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Burkina-ONI : le directeur général empêché de reprendre service


Que s’est-il donc passé exactement ce mardi matin à l’Office Nationale d’Identification (ONI) ? Difficile pour l’heure d’avoir des détails mais à notre arrivée sur les lieux aux environs de 10h, toutes les portes de l’office étaient closes. Des usagers assis à même le sol attendent de pouvoir faire leurs papiers. Personne ne pouvait ni entrer ni sortir. Tout a commencé aux environs de 9h que le DG de l’ONI est arrivé à la porte, nous confie un usager venu récupérer un colis. «Les policiers ont refusé de lui ouvrir. Il a attendu 1h environ sans qu’on ne lui ouvre les portes et il a fini par repartir».

Nos tentatives d’accéder à l’intérieur de la cour pour échanger avec les parties prenantes restent vaines. C’est finalement par une brèche dans le mur de l’enceinte que nous pourrons échanger avec Jean Baptiste KABRE, chef de la comptabilité. Il nous raconte leur «séquestration» : « Depuis 9h nous avons été séquestré, parce que le DG est venu pour reprendre service et on lui a bloqué l’entrée de la maison et nous également qui sommes à l’intérieur, nous sommes interdits de sortir. Toutes les issues ont été bloquées, fermées.»

«Nous déplorons cette situation» a indiqué Jean Baptiste Kabré parce que «nous estimons que ceux qui ont fait ça, je parle particulièrement de nos collègues policiers, sont des personnes assermentées censé défendre les lois de la république et si c’est eux même qui foulent au pied les décisions des plus hautes autorités de ce pays nous ne pouvons que nous remettre aux autorités». Il continue : « Les autorités doivent prendre leurs responsabilités pour que l’ONI retrouve sa sérénité, sa vie normale parce que ça fait 60 jours que nous sommes bloqué rien ne marche a l’ONI. Il faut que l’ONI puissent reprendre ses activités et que l’ONI ne connaisse pas les situations catastrophiques de 2011 et de 2012 ». Les portes ont rouvert dans l’après-midi.

Joint au téléphone par Radio Oméga, le Directeur Général de l’Office National d’Identification, Parbignalé Arsène YODA, s’est refusé à tout commentaire pour l’instant, demandant de patienter pour éviter toute communication contradictoire. Nommé à la tête de l’ONI en conseil de ministres du 7 janvier 2015, il a été suspendu le 12 avril 2018 pour une durée d’un mois « pour manquement aux règles de la déontologie applicable aux agents publics». En mars dernier les éléments de la police servant à l’ONI avaient exprimé leur mécontentement en observant un arrêt de travail et exigé le départ du DG. C’est la reprise du service du DG après sa suspension qui a été empêchée ce mardi. Eliette Zoungrana et Faouzia Traoré/omegabf.inf

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