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Burkina Faso- Education nationale: les syndicats déposent craies et stylos rouges au MENA


Des syndicats de l’éducation nationale ont poursuivi ce mercredi 29 novembre leur grève de 96 heures à Ouagadougou par une marche silencieuse et un symbole fort devant ont déposé devant le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.

Face au silence des autorités nationales qui n’ont pas donné suite à leur plateforme revendicative, la coordination nationale des syndicats de l’éducation a manifesté à travers une marche silencieuse. Une marche de la Bourse du Travail au ministère de tutelle. Selon le coordinateur national des syndicats de l’éducation, Wendyam Zongo, «nous avons déposé notre plateforme depuis le 05 octobre 2016 et réactualisé le 05 octobre 2017. Et Jusqu’à présent, nous n’avons pas encore eu de propositions concrètes du gouvernement». Il continue en insistant: «nous avons lancé un premier mot d’ordre de grève qui a été suivi sur toute l’étendue du territoire national. Rien n’a été donné comme solution concrète. Aujourd’hui encore, nous sommes sortis nombreux pour manifester notre mécontentement afin que le gouvernement puisse prendre au sérieux nos préoccupations et nous répondre favorablement». A la question de savoir si la mairie de Ouagadougou, aux dernières nouvelles, avait suspendu leur marche, Wendyam Zongo répond: «la mairie nous a fait savoir qu’elle n’était pas d’accord que nous marchions parce que notre itinéraire coïncide avec celui du président français Emmanuel Macron qui séjourne dans notre pays. Alors, nous leur avons fait une correspondance pour dire que nous avons déposé notre demande dans les délais; donc nous allons marcher».

Présent aux côtés des syndicats de l’éducation, l’Unité d’action syndicale par la voix de son président du mois, Bassolma Bazié, a déclaré qu’elle rassure l’ensemble des militants de cette coordination qu’elle ne s’assoira pas tant que leur plateforme ne sera pas résolue.

Le cas des enseignants du PMK

A ce regroupement du monde de l’éducation, le cas des enseignants du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK) a été abordé. Selon leur représentant, leur direction a fait savoir qu’ils n’ont pas le droit à la grève comme les autres. Puis il précise : «nous avons relevé que, vu notre statut, nous relevons du ministère de l’Education et que nous sommes régis par la loi 081; par conséquent, nous avons droit à la grève».

Deux enseignants du PMK ont été remerciés parce qu’ils ont participé à deux précédentes grèves. Malgré les protestations, ils n’ont pas été intégrés. Pire, tous ceux qui participeront à des grèves subiront le même sort. «Nous faisons toujours partie du ministère et jusque-là, il n’y a pas de note pour dire le contraire; nous sommes 9 à prendre part à ce mouvement». Notons que quatre points constituent la plateforme revendicative des enseignants. Il s’agit de l’adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation, l’amélioration de l’accès à l’éducation, l’amélioration des conditions de travail et la revalorisation de la fonction de l’enseignant.

l’Express du Faso

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