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éducation nationale: quand un ministre fuit avec notre argent


Au ministère en charge de l’éducation les inspecteurs découvrent « un trou très profond » dans la vérification des écarts en repartant sur 6 mois plus tôt.

Lisez plutôt

Comme tous les autres ministres, l’enquête a été menée en 2013 dans le cadre  d’une mission de l’inspection générale des finances  au titre de sa gestion 2012. Plusieurs irrégularités ont été constatées dans la gestion du département de l’Education nationale, géré à l’époque par Koumba Boly.  Chez elle, au moins il y avait quelques pièces justificatives mais  « suicidaires ».  Les enquêteurs ont relevé après examen des pièces justificatives,  les mentions suivantes :

En ce qui concerne les missions :

– La non concordance des dates de séjour (des missions) figurant sur les états de payement et les ordres de mission correspondants

– Le retour des missions avant la date prévue

– Des ordres de mission sans visa

– Le payement de jours supplémentaires à l’occasion de certaines missions sans certificats administratifs

En ce qui concerne les dépenses ordinaires :

– Des absences de facturation de la TVA

– Des payements des dépenses en l’absence de la certification de service fait

– L’absence de la mention du mode de règlement sur la facture

– L’enregistrement cumulé des opérations

Ce sont des irrégularités incontestables selon les enquêteurs. Mais la plus grande surprise de ces derniers viendrait de la vérification des écarts de caisse effectuée dans la paierie générale pour seulement l’intervalle entre le 18 août 2012 et le 18 mars 2013, c’est-à-dire, pour sept mois d’exercice.

A la date du 18 mars 2013, les dépenses du département  établies par le gestionnaire s’élevaient à 643 136 327 FCFA. Quand les enquêteurs ont comparé l’argent dépensé, à l’argent disponible dans la caisse, ils se sont rendu compte qu’il manquait 557 049 486 FCFA.  « Ce manquant n’a jamais été justifié jusqu’à ce jour », indiquent-t-ils dans le rapport.

Poursuivant leur enquête, les inspecteurs découvrent « un trou très profond » dans la vérification des écarts en repartant sur 6 mois plus tôt. En effet, dans les vérifications reprises le 14 septembre 2012, ils essaient des comparaisons du solde en écriture aux disponibilités c’est-à-dire les dépenses par rapport à la somme restante dans la caisse, et ils découvrent un écart de 3 218 434 339 FCFA. « Ce montant n’a jamais fait l’objet  de justification » soulignent les enquêteurs.

En résumé, la mission dit constater l’absence totale de pièces justificatives dans les dossiers (concernant les écarts de caisse). Ce qui n’a pas permis de justifier la destination des fonds de plus de 3,2 milliards.

Pour les membres du CNT,  « cela a été orchestré pour organiser un détournement de deniers. Ces manœuvres du ministre et de ses collaborateurs ne souffrent d’aucune contestation. Cela est d’autant plus vrai que jusqu’à ce jour, le contrôle effectué par la mission d’audit a relevé le manquant de 3 218 434 339 FCFA ».

En matière de dépense publique, l’ensemble des dépenses doivent correspondre au total des sorties de la caisse. Ce qui veut dire que le montant dépensé plus la somme restante dans la caisse doit forcément donner la somme initiale engagée.  Retourner avant la fin d’une mission sous-entend un remboursement des frais des jours restants à la trésorerie. Par contre, certaines missions peuvent finalement être plus longues que prévue. L’intéressé dans ce cas poursuit la mission et se fait rembourser à son retour menu  d’un certificat administratif qui l’atteste. Un ordre de mission non visé, est un document sans valeur. La TVA (18%) ainsi que les autres taxes de l’Etat doivent être appliquées obligatoirement pour tout marché ou commande publique. La règle d’or en matière de payement public, c’est « après service fait ».

source: http://226infos.net/?p=5236

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