même espace et le sentiment de la lutte pour la cause commune entrant dans le cadre de l’épanouissement des peuples africains.

La coopération sécuritaire est à priori mis en exergue à travers l’AES. Concernant ce point précis, au Burkina Faso, le président de la Transition a demandé la résilience et encore des sacrifices aux citoyens pour l’effort de guerre. Quel commentaire ?

Comme le dit un proverbe    moaga si quelqu’un te pourchasse et ne se lasse pas de le faire, ce n’est pas à toi de te lasser de fuir ou de t’échapper. Aussi, l’historien Joseph Ki-Zerbo disait ceci : « Na Laara An sara », pour dire que si nous dormons sur nos lauriers, nous aurons tout perdu. Nous devons vaille que vaille payer le prix pour acquérir notre liberté.  C’est cela que le président de la Transition nous demande. Il nous faut doubler d’efforts pour regagner notre dignité et pour reconquérir l’intégralité de notre territoire.  Comme l’avait dit feu le capitaine Thomas Sankara, nous sommes sur un précipice et en dépit des difficultés il faut continuer le combat jusqu’à la victoire finale.  Il faut saluer l’action des populations Burkinabè. Elles ont compris qu’il faut se battre et soutenir sans faille les autorités de la transition. La veille citoyenne autour du pouvoir de la Transition monte en effervescence. C’est une première que des populations se mobilisent d’elles-mêmes spontanément pour soutenir un pouvoir. C’est la preuve de la prise de conscience populaire face aux défis nationaux. Il en est de même pour la mobilisation des populations surtout de la frange juvénile pour les enrôlements en tant que volontaire de la défense de la patrie.

Quel bilan annuel sur le plan sécuritaire ?

Le bilan de la lutte sécuritaire est satisfaisant. C’est vrai que sur le terrain, il y a des attaques et des représailles des terroristes mais nous constatons des efforts colossaux de la part de nos FDS et VDP qui se battent jour et nuit pour engranger des victoires et pour la quiétude des populations.  Nous dévons être satisfaits du niveau de lutte que nous avons atteint. Notre armée fait preuve de bravoure et d’héroïsme dans la lutte contre le terrorisme. J’en veux pour preuve la riposte vigoureuse de notre armée face à une horde de 3000 terroristes à Djibo conduisant à un échec cuisant de ces malfaiteurs. Notre armée a donc été victorieuse et cela est véritablement une source de fierté. La puissance de feu de nos hommes a permis de déstabiliser l’ennemi et cela conforte la confiance de la population en son armée. Notre armée a une capacité opérationnelle qui rassure aujourd’hui. Nous n’avons pas à rougir de notre armée bien au contraire.

Qu’en est –il du retour définitif des populations déplacées dans leur village d’origine ?

La crise humanitaire liée au déplacement des personnes, est certes une réalité mais au regard des résultats probants enregistrés beaucoup de situation se stabilisent donnant ainsi espoir pour le retour des populations déplacées dans leur village d’origine. Avec le recrutement massif des VDP, il y aura un maillage sur le territoire national et des actions seront menées pour des victoires probantes.

Si vous devez noter la Transition sur 10, quelle est la note que vous lui affecterez ?

J’affecterez la note de 8/10 à la Transition.

Pouvez-vous, vous Justifier ?

Il faut saluer les efforts de la Transition dans le cadre de la lutte sécuritaire en ce sens qu’elle a pu acquérir assez d’armement au profit des FDS et des VDP de telle sorte qu’aujourd’hui la capacité opérationnelle de notre armée s’est trouvée renforcée.  Ce n’était pas évident de pouvoir le faire surtout par la mobilisation endogène de ressources financières.  Nous avons également réussi une belle offensive diplomatique avec une réorientation de nos relations internationales vers de nouveaux partenaires pour relever les nouveaux défis du moment.  Cela est salutaire en sens que nous n’avons pas besoin de coopérer avec des anciens partenaires qui ne sont pas en phase avec notre nouvelle vision.    Sur le plan du développement économique et social, il y a une avancée significative avec la pose de la première pierre de l’usine de Tomate, des actions posées dans le sens de l’amélioration de l’offre sanitaire au Burkina Faso, des actions sur le plan agricole pour renforcer la productivité agricole à travers l’initiative présidentielle. Il y a également la raffinerie d’or qui permettra à terme de mieux renforcer la rente minière et surtout améliorer l’employabilité des jeunes. Des actions sont en train d’être posées pour tracer les sillons d’un développement véritable du Burkina. Il y a eu des actions en ce qui concerne les voiries et sur le plan de l’éducation des actions ont été menées également pour améliorer les choses.   La machine du fonctionnement de l’Etat ne s’est pas grippée mais a continué de fonctionner.

En tant que premier vice-président de la délégation spéciale, dites-nous quelles sont les actions menées à votre niveau pour accompagner la Transition ?  

A l’instar de toutes les entités territoriales au plan national, notre commune également mène des actions pour accompagner la Transition notamment pour la mise en œuvre des politiques publiques.  Nous contribuons à la sensibilisation des populations pour l’adoption des bonnes pratiques. Il y a certaines actions menées que je ne peux pas évoquer ici en ce sens que je laisserai la primeur au président de la délégation spéciale qui en parlera en temps opportun.

Cette action est aussi secrète ?

Non ! seulement je laisse la primeur au PDS d’en parler.

Quel bilan pouvez-vous faire par rapport aux actions de développement économique et social de votre commune rurale durant l’an 2023 ?

Pour cette question également je laisserai la primeur au PDS de le faire au moment venu.

A l’orée de l’an 2024, quels sont les vœux que vous formulez à l’endroit des populations de votre commune rurale et des autorités de la Transition ?  

Je formule mes vœux de santé, de prospérité, de paix et surtout de sécurité à l’ensemble des populations du Burkina Faso sans distinction aucune.  Nous prions que l’an 2024 consacre la fin du terrorisme au Burkina Faso. C’’est mon vœu le plus cher pour ce nouvel an.

Un mot pour clore notre entretien ?

J’invite l’ensemble de nos compatriotes à la culture de la résilience pour qu’ensemble nous puissions conjuguer les efforts pour bouter le terrorisme de notre pays, de notre région. Que la paix puisse faire la guerre à la guerre. La période que nous vivons est forcément passagère.  Par conséquent nous devons serrer les ceintures et se donner la main dans la synergie d’actions pour l’atteinte des objectifs communs à savoir l’assise d’une paix véritable au Burkina Faso.  Je souhaite que les populations adhèrent davantage à l’entrepreneuriat communautaire.

Interview réalisée par Somborignan Kissangoulé

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