Les sessions annuelles de l’Assemblé populaire nationale (APN) et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) constitue un moment fort de la politique chinoise. Près de 2000 représentants de toutes les couches de la population passent en revue le travail du gouvernement central secteur par secteur tout en formulant des recommandations sur ce que devait être fait à l’avenir. Étant donné le rôle important de la Chine sur le plan international, les Deux sessions retiennent désormais l’attention au-delà des frontières chinoises, surtout en ce qui concerne les délibérations économiques.
Et dans le Rapport d’activité du gouvernement présenté aux députés par le Premier ministre Li Keqiang, la Chine table sur la croissance économique d’environ 5,5, en 2022.
Pour He Lifeng, chef de la Commission nationale du développement et de la réforme, cet objectif fait suite à l’évaluation complète de la situation de développement de la Chine en 2021. En cette année, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a atteint 114.400 milliards de yuans, et la croissance des agrégats économiques en une seule année était de l’ordre de 13.000 milliards de yuans, soit 3.000 milliards de dollars. Une sacrée performance sans précédent dans l’histoire de la Chine et du monde.
Malgré les difficultés et les défis, la Chine dispose toutefois des conditions et des capacités nécessaires qui lui permettent d’atteindre ses objectifs économiques de cette année, a estimé M. He qui croit à l’atteinte de l’objectif de 5,5%, qui doit passer par un travail acharné.
En cette période où l’économie mondiale tente de remettre des affres de la Covid-19, les objectifs chiffrés de l’économie chinoise sont la preuve de la stabilité de son cadre macroéconomique et de la reprise progressive de son niveau de consommation
Le rapport lu par Li Keqiang indique que la Chine va améliorer l’efficacité de sa politique budgétaire de relance, intensifier l’application de la politique monétaire prudente.
Ce rapport révèle également la volonté de la Chine de stabiliser les acteurs du marché, de lancer un nouveau paquet de politiques de soutien fiscales et parafiscales, de renforcer le soutien de la finance à l’économie réelle, d’aider les entreprises à diminuer leurs coûts de production.
La Chine se propose aussi d’appliquer de manière solide et précise les mesures destinées à stabiliser l’emploi, à approfondir fermement la réforme, à stimuler davantage la vitalité du marché et les forces endogènes du développement, ainsi qu’à poursuivre la réforme du système financier, budgétaire et fiscal.
Dans les perspectives économiques de la Chine telles énoncées lors des deux sessions, il en ressort que l’innovation occupe une place non négligeable. La Chine va appliquer de manière approfondie la stratégie de développement par l’innovation, fortifier et développer l’économie réelle en tant que base du développement économique. Cette volonté d’innover s’affichera particulièrement dans le secteur scientifique et technologique. Il sera également question d’inciter à l’innovation des entreprises et au renforcement de la compétitivité des industries manufacturières. Tout ceci relève de la détermination de la Chine à équilibrer son développement économique.
C’est ainsi que la Chine jettent toutes ses forces dans la promotion du développement interrégional coordonné et la modernisation de l’urbanisme. Elle promet également de redoubler d’efforts pour stimuler la production agricole et promouvoir le redressement global de la campagne.
Dans sa conception économique, la Chine attache toujours une grande importance à l’utilisation rationnelle des capitaux étrangers. Dans une interview accordée aux journalistes, Monsieur Ludovic Weber, directeur général de la Région Asie-Pacifique de Saint-Gobain, une entreprise française installée en Chine depuis 1985, a salué les mesures chinoises reprises dans le Rapport d’activité du gouvernement. Selon ce rapport, la Chine va assurer une plus large ouverture sur l’extérieur et promouvoir le développement régulier du commerce extérieur et des investissements étrangers. Dans ce même ordre d’idées, la Chine promet d’approfondir la coopération bi et multilatérale sur le plan économique et commercial.
Il convient d’indiquer que la Chine compte actuellement environ 1,43 million de stations de base 5G et plus de 500 millions d’utilisateurs de la 5G, et elle vise d’en compter deux millions d’ici la fin de l’année, a révélé Xiao Yaqing, ministre de l’Industrie et des Technologies de l’information, qui s’exprimait en marge des « deux sessions. Pour lui, le pays est dans l’élaboration du plan de développement de la technologie, la technologie 6G.
Répondant à une question portant sur la performance de l’industrie chinoise, M Xiao dit avoir confiance en la stabilité de son pays, même s’il reste conscient des défis liés à l’augmentation des prix des matières premières, à la COVID-19 sur la logistique et au changement de l’environnement extérieur.
Il a cependant indiqué que la Chine visait à assurer la fluidité de la chaîne d’approvisionnement et de la chaîne industrielle tout en propulsant la transition vers la fabrication moyen et haut de gamme. Plus d’efforts seront déployés pour développer les petites et moyennes entreprises, en particulier celles spécialisées dans un marché à créneau et possédant des technologies de pointe.
Source: Radio Chine internationale