Élisabeth Borne est la deuxième femme Première ministre de l’histoire en France après Édith Cresson, qui avait occupé le poste entre le 15 mai 1991 et le 2 avril 1992. Mme Borne, dont le nom avait été parmi les premiers à circuler, cochait donc le plus de cases dans le portrait-robot que le chef de l’État avait donné pour le poste : fibre sociale, productive, environnementale.
Pendant sa première campagne, en 2017, M. Macron avait émis le souhait de nommer une femme à Matignon, une attente forte. « Techno » muée en politique, sa nouvelle Première ministre a une solide expérience des rouages gouvernementaux, en plus d’être issue de la gauche.
Emmanuel Macron a choisi quelqu’un qui ne lui fera pas d’ombre, observe Valérie Gas. Élisabeth Borne est très discrète, au point que cela aurait pu être un handicap pour entrer à Matignon. Cela laisse penser que c’est lui qui mènera la bataille des législatives.
Objectif, donc : rassurer l’aile gauche, et les électeurs qui ont voté pour Emmanuel Macron à la présidentielle dans cette famille, sans effrayer la droite, qui représente le socle électoral du chef de l’État. Mme Borne a été préférée à une autre personnalité, de droite : Catherine Vautrin, ex- ministre de Jacques Chirac, plus clivante et contre laquelle il y avait eu une levée de bouclier dans la majorité. https://netafrique.net/france-macron-nomme-elisabeth-borne-premiere-ministre/