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Attribution de marchés publics : l’expression “moins disant ”qui gâte tout !


Marchés publics | Campus FranceC’est fait comme d’habitude. Le gouvernement burkinabè a rencontré les acteurs du privé. Au sortir de la rencontre d’échanges, chaque partie (État et privé) s’est engagée pour un lendemain meilleur. Quoi de plus normal ! Quand on sait que, le secteur privé est l’épine dorsale du développement économique du Faso. En effet, selon des économistes, le secteur primaire emploie 85 % de la population et participe à 40 % à la formation du PIB. S’unir pour promouvoir un tel secteur est salutaire et mérite l’implication de tous. Par ailleurs, il y a un fait qui décourage et pénalise certains promoteurs. Il s’agit de la passation des marchés publics, notamment la fameuse expression du moins disant.

Nombreuses sont des entreprises en règle vis-à-vis de l’administration, qui sont souvent pénalisées, parce qu’elles ont fait de la qualité leur sacerdoce. En effet, ceux là qui sont chargés de l’attribution des marchés, sont aussi des soumissionnaires. Ils sont juges et parties. Ils défendent non seulement leurs entreprises qui n’existent souvent que sur les papiers, mais aussi écartent des entreprises de qualité qui meurent au finish. C’est pourquoi, les engagements pris de part et d’autre par l’État et les acteurs du privé, devraient d’abord commencer par éliminer les comportements de discrimination et ensuite défendre la qualité pour les services rendus. Quand un marché coûte un milliard par exemple, le moins disant ne devrait pas être bénéficiaire, mais plutôt, les plus convaincants par la qualité du service rendu. Par exemple, si le Premier ministère du Burkina passe un marché de véhicules 4×4, le moins disant ne devrait pas d’office être bénéficiaire. La marque de véhicule souhaité par la Primature est l’élément clé qui devrait être pris en compte. Malheureusement, c’est le facteur moins disant qui intéresse des attributaires. Quel gâchis !

Des écoles, des centres de santé, des routes et bien d’autres infrastructures d’importance capitale, ont été  mal réalisées à cause de cette situation. Les populations bénéficiaires des services rendus, en profitent peu. Des entreprises compétentes sont pénalisées et finissent par fermer boutique. Parce que tout simplement, des attributaires des marchés, dont le salaire est assuré en grande partie par le privé, en ont ainsi décidé. Ils émargent au budget de l’État et travaillent à tuer le privé. C’est pourquoi, la loi doit être stricte sur les règles du jeu. Tout fonctionnaire payé par l’État qui fait la concurrence déloyale aux acteurs du privé, devrait répondre. Malheureusement, ceux qui sont chargés de l’application des textes sont ceux qui les boudent le plus. Du coup, l’engagement collégial pris par l’État et les acteurs du privé pour propulser l’entrepreneuriat, est un mort né.

Souro DAO/ Express du Faso

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