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Burkina Faso-Budget 2018  : 6 milliards de FCFA pour le référendum constitutionnel


• 630,70 milliards de FCFA de dépenses de personnel
• 422,005 milliards de FCFA pour l’éducation

• Création d’un fonds de lutte contre la fraude

Dans le projet de budget en discussion à l’Assemblée nationale, les prévisions de dépenses budgétaires se chiffrent à 2.438,63 milliards de FCFA contre 2.295,99 milliards de FCFA en 2017, soit un accroissement de 6,21%.

Mais où ira cet argent ?

La masse salariale, de l’ordre de 630,70 milliards de FCFA en 2018, représente 38,09% des ressources propres, 31,29% des ressources totales et 25,86% de l’ensemble des dépenses du budget.
Cette masse salariale comparée à celle de l’année 2017, on constate une augmentation de 60,66 milliards de FCFA.
Le poids de la masse salariale s’expliquerait par l’incidence des engagements pris par le gouvernement envers les partenaires sociaux et l’incidence des nouvelles intégrations statutaires programmées.
Au titre des transferts courants, la somme de 6 milliards de FCFA a été budgétisée pour l’organisation du référendum constitutionnel en 2018. Aussi, sur un total de 42 milliards de FCFA, 17,3 milliards de FCFA ont été prévus pour permettre l’apurement de la dette due à certaines sociétés d’Etat comme la CNSS, la CARFO, la SONAPOST, l’ARCEP, etc. Par ailleurs, le gouvernement a provisionné 4 milliards de FCFA pour la prise en charge des victimes de l’insurrection populaire.
Les prévisions budgétaires du secteur de la santé s’élèvent à 240,560 milliards de FCFA. Cette somme servira à la poursuite de la normalisation des CSPS des chefs-lieux des communes rurales en centres médicaux, l’amélioration des plateaux techniques, la promotion de la planification familiale, la politique de gratuité de soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
Le secteur de l’éducation se voit doter d’un budget de 422,005 milliards de FCFA en 2018. Les investissements concernent la normalisation des écoles à 3 clases et la résorption des écoles sous paillottes, la poursuite du programme de construction de lycées techniques régionaux, la construction d’infrastructures universitaires, la promotion des TIC dans l’enseignement supérieur. Dans ce budget, un milliard de FCFA est réservé à l’octroi de bourses d’études aux enfants les plus méritants.
Le budget de l’emploi et de la protection sociale s’élève à 28,232 milliards de FCFA en 2018. Il favorisera l’entrepreneuriat par une rationalisation des différents fonds, la poursuite des travaux à haute intensité de main-d’œuvre, le recrutement de jeunes détenteurs de diplômes supérieurs au baccalauréat et la poursuite du programme de filets sociaux en milieu rural.
L’accès à l’eau potable et l’assainissement disposent d’un budget de 51,055 milliards de FCFA dont 41 sont destinés aux investissements. Les activités inscrites au budget concernent l’achèvement du barrage de Ziga II, la réhabilitation et la réalisation d’ouvrages en milieux rural et semi-urbain et la construction de latrines familiales.
142,264 milliards de FCFA sont destinés à l’agriculture et à l’élevage. Cette somme est destinée aux aménagements hydro-agricoles, à la poursuite de l’opérationnalisation des pôles de croissance, à la modernisation et à la mécanisation de l’agriculture, à la création d’unités de production d’aliments pour bétails et à la prévention de maladies zoologiques.
Les infrastructures de transport et de télécommunications se retrouvent avec un budget de 144,869 milliards de FCFA pour le bitumage des routes et la réalisation de pistes rurales, la construction de l’aéroport de Donsin, la construction de l’échangeur du Nord, etc.
Le secteur de l’énergie, avec un budget de 44,11 milliards de FCFA, compte construire des centrales solaires, poursuivre la mise en œuvre de l’interconnexion avec le Ghana, produire de l’hydroélectricité, réaliser l’étude de faisabilité pour la construction du pipeline Bolgatenga-Bingo, construire le pipeline Bouaké-Bobo-Dioulasso.


Création d’un fonds de lutte contre la fraude

Le protocole d’accord signé entre le gouvernement et le Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) prévoit la mise en place d’un fonds de lutte contre la fraude, logé à la Direction générale des impôts (DGI), pour le compter du 1er janvier 2018.
Alimenté par les pénalités, amendes, intérêts moratoires et confiscations opérées par la DGI, ce fonds permettra à la direction générale des impôts de se doter de ressources financières pour mieux lutter contre la fraude.


Exo de l’importation des matériaux de construction

En 2016, les exonérations fiscales accordées dans le cadre de la promotion immobilière ont été évaluées à 35,34 milliards de FCFA contre 30,51 milliards de FCFA en 2015.
Il s’agit d’exonérations de TVA sur les intérêts des prêts consentis aux personnes physiques pour la construction ou pour l’acquisition de leur première maison destinée à l’habitation, d’une certaine valeur, et la réduction de taux de 3% de droits d’enregistrement et de timbres pour les mutations de la première maison acquise par location-vente ou auprès des promoteurs immobiliers et dont le prix est inférieur à 10 millions de FCFA.
Aussi, il est prévu des exonérations au profit des entreprises soumissionnaires retenues pour la construction de logements sociaux.

Source:L’économiste du Faso

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