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Attaque terroriste du vendredi 02 mars 2018: voici, des langues se délient


Au lendemain de la double attaque terroriste du vendredi 02 mars 2018, les langues se délient. «L’armée burkinabé s’attendait à être prise pour cible» selon certaines sources. Depuis une année, les Forces armées nationales (FAN) avaient des informations faisant cas d’une attaque en préparation contre une cible militaire: le Camp Sangoulé Lamizana était dans la ligne de mire.

En frappant avec une certaine «facilité» l’Etat major burkinabé, le terrorisme sous régional a marqué les esprits. Comme il envisageait de le faire depuis plus d’une année.Selon des personnes bien informées, les dispositifs militaires du Burkina étaient des cibles pour les terroristes depuis fin 2016. Et la plus préférentielle serait le camp Sangoulé Lamizana, le plus grand de la capitale burkinabé.Des services spécialisés s’attendaient à une attaque d’envergure à ce niveau. Car la menace se précisait depuis un certain temps grâce aux services chargés du renseignement burkinabè.

Pourquoi le camp Sangoulé Lamizana?

A cette question, l’on répond par la volonté des terroristes de sanctionner le Burkina pour sa participation aux missions onusiennes en cours au Mali et à la formation du G5 Sahel, un groupe de cinq pays qui veulent éradiquer la gangrène terroriste dans la sous région ouest africaine, voire au delà. En plus de la «sanction», s’en prendre au camp Sangoulé Lamizana «serait l’affirmation de la toute puissance des terroristes» selon une source militaire. A en croire un autre interlocuteur, ceux qui ont le Burkina dans leur viseur s’appuient sur des gens qui n’ont plus rien à perdre.

Qui sont ces gens «qui n’ont rien à perdre au Burkina ?»

A cette autre question, la réponse d’un autre interlocuteur est sèche: «Il y a des milliers de Burkinabè qui n’ont rien à perdre. Dans ce lot, l’on retrouve des esprits faibles, de jeunes gens laissés pour compte mais aussi etmalheureusement des militaires «radiés ou en poste » qui sont acculés. On a beaucoup d’équations à résoudre pour le bien-être de tous». Parfois à demi-mot, notre interlocuteur évoquera un malaise au sein de l’armée burkinabè avec «une armée minée par des contradictions politiques et des luttes claniques au moment où l’union et la solidarité devraient être de mise».Ousséni Bancé in l’Express du Faso

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