L’Université de Koudougou, créée par le décret N°2005-460/PRES/PM/MESSRS/MFB du 31 août 2005, change de dénomination et devient Université Norbert ZONGO. Cette décision a été prise lors du conseil des ministres du 21 juillet 2017. Elle vise à rendre hommage à Norbert Zongo, journaliste émérite, personnalité éminente de notre pays qui est un exemple de courage, de témérité et d’engagement en faveur de la bonne gouvernance. La cérémonie de baptême a eu lieu le jeudi 30 novembre 2017 à Koudougou en présence de Cheriff Sy, Haut Représentant du Chef de l’Etat, de Seydou Zagré, Directeur de cabinet de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, de Alkassoum MAIGA, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et de nombreux invités.

Cette cérémonie qui revêt un caractère historique, a été accueillie avec grande fierté par la communauté universitaire. Elle traduit la marque d’attention que les plus hautes autorités portent à la communauté universitaire, a dit le président de l’Université de Koudougou, monsieur Nicolas Barro. Pour Alkassoum Maiga, ministre en charge de l’enseignement supérieur, c’est au regard des performances réalisées par cette institution universitaire que le gouvernement a décidé de donner le nom de Norbert Zongo qui est un grand homme connu pour son courage, son intégrité et le travail bien fait. Aux dires de ministre Maiga, en baptisant cette université du nom de ce célèbre journaliste d’investigation, c’est un signal fort que le gouvernement donne à la jeunesse burkinabè afin qu’elle en fasse un repère chaque fois de besoin. Ce choix de faire de leur fils un modèle à suivre a été apprécié et salué par la famille Zongo, à travers la voix de Victor Zongo qui n’a pas manqué d’insister sur la nécessité de faire la lumière sur son assassinat crapuleux intervenu le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy. Les étudiants de l’université de Koudougou, s’inscrivent dans cette même dynamique. Le porte-parole des étudiants a d’abord rendu un vibrant hommage à Norbert Zongo et reconnu que grâce à lui, les burkinabé ont acquis des espaces de libertés. Pour lui, ce baptême de l’université est la preuve que Norbert Zongo n’est pas mort ; « il est avec nous chaque seconde, chaque minute, chaque heure ; il a marqué l’histoire de notre pays », a-t-il ensuite déclaré. Toutefois, estime-t-il pour finir « pour nous étudiants de l’université Norbert Zongo, le plus grand hommage que l’on puisse rendre à cette personnalité intègre, c’est la justice ; cette justice que nous nous battons dix-neuf ans maintenant dans la cadre du collectif des organisations de masses et de partis politiques ».

On retient que cette quête de justice pour Norbert Zongo est aussi le vœu de tout le gouvernement à en croire le ministre Alkassoum Maiga et le Haut Représentant du Chef de l’Etat, monsieur Moumina Cheriff Sy. Pour ce dernier, la génération actuelle devra retenir que Norbert Zongo n’est pas mort pour rien et qu’en choisissant de baptiser l’université de Koudougou en son, les autorités actuelles ne font que satisfaire à une aspiration profonde de notre jeunesse, celle de voir ce grand journaliste érigé en source d’inspiration, en enseignant permanent des valeurs cardinales qui doivent guider tout burkinabé. « Il a payé sa vie pour défendre des valeurs de justice, de démocratie, de vérité et de respect de la vie humaine et pour cela, nous allons continuer à nous battre ensemble pour que la lumière soit faite sur le crime odieux». S’adressant aux étudiants de l’université Norbert Zongo, le Haut Représentant du Chef de l’Etat a lancé ceci : « soyez fiers de continuer à défendre les mêmes valeurs que Norbert Zongo, soyez dignes de porter le nom de cet illustre fils du Burkina, soyez les continuateurs de son œuvre, celle qui correspond si parfaitement à votre devise, « exceller dans le savoir pour mieux servi ». C’est ainsi qu’ensemble nous continueront à exiger Lumière Vérité pour Norbert Zongo et ses compagnons ».

A l’occasion de cette cérémonie de bapteme,  de remise de toges aux enseignants promus du CAMES session de 2017 a également été observée. Il s’agit de huit (08) Maîtres assistants:Bayala Bagora, Coulidiaty T. Hervé, Dembéga Ablassé, Coulibaly Y.Amed, Oubda Mahamoudou, Sawadogo Timbila, Tomé Adama et Zoundi Christian

quatre (04) Maîtres de conférences:Bougouma Moussa, Malo Oumar, Sawadogo François et Somé S. Corenthin et deux (02) Professeurs titulaires: Bationo Jean Claude et Valléan Tindaogo.

Jérôme KABORE