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Burkina Faso:le mouvement burkinabé des droits de l’Homme marche pour dire non à l’impunité


A l’appel d’une douzaine d’organisations de défense des droits de l’homme et de structures syndicales, plusieurs centaines de personnes ont battu le pavé, ce samedi 4 novembre 2017, à Ouagadougou, pour dire non à l’impunité, à la remise en cause des libertés et réclamer vérité et justice dans les dossiers de l’insurrection populaire d’octobre 2014, du putsch de septembre 2015 et des crimes de sang et économiques.
Habillé en tee-shirt noir à l’effigie du président Thomas Sankara, et d’un jeans court aussi noir, Yaya Touré, étudiant en 3e année d’Anglais à l’Université Ouaga I Joseph Ki-Zerbo était au rendez-vous.   Il dit avoir « assez de l’impunité qui bat son plein » dans un Burkina « où manger trois fois par jour est un luxe » et dans lequel les autorités « ont trahi les aspirations du peuple insurgé ».
Ce samedi 4 novembre 2017, il joint sa voix à celles de plusieurs autres pour dire non à l’impunité, à la remise en cause des libertés et réclamer vérité et justice dans les dossiers de l’insurrection populaire d’octobre 2014, du putsch de septembre 2015 et des crimes de sang et économiques.
Prévu pour 8 heures, c’est finalement à 9h30 que la colonne a bougé de la place de Nation pour rejoindre, 40 minutes (10h10) plus tard, l’ancienne Assemblée nationale, incendiée lors des évènements d’octobre 2014 qui ont coûté la vie à une trentaine de personnes et plusieurs autres en portent toujours les stigmates. Issouf Nacanambo a perdu l’usage de la main droite ces jours-là. Aujourd’hui, il demande justice, à cri et à cor. M. Nacanambo veut savoir : « qui a tué et qui a dit de tuer ? ». Plusieurs slogans et affiches corroborent la soif de justice du jeune, ainsi que des marcheurs.
Trois ans après la chute du régime de Blaise Compaoré, Chryzogone Zougmoré, le président du MBDHP, s’indigne face à l’attitude « saute-mouton » des autorités à dire la vérité sur ces évènements douloureux et à rendre justice aux martyrs de l’insurrection et du coup d’Etat.
« Je suis là pour dire non à l’impunité, à l’indifférence et au caractère timoré du gouvernement. Il est très en deçà de tout ce qu’il doit faire dans tous les domaines. Lorsque je pense aux raisons de l’insurrection et aux attentes des burkinabé, le gouvernement a intérêt à se réveiller », affirme le porte-parole du Front de renforcement de la citoyenneté (FRC), Ismaël Diallo.
Le président du mois de l’Unité d’action syndicale, Bassolma Bazié reproche à l’exécutif les tentatives de remise en cause de la liberté de manifestation (à travers l’arrestation de certains leaders de la société civile, de remise à jour du projet de loi antigrève), « les injures de la mémoire des martyrs » consacrées par les libertés provisoires accordées aux présumés auteurs ou complices du putsch, la clochardisation des travailleurs du privé, la mal-gouvernance au sein des forces de défense et de sécurité.
C’est pourquoi, les organisateurs ont, dans une plateforme d’action minimale, exiger la prise en charge effective et totale des blessés de l’insurrection et du putsch, la justice sur les dossiers de crimes impunis, l’identification et la saisie de biens détournés par les dignitaires du régime déchu, et l’ouverture de procédures judiciaires sur tous les cas de crimes économiques ou malversations financières.
Djakaridia SIRIBIE / Sidwaya
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