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Côte d’Ivoire-RHDP: La réaction incendiaire du RDR à travers le Ministre N’guessan est émotionnelle, excessive et disproportionnée.


Côte d'Ivoire-RHDP: La réaction incendiaire du RDR à travers le Ministre N'guessan  est émotionnelle, excessive et disproportionnée.

Contrairement à une idée largement répandue, faisant davantage écho à des calculs politiques et des sentiments, le Président Bédié ne s’est pas encore prononcé définitivement sur les deux questions qui agitent le RHDP, à savoir d’une part, la candidature unique de 2020 de ce parti en construction, et d’autre part, l’aboutissement effectif de celui-ci au plan statutaire. Face à ces enjeux, il est dans une position, où il ne peut pas, ne pas entendre sa base et répondre aux velléités des cadres de son parti. Il leur a donc lâché du lest. Ainsi, le PDCI gardera son identité et aura son candidat en 2020. Néanmoins, il a pris soin de se réserver toutes les marges de manoeuvre pour l’avenir, tant à l’égard de son propre Parti, que vis à vis de son principal partenaire ( la désignation du candidat PDCI, qui fait de lui un  » faiseur de roi  » et le maître du jeu ; la mise à l’épreuve probatoire du RDR pour tester sa loyauté, avant de se prononcer définitivement sur le projet du Parti Fédéré ou Unifié ; Congrès reporté à bon escient, pour conserver une hypothèque sur les élections de 2020). D’une part, il s’est posé en maître du jeu politique en occupant le juste milieu, et d’autre part, il a résolu les contradictions qui se déchainaient, tant au PDCI qu’au RHDP, pour éviter qu’elles n’explosent et s’affrontent au sein de ces formations, dont il a la responsabilité. C’est habile.
Sur la dynamique de la construction du RHDP en parti fédéré ou unifié (subsistance de l’autonomie et de l’identité des partis en son sein), il a confirmé sa volonté de poursuivre cette entreprise « en faisant sa part  » (sous-entendu que les autres devront faire la leur, suivant la règle de la réciprocité, de la solidarité et de l’intérêt mutuel). Celle-ci n’est plus une décision personnelle et isolée, résultant de l’accord des deux Présidents. Elle est désormais un acte régulier, adopté collectivement par sa formation, qui l’engage. Le vocable « d’endossement » utilisé dans le communiqué final de la dernière réunion de son Bureau Politique, ne pouvait pas être plus juste pour rendre la complexité de cette réalité subtile (initiative personnelle imposée/adoptée à/par un collectif). Tout est précisément dans celle-ci, avec la proposition d’un régime transitoire raisonnable pour donner un meilleur équilibre à l’édifice en construction. Sa bonne foi est donc dégagée vis à vis des uns et des autres, et la porte leur reste grandement ouverte. Elle invite au compromis. Compromis sur la candidature d’un ticket PDCI/RDR, dans la perspective de la poursuite de leur collaboration. Compromis sur le calendrier de la réalisation de leur fusion. Ces compromis appellent à des concessions réciproques, mais constituent également un moyen de rapprocher les différences (position, prétentions, ambitions, appréciations).
L’axe du rapprochement s’accentuera davantage dans le moyen terme, sous la pression de contraintes, souvent extérieures à la volonté des uns et des autres (assurance à donner en direction des investisseurs étrangers, co-responsabilité de la gestion du pouvoir devant la communauté nationale, convergence voire identité idéologique et programmatique, influences diplomatiques, évolution du contexte national au regard de la reconfiguration de l’opposition générique, exigence de la stabilité du cadre macro-économique, exigence qualitative du meilleur profil pour la fonction présidentielle, nécessité d’avoir des alliés solides évaluation des risques de la perte du pouvoir de manière totale et définitive). C’est ici, que prend tout son sens, la fameuse formule du Président Ouattara, lorsqu’il dit que le Président Bédié et moi-même (parlant de lui), aurons notre mot à dire sur le processus et la désignation d’un candidat commun. La négociation est donc loin d’être terminée. Elle est certes difficile et délicate, mais elle reste plus que jamais ouverte. Il s’agit en définitive d’aller plus loin qu’une alliance de circonstance, à visée électoraliste. En vertu de la profondeur de cette démarche, la construction du parti unifié RHDP, s’avère plus un jeu d’échec, pour parvenir l’équilibre des principales forces en son sein, qu’un « long fleuve tranquille ». On assiste donc a des manoeuvres de positionnement et à des rapports de force dans celle-ci, mais rien de fondamental n’a réellement changé. L’opposition en a une expérience avec ses tentatives de regroupement, plusieurs fois avortées. Ni le Président OUATTARA, ni le Président Bédié, comme certains le croient et le proposent même (sans sourire), ne sont concernés personnellement par 2020. Ils le sont par personnes interposées. Dès lors, les va-t’en guerre peuvent aller se coucher ou aller hurler dans les bois avec les loups. Ceux qui lorgnent vers le Président Bédié de l’extérieur, en seront pour leurs frais, car le PDCI ne se compromettra pas sous sa direction. Il a de la mémoire et sa culture est aujourd’hui à la paix et non à l’affrontement.
La réaction incendiaire du RDR à travers le Ministre N’GUESSAN est émotionnelle, excessive et disproportionnée. Il y a tout lieu de penser qu’il se fera ou doit se faire fermement recadrer par la Direction de son Parti. Pour l’histoire, quand le Ministre Balla KEITA avait utilisé cette formule à l’emporte pièce, il a été repris par le Président Lanzéni COULIBALY, au motif que bien que séduisante pour certains (extrémistes), elle ne correspondait pas à la philosophie Houphouetiste, car lorsque l’on a affaire à quelqu’un qui possède « un pied dedans, et un pied dehors », l’on fait tout pour ramener le pied qui est dehors, dedans, et non le contraire. Le Président Houphouet-Boigny, a, lui-même, confirmé cette approche devant la persistance de son Ministre dans cette attitude, en le rappelant solennellement à l’ordre. Même son opposant, mon ainé, le Président Laurent GBAGBO a compris et intégré ce principe dans sa démarche politique, au point de se faire reprocher ses compromis. Comment alors être ou se prétendre Houphouetiste (RHDP), lorsqu’on s’inscrit à l’opposé de la pensée politique de son concepteur ? L’une des caractéristique du système Houphouet-Boigny était sa force de récupération (séduction, compromis, inclusion), comme me l’a concédé en privé, mon aîné, Bernard ZADI Zaourou , un soir que nous devisions en famille. Il lui reconnu aussi cette habilité, voire cette qualité. Cette remarque vaut aussi pour les militants de base du RDR, qui réagissent de manière épidermique, extrémiste et violente. Ils doivent comprendre que la vie politique est basée sur des compromis, tant qu’il n’y a pas compromission. La différence est l’expression de la liberté. Elle incarne un principe démocratique, et non une ligne de rupture. Si le RDR peut avoir des attentes, des ambitions et des desiderata, il doit pouvoir aisément concevoir qu’il est légitime que les autres partis puissent en avoir également. Le second principe à prendre en compte ici, est l’égalité. D’où la nécessité du compromis qui nous renvoie au premier principe précité. Un partenariat solide et une alliance forte se conçoivent sur la base de ces trois principes (liberté, égalité, compromis). La négociation intègre un quatrième principe : l’intérêt réciproque (équilibre, profit, concession). Elle ne peut pas se concevoir sur la base d’une domination ou d’une subordination. Ce serait brutal et maladroit. Les invectives et les menaces sont non seulement improductives, mais elles génèrent des effets pervers. En d’autres termes, les difficultés et les obstacles que rencontre le RDR pour atteindre le résultat qu’il escompte, ne doivent pas conduire ses cadres et ses responsables à poser des actes contraires au but recherché. D’ailleurs, pourquoi perdre son sang froid, s’exciter ou paniquer, lorsqu’on a confiance en ses propres forces ? Plutôt que de minimiser un malaise interne, on l’amplifie. On ne dira jamais assez que le RDR est nul en communication (image, gestion des perceptions, pédagogie de l’action). Dans tous les cas, ces réactions inadéquates et ce discours belliqueux, sont inadmissibles au plan de l’efficacité et de la communication (faire aimer une cause et faire agir en sa faveur), mais aussi au plan moral et de la culture démocratique. Il faut renouer avec la civilité dans les rapports sociaux et politiques. La démocratie n’est pas une guerre civile. Ceci vaut également pour les nouveaux démocrates, frappés d’amnésie de type rétrograde, qui parlent de Parti Unique ou de menace grave sur la démocratie parlant de la constitution du Parti RHDP, pourtant identique à la LMP (2010) et à ses autres plates-formes (CNC 2015, EDS 2018). On pourrait parler de domination dans les rapports de force démocratiques et de l’accentuation de la bipolarisation de la vie politique,  mais pas de dictature comme je le lis ici et là. C’est l’urne qui en établit les rapports, et ceci s’appelle la démocratie. Nous avons le souvenir et l’expérience de plusieurs régimes, donc nous disposons désormais d’éléments comparatifs. Chacun sait ce qu’il en est des uns et des autres. On ne saurait se construire la vertu de la virginité aussi facilement. Du reste cette configuration libère un espace démocratique situé à équidistance des extrémités, donc au centre, d’où pourrait apparaître de nouvelles forces, marquées par un renouvellement du personnel politique, et animées par une vison novatrice de la manière de faire la politique en Côte d’Ivoire, de concevoir et gérer l’intérêt général.
J’entends dire aussi que le PDCI a été bien servi (Gouvernement, Administration Centrale, Diplomatie, internationalisation de ses cadres), mais je me dis à moi-même, heureusement qu’il en est ainsi, sinon nous aurions eu une Gouvernance totalement, clanique, fermée et tribale. Caractéristique déjà décriée par une majorité d’Ivoiriens, qui, tôt ou tard, conduit toujours au rejet (Cf. Histoire juive). Le PDCI dit aussi avoir fait des sacrifices, car effectivement il n’a jamais été aussi proche du pouvoir qu’en 2015. Cependant, il ne saurait nier, sans être de mauvaise foi, qu’il a été, plus ou moins, bien récompensé en retour. La querelle ne doit pas être organisée autour de la table de festin, mais à la hauteur de l’appel de DAOUKRO. Celui-ci avait une triple vocation : 1 – Permettre à l’action gouvernementale, qui a eu dans ses premières années, à gérer les effets négatifs de la crise post-électorale, qui a sérieusement contrarié son programme initial, de s’inscrire dans la durée pour produire des fruits et ne pas briser son élan, surtout qu’il y avait similitude et complémentarité de programme entre celui du PDCI (version BÉDIÉ : les 12 travaux de l’éléphant d’Afrique ) et celui du RDR ( version OUATTARA : redéploiement du pays et émergence) 2 – Lancé dans un contexte de paix fragile (courbe de belligérance encore haute), il était inutile d’y rajouter de nouvelles tensions, suscitées par des querelles intestines ou de personnes, alors que la Côte d’Ivoire avait plutôt besoin de rassurer ses investisseurs, de consolider sa paix sociale et de relever ses défis sécuritaires (population carcérale jetée dans la rue pendant la crise post-électorale, harcèlement des frontières et des forces de sécurité, tentatives de déstabilisation, réforme et maîtrise de l’Armée). 3 – Permettre à une opposition décapitée de reconstituer ses forces pour rentrer dans le jeu politique et y prendre sa place avant 2020.
Si sacrifice cet appel demandait, il était consenti au bénéfice de la l’intérêt général, donc de la Nation, et non d’un individu (M. OUATTARA) ou du RDR, même si ces derniers en ont bénéficié du meilleur avantage. Cette vision du Président Bédié était bien inspirée, et est à mettre au crédit de sa qualité indéniable d’homme d’État, qui a su regarder à un moment crucial de notre histoire, l’intérêt général au détriment de considérations subalternes. Cette initiative a été accueillie dans un brouhaha indescriptible, chacun allant de sa plus belle musique, entre louanges dithyrambiques et accusations hystériques. Le seul reproche qui peut lui être valablement adressé, est la contrariété du règlement intérieur qui a autorité de loi au sein de sa formation. En la circonstance, celui-ci a été effectivement forcé ou contourné (Congrès Extraordinaire) ou malmené (Congrès Ordinaire), c’est selon. Dans tous les cas, ce n’est pas un mesquin calcul qui a guidé cet appel, mais des considérations de haute politique. En retour, son souhait était que son Parti n’en porte pas tout seul le poids, mais que celui-ci soit partagé par toute la société politique, à commencer par son principal partenaire, le RDR. Ce n’est pas l’exigence d’une contrepartie contractuelle, mais d’une obligation morale. Il nous faut rester dans ce registre, et comme le disait le Président Houphouët-Boigny, pour la Côte d’Ivoire nous ne serons jamais assez ambitieux, et aucun sacrifice n’est assez grand. Sa soeur aînée Mamie FAITAIH me tint en 1986, à peu près le même discours  » tant que vous aurez le bien de la Côte d’Ivoire pour ambition, il n’y a pas d’opposition. Nos différences aident le Père la Nation dans son action et profitent à la construction de notre pays. Passez donc par le dialogue, pour vous faire entendre. C’est le mieux, car c’est pour vous qu’il travaille « . C’est aussi la fameuse formule de mon ainé, le Président GBAGBO « asseyons-nous et discutons » ( sans préalable cher à une certaine école, qui n’a rien compris).
                                      CONCLUSION :
Les Présidents Alassane OUATTARA et Konan BÉDIÉ, observent les évolutions du contexte national et scrutent le comportement de leurs alliés respectifs. Ils n’ont pas abattu toutes leurs cartes. En apparence, le Président BÉDIÉ, tient le bon bout (force d’attraction à gauche et renversement des moyens de pression à son profit), mais le Président OUATTARA possède deux Jokers en mains. Il peut changer de fusil d’épaule avant 2020 et abattre ses JOKERS en 2019.
A) – En surprenant tout le monde par une démission avant le terme de son mandat. Cette manoeuvre d’anticipation lui permettra de mettre en scelle son ticket gagnant DUNCAN (PDCI) en sa qualité de Vice-Président et son choix (RDR) à la tête de l’État. Non seulement, il couperait ainsi l’herbe aux pieds à de nombreux prétendants qui ont basé toute leur stratégie sur une opposition à sa personne, mais placerait également le PDCI devant le fait accompli. Dès lors, ce dernier se retrouvant au Pouvoir de fait, ne pourrait plus le réclamer en 2020. Il ne pourra pas non plus s’opposer décemment à la candidature/reconduction de l’un de ses membres actifs, du reste son premier vice-président sans risque d’implosion. D’ici l’échéance de 2020, les résistances à une telle candidature PDCI/RDR de fait,  pourront être plus faciles à dissoudre, par l’effet de la force gravitationnelle du Pouvoir. Les critiques, personnellement adressées au Président Ouattara, seront du coup diluées, faute d’objet ou de point focal. Il aura ainsi joué un rôle de fusible et de parapluie pour protéger les siens et sa formation politique (risque d’isolement et d’une perte de pouvoir totale, avec ses fâcheuses conséquences). Dès lors, le RDR pourra triompher de cette épreuve sans avoir à combattre, et le RHDP pourra se construire désormais sans encombre, sous la houlette des deux ex-présidents. C’est un scénario identique à celui de sa possible candidature en 2020, pour laquelle il abandonnerait le pouvoir en cours de mandat s’il était élu (limites physiques), au profit de son Vice-Président (nécessairement PDCI en raison de l’alliance).
Dans le présent scénario, il ne prend pas de risque, et il n’y qu’un décalage temporel, tandis que le schéma reste le même. Pour le réaliser, il faut qu’il soit animé d’un esprit de sacrifice, mais que représentent une ou trois années dans la vie politique d’un homme, destiné à entrer dans l’histoire ? Pour la réussite du scénario, le Vice-Président Daniel K. DUNCAN devra avoir les épaules solides et faire preuve d’une poigne de fer pour s’imposer et convaincre. Il pourra compter sur le soutien de l’un (le Président OUATTARA), qui lui est déjà acquis, et de l’autre (le Président BÉDIÉ, du même Parti que lui), qui sera bien obligé de satisfaire à une demande forte, tant de la part de ses partenaires, que de la communauté nationale dans l’intérêt général, à savoir la désignation du meilleur profil pour la fonction présidentielle (expérience, compétence, honnêteté, capacité de travail, vision, image et relations internationales).
Pour s’aménager une belle sortie et faciliter la tâche à son suppléant ou successeur temporaire, le Président OUATTARA devra au 1er Janvier 2019 prononcer la grâce présidentielle en faveur de tous les détenus de la crise post-électorale, dont Mme Simone GBAGBO, pour réduire les tensions avant 2020. Pour ce faire, Il doit dès à présent sommer la Justice, d’achever pour fin 2018, toutes les procédures en cours, avec diligence avec célérité. On ne dira jamais assez que la Justice prolonge inutilement la crise et freine la réconciliation. Cet acte non seulement rassurera les investisseurs qui ont besoin de visibilité et de stabilité programmatique, mais dégonflera la tension suscitée autour de la possibilité qui lui est ouverte par la Constitution de pouvoir se représenter. Ainsi, les deux futurs ex-Présidents auront participé à la résolution de cette « intrigue politique » sans perdre la face, bien au contraire, ils pourront, se poser dans un rôle de sages et de conseillers de la République. Nous les regretterons certainement un jour pour leur apport, comme nous regrettons aujourd’hui le Président Houpouet-Boigny sous certains aspects, alors que nous l’avons constamment vilipendé. Évitons la construction abusive d’un monde manichéen.
B) – Il peut aussi, dès à présent, mettre en orbite (fourniture de moyens et connexion à son réseau de relations), un parfait inconnu du monde politique, qui tranche avec le paysage actuel, tout en protégeant son anonymat jusqu’en 2020. Il mettrait dans cette perspective tout l’appareil du RDR à la disposition de ce dernier, à cette échéance, dans le cadre d’une candidature indépendante située au centre d’un champ de forces, destinées à rester antinomiques ou clivées entre des directions contraires, sans véritable offre politique alternative. Cette issue permettrait une compétition des compétences, ouverte et transparente. L’avantage de cette manoeuvre, est toujours de protéger son régime et d’assurer la survie du RDR, par une alliance objective, qui peut s’avérer gagnante et faire mordre la poussière au PDCI, car la Côte d’Ivoire est désabusée de sa classe politique, le plus souvent prédatrice et querelleuse. Elle aspire a un profond changement. Dans un tel contexte social et électoral, favorisé par une mutation générationnelle, une forte croissance de son intelligentsia et l’importance démographique de sa jeunesse, la rente de situation n’est ni profitable aux barrons d’un système (bourgeoisie politique surfaite), ni au pouvoir sortant (usure). La Côte d’Ivoire a besoin d’un visage neuf, et non d’une figure recyclée et marquée par les péripéties de la crise de notre récente histoire.
Les oppositions (déclarée, orpheline et non assumée) devront dans un tel scénario dont la probabilité n’est pas nulle, revoir leur copie, pendant qu’une nouvelle force pourra apparaître avec une ligne de rupture et une vision totalement novatrice, pour permettre de tourner définitivement la page des années de crise et de tâtonnements (démocratie, état de droit, modèle économique et social). Ce sera un véritable bouleversement de l’échiquier politique avec la conservation d’un noyau dur (RHDP, fort et équilibré, car les perdants n’auront plus de raison de se quereller, le pouvoir leur ayant échappé) et d’une stabilité institutionnelle et macro-économique. Il ne restera plus qu’à travailler sur la transparence et la crédibilité du processus électoral. C’est le lieu de rappeler que ce qui est reproché à la CEI actuelle est strictement le même défaut que possédait l’ancienne CEI (la prépondérance de la présence de l’État à travers une pléthore de représentations ministérielles et d’Institutions et la politisation de la structure), si l’on excepte le mandat anormal à tout point de vue, de son Président, qui doit avoir maintenant l’élégance de démissionner pour sortir le Gouvernement de l’embarras, débloquer la situation politique et permettre à la compétition démocratique de s’exercer pleinement. Lebanco.net
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