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Burkina Faso : une plainte contre le ministre de la Sécurité pour détention illégale d’arme à feu entre les mains de la justice


Burkina Faso : une arme de guerre conduit le ministre de la sécurité en justice

Le ministre burkinabè de la sécurité devra expliquer au tribunal pourquoi dans une vidéo il brandissait une arme dans une vidéo fin octobre. L’opposition a déposé ce vendredi une plainte contre Simon Compaoré pour “détention illégale d’arme à feu”.

“Le chef de file de l’opposition politique (CFOP) informe les citoyens burkinabè qu’il a déposé une plainte contre M. Simon Compaoré, actuel ministre de la sécurité du Burkina Faso, pour détention illégale d’arme à feu”, selon un communiqué du CFOP.

Le document précise que la plainte a été adressée le 4 décembre par le biais du cabinet d’avocats FARAMA et associés au procureur du tribunal de Ouagadougou.

Fin octobre, une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, montrait le ministre Simon Compaoré, vêtu d’un gilet-par-balles et portant une arme à feu ressemblant à un fusil d’assaut Kalachnikov. Il tenait à l‘égard du chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré “des propos insinuant son implication dans une supposée agression planifiée contre la famille d’un député”, selon l’opposition.

Ce député, Ladji Coulibaly, faisait partie d’un groupe de quinze parlementaires de l’Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition, parti de Zéphirin Diabré) ayant annoncé leur départ du mouvement et leur volonté de constituer un nouveau groupe parlementaire.

Un procès “équitable” attendu

Des militants de l’UPC avaient menacé ces députés et M. Compaoré était venu rassurer ces élus quant à la protection des forces de l’ordre. De nombreux observateurs avaient vu dans cette scission la main du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), qui aurait ainsi cherché à diviser l’opposition.

Selon l’opposition, la vidéo montrant Simon Compaoré brandissant une arme est la preuve d’une action “contraires aux lois et règlements en vigueur au Burkina Faso”, car “aucun Burkinabè (fut-il ministre) ne peut, sans autorisation légalement requise, détenir une arme à feu, de surcroit une arme de guerre”.

L’opposition dit “espérer de la justice burkinabè un traitement équitable et diligent de sa plainte contre Monsieur Compaoré”.

Le code pénal burkinabè punit d’une peine de prison de un à cinq ans et/ou d’une amende de 300.000 à 1.500.000 francs la détention illégale d’une arme à feu.

Mais, quelle sera la réaction de Simon Compaoré ? À quand le procès ? Quel verdict ? Quelles conséquences politiques et judiciaires ? L’issue de cette affaire politico-judiciaire dépend en grande partie de ces aspects.

africanews.com

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