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Burkina-Education nationale: des syndicats dénoncent le processus de redéploiement des enseignants


Depuis quelque temps, le ministère s’est engagé dans un processus d’affectations dit de nécessité de service. Nos organisations ayant suivi avec beaucoup d’attention cette opération, notent qu’elle :

• ne découle pas d’une pléthore de personnel contrairement au discours tenu par le premier responsable du département pour justifier cette mesure ;
• n’a pas été participative du fait que les organisations syndicales aient suspendu leur participation face au refus de l’administration de prendre en compte un certain nombre de critères qui auraient rendu les décisions plus objectives ;
• ne vise pas une gestion rationnelle des personnels au regard des nombreux manquements constatés. En exemple, dans de nombreux cas, l’opération a consisté à une simple permutation d’agents, à enlever certains pour les remplacer par d’autres de mêmes discipline, etc. ;
• Occulte volontairement des éléments importants tels la réunion des couples, les normes liées aux effectifs, l’absence d’une description des postes de travail, etc. ;
• Ne repose pas sur une évaluation objective des effectifs des personnels dans les établissements. Dans ce sens, les PEJEN dont la première promotion ne sera pas à leur poste de travail à cette rentrée, les stagiaires, les SND et même des vacataires ont été comptabilisés comme du personnel dans les établissements. D’ailleurs, la révision à trois reprises de la liste au plan national en l’espace de deux semaines dans la Région du Centre montre tout le manque de sérieux qui a entouré ce travail et ses objectifs qui ne sont pas avoués officiellement ;
• Ne prend pas en compte le contexte lié à la fermeture de plus de deux mille établissements sur le territoire du fait de l’insécurité et qu’aucune action des autorités pour l’heure, n’indique que ces établissements s’ouvriront dans des conditions sereines de travail au cours de l’année scolaire qui vient de démarrer ;
• A ignoré la nature du recrutement, l’ancienneté dans l’emploi, l’état de santé de nombre de travailleurs, etc. ;
• Etc.
A ces éléments, il faut ajouter le refus du ministère de disposer sur les affectations pour nécessité de service de façon pérenne.
Pendant que les autorités s’engagent donc dans cette voie de toute évidence aux visées répressives, elles se soucient peu de la mise en œuvre du protocole d’accord signé avec les organisations syndicales dont le volet correction de leur indemnité, de leur avancement ou bonification tardent encore pour nombre de travailleur, de la non adoption du statut, du non remboursement des coupures abusives opérées chez certains camarades de Bobo du fait de leur action sur des affectations abusives, etc. De plus, le recrutement du personnel n’est pas réalisé pour ce qui est des concours professionnels d’encadrement dans tous les ordres d’enseignement et des concours directs pour les enseignants du primaire à former dans les ENEP, etc.

Au regard de ce qui précède, nos organisations appellent :

1. l’ensemble des structures, des militants, l’ensemble des travailleurs du MENAPLN en particulier les enseignants à s’abstenir de rentrer dans toute classe dont l’effectif est au-dessus des normes établies à savoir 35 élèves par classe au préscolaire, 50 élèves par classe au primaire, 70 et 60 élèves au post-primaire, 60 et 50 élèves par classe au secondaire ;
2. ceux d’animation de la vie scolaire à ne pas prendre en charge plus de deux classes par personne.

Toutes les structures et militants sont appelés à prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre correcte de ces directives en attendant d’autres mots d’ordre que la situation commanderait.

Ouagadougou, le 20 septembre 2019.

Ont signé :
Souleymane Badiel
SG / FSYNTER

Bikienga Abdoul Karim
SGA/SYNATEB

Windyam Zongo
SG/SYNAPAGER

Logobana Juste Koumara
SG/SYNTAS

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