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Burkina: quarantaines, confinements, fermetures…c’est jusqu’à quand?


Disons-nous la vérité. La question qui se pose n’est certainement pas celle de la quarantaine systématique, du confinement (volontaire ou forcé) ou encore de la fermeture des marchés et yaars. Mais c’est de savoir jusqu’à quand tout cela va-t-il durer? On ne peut plus quitter Bobo-Dioulasso; autant nous ne pouvons rendre visite à nos parents ou participer à des événements dans nos villages, autant ceux-ci ne peuvent plus nous rendre visite en ville. Les relations sociales, qui nous sont si chères et qui caractérisent nos sociétés africaines, sont freinées, ralenties par le risque de transmission de la maladie. Ouagadougou, Koungoussi, Sindou, Banfora, Dédougou, Boromo sont autant de villes mises en quarantaine. Les isolant ainsi du reste du Burkina. Jusqu’à quand? De nombreuses personnes sont confinées, de gré ou de force. Parce qu’elles sont suspectes. Du coup, on les fuit. Parce qu’elles sont susceptibles de porter la maladie tant redoutée et de la transmettre. Des marchés sont fermés pour éviter les regroupements de personnes et prévenir ainsi la maladie. Obligeant de nombreuses personnes qui tiraient leurs revenus des activités commerçantes à rester à la maison. Ce sont ainsi des familles qui manquent de revenus quotidiens. Les écoles, les centres de formations et les universités sont fermées. Les transports de personnes interurbains et intra-urbains sont suspendus. De nombreuses sociétés de transports qui employaient du personnel sont techniquement aux arrêts. Les délais de fermeture ou de suspension sont certes connus. Mais, si par malheur (touchons du bois) passé ces délais le taux de contamination de la maladie ne baisse pas, on fait comment? Faut-il reconduire les mêmes mesures de fermeture, de mise en quarantaine et de confinement tout en sachant que des familles entières sont en train d’être appauvries et privées de quoi survivre? Alors que d’autres foyers de transmissions continuent d’être découverts, peut-on continuer à mettre en quarantaine toutes ces villes du moment où le pays lui-même est coupé du reste du monde? Les frontières terrestres et aériennes étant fermées. Malheureusement, les spécialistes sont si alarmistes qu’on risque d’en arriver au confinement total. Ce qui va consacrer l’arrêt total de toutes les activités, de toute vie en communauté.

Qu’on le veuille ou non, cette nouvelle maladie doit nous contraindre à adopter de nouveaux comportements. En attendant que des remèdes définitifs soient trouvés pour la traiter et la guérir. Mais là aussi n’est pas la question fondamentale. Jusqu’à quand allons-nous finir avec cette maladie et reprendre la vie, telle que nous la vivions bien avant l’apparition de cette maladie? Tout le monde est autant attentif qu’inquiet. Les spécialistes ne parlent pas le même langage. Les politiques, chargés de prendre les décisions, non plus. D’un pays à un autre, les mesures ne sont pas les mêmes. Même sur la chloroquine comme traitement, on ne s’accorde pas. Si bien que le citoyen lambda, principal concerné et exposé à la maladie ne sait plus à quel saint se vouer. Alors qu’il va falloir, impérativement, s’accorder sur un minimum de mesures à prendre. Pour que, très rapidement, la maladie recule.

Dabaoué Audrianne KANI

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