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Aboubacar Rinoomgo Balima: « Le capitaine Ibrahim Traoré devrait travailler à faire mieux que ces prédécesseurs »


Aboubacar Rinoomgo Balima, acteur politique

Nous avons accordé une interview à Aboubacar Rinoomgo Balima, un ancien acteur de la société civile et aujourd’hui acteur politique. Il se prononce sans ambages et sans tabou sur les différentes questions à lui posées sur la gouvernance de la Transition à savoir la nomination du nouveau Premier ministre, à la gestion de la situation securitaire en passant par les attentes des Burkinabè du capitaine president Ibrahim Traoré. Lisez plutôt!

Les assises nationales tenues les 14 et 15 octobre 2022 ont consacré comme président de la Transition le capitaine Ibrahim Traoré. Il a également prêté serment devant le Conseil Constitutionnel. Qu’attendent concrètement les Burkinabè du capitaine president Ibrahim Traoré. Qu’il soit l’incarnation du capitaine Thomas Sankara?

Je voudrais tout d’abord saluer la tenue des assises nationales qui ont pu réunir l’ensemble des forces vives de la nation pour le choix du président Ibrahim Traoré comme dirigeant de la Transition. A cette étape de l’histoire de la vie de la nation, les personnes de ressources que ce soient les acteurs religieux et coutumiers, ceux de la société civile et les politiques ont su se donner la main pour ce choix. Il faut féliciter l’ensemble de ces composantes sociales. La question ne se pose pas sous l’angle que le capitaine Ibrahim Traoré soit l’incarnation ou pas du capitaine président Thomas Sankara. Il est clair que dès les premières allocutions du capitaine Traoré, il a su rassurer les populations Burkinabè, qui se sont mobilisées comme un seul homme pour accompagner sa gestion. Pour cela, l’urgence pour lui, sera de travailler à restaurer la securité et d’engranger des victoires contre l’hydre terroriste. Comme il l’a dit lui-même, il est urgent de travailler à ce que les personnes déplacées internes qu’il a nommées les refugiés, puissent retourner dans un délai très bref dans leur localité d’origine. Le capitaine Ibrahim Traoré bénéficie du soutien populaire et il devrait travailler à faire mieux que ces prédécesseurs à la tête de l’Etat. Pour cela , il doit travailler à la reconciliation véritable des filles et fils de la nation pour que tous les Burkinabè sans discrimination aucune, puissent se donner la main pour combattre de façon héroïque le terrorisme. L’armée seule ne pourra pas sans l’accompagnement des populations. C’est pourquoi, le président de la Transition doit travailler à réussir cela. De nos jours, tout dirigeant qui s’inscrit dans la dynamique des aspirations du peuple, pourra réussir sa mission. Le pouvoir ne peut plus être confisqué par un individu, ce sont les aspirations des peuples qui priment. Nous sommes convaincus qu’avec l’effort de tous avec le capitaine Ibrahim Traoré, la victoire sera réelle contre le terrorisme.

Un Premier ministre a été nommé au soir de l’investiture du capitaine président Ibrahim Traoré devant le Conseil constitutionnel. Quelles sont vos attentes de ce nouveau Premier ministre?

Je salue le choix du Premier ministre en ce sens que contrairement au passé, ce choix a été fait de façon prompte par le président du Faso au soir de son investiture comme président de la Transition. Au regard des bagages intellectuels et du parcours du nouveau Premier ministre en la personne de Me Appolinaire de Tambèla Kyelem, j’ai foi qu’il sera à la hauteur de la mission à lui confiée. Nous attendons de lui qu’il soit un homme d’actions et qui travaille en regardant l’avenir surtout en focalisant les efforts sur la lutte contre l’hydre terroriste. Il ne servira à rien de fouiner dans le passé mais de se projeter à l’avenir afin que les efforts ne soient pas vains. Pour être très efficace dans le combat contre l’hydre terroriste, il appartiendra au Premier ministre de travailler en synergie d’actions avec les populations à la base et sans discrimination aucune sur les bases politiques, idéologiques, religieuses et coutumières. C’est à cette condition que l’action du Premier ministre aboutira à des résultats probants au grand satisfecit des Burkinabè. La guerre à laquelle nous faisons face est une vraie guerre de terrain et qui nécessite la mobilisation sans distinction de l’ensemble des populations autour du gouvernement que le Premier ministre va conduire afin d’atteindre une victoire véritable pour sortir notre pays, le Burkina Faso de l’hydre terroriste.

Nous attendons un gouvernement inclusif et de consensus. En impliquant toute la couche sociale de la population. Un gouvernement qui va travailler sans distinction et ni de bord politique parce que nous sommes en guerre et tout est urgent comme le président Ibrahim TRAORE a su bien dire dans son discours. Ce gouvernement doit élargir les concertations et recueillir les avis de la population pour afin prendre des décisions collectives pour lutter efficacement contre le terrorisme. Le gouvernement doit travailler en impliquant la population dans le renseignement et en assurant leur sécurité de façon continue.
Le gouvernement doit travailler à faire renaître une confiance au sein de la population pour le partage et la dénonciation des malfaiteurs et terroristes. Mais il faut garantir la sécurité de ses collaborateurs au sein de la population.

Que proposez pour relever le défi sécuritaire qui est aujourd’hui la cause principale des crises que traversent les nations?

Comme vous l’avez dit, le terrorisme est le mal qui mine le monde entier de nos jours. Ce mal s’est metastasé dans le monde et nos zones ne sont pas en marge notamment le Sahel. Nous devons agir en synergie d’action au niveau régional dans le Sahel pour endiguer le mal à travers des missions conjointes au niveau des frontières entre le Burkina, le.Mali et le Niger. Cela est indéniable si nous voulons trouver des solutions idoines au terrorisme. Nous attendons du president Ibrahim Traoré, qu’il agisse dans ce sens. Comme le.président de la Transition l’a dit, il faut également l’accompagnement des populations. Au delà, de cela, il faut.diversifier les relations de sorte à bénéficier de l’accompagnement des autres nations dans la lutte contre le terrorisme. Pour cela, il faut tisser des partenariats gagnant-gagnant avec d’autres nations pour bénéficier de l’appui. A cela, s’ajoute l’équipement avec du matériel de haute pointe et performant dans la lutte contre le terrorisme.

Un mot pour clore notre entretien?

La population est sincère pour sa contribution dans le renseignement, la dénonciation et le partage d’informations en collaboration avec le gouvernement plus précisément les Forces de défense et de sécurité. C’est pourquoi, il faut travailler à rassurer ces collaborateurs pour une efficacité dans la lutte contre le terrorisme. Je souhaite également que les pas entrepris par le président Ibrahim TRAORE soient vrais, inclusifs, participatifs et qui contribuent à la restauration, la conquête du territoire national en vue de relever le défi sécuritaire et le retour des réfugiés et PDI dans leur localité d’origine.
Je saisis cette opportunité pour présenter mes condoléances aux familles attristées et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

Je souhaite la paix, la sécurité à tous les Burkinabé et une vraie réconciliation nationale.

Pour terminer j’apporte et apporterai  mon soutien au président Ibrahim TRAORE.

Propos recueillis par Somborignan Kissangoulé

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