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« La lutte contre le terrorisme ne peut se faire que sur la base de la lutte contre la criminalité traditionnelle » selon Auguste Denise Barry


Au terme de 3 jours d’intenses réflexions sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, les conclusions auxquelles les experts ont abouti n’ont pas été divulguées. Mais, le patron du CESDS s’est réjoui de la tenue du colloque avec des résultats concrets.

« La lutte contre le terrorisme ne peut se faire que sur la base de la lutte contre la criminalité traditionnelle », foi du Directeur exécutif du CESDS, Auguste Denise Barry, à la fin du colloque international de Ouagadougou sur le terrorisme, qui s’est tenu du 5 au 7 septembre 2017. A son avis, les expériences croisées de plusieurs personnalités issues de divers milieux professionnels ont permis de disséquer les thématiques proposées par le CESDS aux experts. Il a estimé qu’il serait hasardeux de révéler les conclusions auxquelles le colloque a abouti. Toutefois, a-t-il précisé, des solutions concrètes ont été proposées face à la menace terroriste et la criminalité dans la bande sahélo-saharienne, lesquelles seront affinées par un « noyau dur » qui va formaliser ce qu’il est convenu d’appeler les « actes du colloque international » de Ouagadougou, lesquels actes seront dressés autour des principales conclusions du colloque. Pour une démarche englobante et intégrante qui prend en compte les menaces classiques et le terrorisme, la solution devra être globale, à entendre le directeur du CESDS. Pour lui, on ne peut pas lutter contre le terrorisme en négligeant les petits trafics qui ont cour dans certaines zones. « Si nous gagnons la lutte contre le grand banditisme, nous fragilisons le terrorisme », puisque « ce qui est dimensionnant dans les caractéristiques du terrorisme, c’est que le terrorisme travaille à la connexion avec différents phénomènes tels les trafics illicites, la criminalité », foi du colonel Auguste Denise Barry. En réduisant les flux illicites d’argent qui le financent, on réduit les possibilités du terrorisme. D’où ces deux luttes à mener ensemble, avec fermeté, à son avis. La capacitation des Etats au niveau des outils de défense et de sécurité est, de son point de vue, une démarche impérative, dans la mesure où une partie de la lutte contre le terrorisme est une lutte armée. Il faut donc combattre les menaces à caractère militaire, ainsi que les terreaux socio-économiques comme la misère et la pauvreté, bref les questions de développement, par la prévention et des actions globales, de sorte à endiguer les possibilités de radicalisation des populations, selon le directeur du CESDS. Puisque c’est sur cela que se fonde la menace terroriste, selon lui. Le CESDS se veut un laboratoire d’idées, qui n’a cependant pas vocation à faire exécuter les conclusions du colloque par les exécutifs des Etats.

Lonsani SANOGO/le Pays

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