Le Secrétariat technique de l’Education en Situation d’Urgence (ST/ESU) avec l’appui financier de Plan International, a organisé du 15 au 19 février 2021 à Kaya, un atelier d’harmonisation des stratégies et pratiques d’intervention en éducation en situation d’urgence au Burkina Faso. Il a été question pour les acteurs et les partenaires du domaine, d’accorder les stratégies et pratiques pour plus d’efficience dans les interventions. Les travaux se sont déroulés sous la présidence du Directeur de Cabinet, Adama Bologo, représentant le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales en compagnie de Gilbert Muyisa de L’UNICEF.Depuis le début de la crise sécuritaire doublée il y a un an de la crise sanitaire engendrée par la pandémie à COVID 19, de nombreuses actions de riposte ont été menées par le gouvernement burkinabè pour faire face aux conséquences que sont notamment la fermeture de 2 169 établissements scolaires affectant 306 946 élèves, 12 075 enseignants et plaçant à la date du 5 décembre 2020, 102 218 élèves en situation de déplacés internes sur un total en population générale de 1 074 993 personnes déplacées internes. Sont de ces actions de riposte, celles menées dans le cadre de l’Education en Situation d’Urgence(ESU).
Après cette phase d’expérimentation de stratégies et pratiques dans le renforcement des capacités des enseignants et des capacités d’accueil des établissements hôtes, la distribution des vivres et la communication pour le changement de comportement, il était nécessaire et pertinent d’interroger les pratiques et surtout d’accorder les visions pas toujours convergentes entre acteurs étatiques, acteurs du développement et de l’humanitaire.
Au nombre des ressources sujettes à des échanges entre les participants en ateliers et en plénière, l’accès et environnement d’apprentissage, l’enseignement et l’apprentissage de qualité, le matériel d’apprentissage et de soutien. Les débats se sont le plus focalisés sur les infrastructures, la prise en charge psychosociale, la scolarisation des filles. Les deux grandes dimensions sont d’une part, les différents outils et dispositifs pour assurer l’accès des élèves à l’éducation et d’autre part, la question de la qualité en rapport avec les normes pédagogiques acceptables même dans l’urgence. La palette des approches revisitées à l’occasion, s’élève à une vingtaine qu’il va falloir accorder. L’équipe de coordination de l’atelier a en marge des travaux, effectué une visite à l’école de Lélègsé dans la CEB de Kaya où sont intégrés 267 élèves déplacés internes.
Le Directeur de Cabinet, Adama Bologo, traduisant la reconnaissance du Burkina aux partenaires, a assuré que les résultats de ces travaux très attendus, seront déterminants pour le pilotage de l’ESU. Ils seront examinés en conseil de cabinet avant d’être soumis à validation lors d’un atelier national de validation en mars prochain à Ouagadougou. DCPM/MENAPLN
