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Insurrection populaire d’octobre 2014 : la déconvenue,3 ans après !


L’insurrection populaire burkinabè des 30 et 31 octobre 2014 a bientôt 3 ans. La ferveur et l’espoir suscités se sont fondus comme beurre au soleil. Les Burkinabè qui ont cru à un changement qualitatif de leur quotidien, déchantent. Tant le régime de Roch Marc Christian Kaboré peine à montrer ses capacités à répondre aux attentes les plus élémentaires de ses concitoyens.

Comme en son temps, les mêmes forces qui ont bouté hors du pays Blaise Compaoré et son régime, s’organisent. Pour dire à l’occasion du 3èmeanniversaire de l’insurrection, qu’elles ne sont pas prêtes à fermer l’œil sur l’apathie du régime Kaboré. Mais, surtout lui rappeler que les attentes du peuple demeurent sans solution depuis deux ans après la prise de pouvoir de l’équipe Kaboré. Ces organisations de la société civile ont annoncé au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou mardi 24 octobre 2017, leur montée au créneau à travers une marche-meeting le 4 novembre prochain. Leur constat amer étant que: «Au plan judiciaire rien n’a été fait. Au contraire, nous sommes en train de connaître un recul grave. Aucun crime économique n’a été jugé, c’est l’impunité qui est érigée en système de gouvernance (…). Tout ce que le pouvoir trouve à offrir aux jeunes, ce sont les emplois précaires, curer les caniveaux, garder des feux tricolores qui marchent ou bien recruter des diplômés pour qu’ils enseignent pendant neuf mois sans salaire. Le pouvoir a montré son incapacité notoire à répondre aux aspirations du peuple», rapporte le site d’information Lefaso.net. Cela pour «défendre et approfondir les acquis de l’insurrection populaire». Les associations organisatrices de cette manifestation, bien connues pour leur véritable indépendance vis-à-vis des officines politiques, sont le Comité de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et du peuple (MBDHP), le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), la Coalition contre la vie chère (CCVC/Ouaga), l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB), le Syndicat des artistes musiciens du Burkina (SYNAMUB), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL). Le régime aura beau crié à la manipulation politique, la réalité est là. Cruelle! Les Burkinabè croupissent sous une misère sans précédent. Et ils n’en voient pas la fin dans un avenir proche. Pire, tous les maux reprochés à l’ancien régime perdurent dans un immobilisme assourdissant.

Aly KONATE

alykonat@yahoo.fr/ l’Express du Faso

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