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Burkina: l’amicale Tabuleh Rochereau et l’AMA rendent hommage au seigneur Tabuley Rochereau


Né le 13 novembre 1940 à Bagata au Congo belge, actuelle République démocratique du Congo, et décédé le 30 novembre 2013 à Bruxelle,  Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu Ley alias Tabu Ley Rochereau a fait de nombreux admirateurs en Afrique et un peu partout dans le monde.  Parmi ceux-ci, on compte les membres de l’ amicale Tabuleh Rochereau au Burkina. Pour la huitième fois consécutive, cette amicale a organisé le samedi 3 décembre 2022 à Ouagadougou, plus précisément au bar dancing de la Cité An II, un bal d’hommage à ce seigneur de la musique avec le soutien de l’Association Les Amis de la Musique Africaine ( AMA).

C’est un bal qui a connu la participation des fans de l’artiste de tout âge et la présence effective de N. Patrice MAMPUYA, consul de la RDC au Burkina. L’orchestre invité les a tenus en haleine toute cette soirée d’hommage, en interprétant les chansons de  la star de la rumba congolaise.

Pour la plupart des membres de l’amicale Tabuleh Rochereau, en situation de retraite, plus qu’une soirée d’hommage, ce fut de réels moments de souvenir et de retrouvailles emprunts d’émotions.

Salifou Caboré,président de l’association les amis de la musique africaine,

Pour le président de l’association les amis de la musique africaine, Salifou Caboré, le modèle musical de Rochereau doit être perpétué car il peut servir de source d’inspiration aux musiciens burkinabé pour moderniser la musique traditionnelle.

L’amicale Tabuleh Rochereau, présidée par Narcisse Kaboré et l’association les amis de la musique africaine ont saisi de l’occasion pour manifester leur solidarité envers les forces de défenses et de sécurité qui se battent au quotidien pour venir à bout de l’hydre terroriste qui menace notre pays.

Ainsi  selon Salifou Caboré, 60% des recettes de la soirée iront en soutien aux FDS. « Les FDS sur le terrain ont besoin du soutien  de tous. Nous allons demander la contribution de nos invités pour cela » a-t-il laissé entendre.

 

N. Patrice MAMPUYA, consul de la RDC au Burkina

Pour le consul de la RDC au Burkina, N. Patrice MAMPUYA, Tabuley Rochereau a fait danser non  seulement  les Congolais et les Zaïrois , mais aussi tous les autres Africains. C’est pourquoi il s’est rejoui de l’initiative de l’amicale Tabuleh Rochereau et de l’association les amis de la musique africaine, car célébrer la mémoire du seigneur Rochereau Tabouley se présente comme un devoir pour les Africains.
En rappel, Rochereau est le nom de scène de Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu Ley, en référence au gouverneur de Belfort, Pierre Philippe Denfert-Rochereau, surnom donné par ses camarades de classe, à la suite d’une question d’histoire dont il aurait été le seul à connaître la réponse.

Ses premiers titres, comme Kelya, Adios Tété et Bonbon sucré le font connaître du public. Il est alors proche du Mouvement national congolais de Patrice Lumumba.

Il quitte l’African Jazz et rejoint l’orchestre Jazz Africain en novembre 1960, puis crée la formation African Fiesta Flash en 1965. Il y composera, entre 1964 et 1968, près de 200 chansons. L’orchestre se rend à Brazzaville puis à Montréal à l’occasion de l’exposition universelle de 1967.

Comme l’avait fait Kallé son mentor, Rochereau a apporté avec son orchestre l’African fiesta National beaucoup d’innovations dans la rumba congolaise. En adoptant tout d’abord la batterie, à l’image de ce que l’on trouvait dans les groupes de pop ou de rhythm ‘n’ blues.

Au niveau international, c’est en 1969 que son succès commence avec ses concerts à Paris à l’Olympia.


Jérôme KABORE

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