«C’est parce que nous, on paie les impôts que eux, ils ont un fonds commun. Si on ne paie plus, ce n’est pas fini? C’est nous le robinet, on va le fermer». C’est ainsi que s’est exprimé l’un des responsables du syndicat des acteurs du secteur économique pour un commerce équitable au cours d’une conférence de presse tenue hier lundi à Ouagadougou. Ainsi, ceux qui paient pour que les autres aient des fonds communs, sont entrés dans la danse. Mieux, ils demandent tout simplement au gouvernement de procéder très rapidement à la suppression pure et simple des fonds communs. Afin de mettre tous les agents sur le même pied d’égalité. Car pour eux, les fonds communs sont tout simplement injustes.
En effet, les fonds communs qui ont été évalués à plus de 55 milliards pour la seule année 2017 vont continuer à diviser les Burkinabè tant qu’une solution définitive ne leur sont pas trouvée. Parce que, certains, voire la majorité des Burkinabè comprennent difficilement que par le seul fait de travailler à la mobilisation des recettes pour le pays, des agents touchent des primes souvent plus élevées que leur propre salaire. Si ce sont des agents commerciaux, qu’on le déclare clairement pour qu’on en finisse une bonne fois pour toutes!
Il est évident que ce ne sont les agents bénéficiaires qui ont créé les fonds communs. Mais si les gouvernements précédents ont fait recours à cette stratégie de motivation à un moment donné pour augmenter les recettes de l’Etat, cela ne devrait pas, en réalité, être une exigence. Autrement dit, l’Etat devrait être en mesure de supprimer les fonds communs ou tout au plus, à y substituer par un autre mode de motivation. Car tels que les fonds communs sont compris et appréhendés actuellement, il est évident qu’ils créeront des frustrations entre agents de l’Etat; et des démotivations au sein des travailleurs Burkinabè. Si ce n’est déjà pas le cas! L’express du Faso
