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Haut Conseil du Dialogue social du Burkina: un organe de dialogue qui divise!


Au Burkina Faso, le Conseil des ministres en sa séance du 9 mars 2017 a adopté un décret portant création d’une institution de promotion du dialogue social et de prévention de conflits sociaux à caractère national relevant du monde du travail dénommée Haut conseil du dialogue social (HCDS). Cette institution est rattachée à la Présidence du Faso. Mais c’est quoi, cette institution ? Avec la Conférence de presse animée par Clément Sawadogo, le lundi 8 janvier on en sait un peu plus.

Selon donc le ministre, le Haut conseil du dialogue social vise à promouvoir le dialogue social à tous les niveaux, national, sectoriel, dans le public, le parapublic et le privé y compris le secteur informel. Tout porte à croire que ce sont les crises sociopolitiques qui ont mis à mal la cohésion sociale, la paix et la stabilité du pays qui expliquent la mise en place de ce Haut Conseil dont le secrétaire général sera nommé par le président du Faso. Selon le décret 2017-0261/PRES/PM/MINEFID/MFPTPS portant création, attributions, organisation et fonctionnement d’un Haut Conseil du dialogue social dont nous avons pu disposer d’une copie, le Haut Conseil du dialogue social est un organe national tripartite de dialogue social composé de représentants des employeurs, des travailleurs et du gouvernement en vue de promouvoir le dialogue social et de contribuer à la recherche de solutions appropriées aux conflits sociaux à caractère national relevant du monde du travail. L’article 3 de ce décret précise que cet organe est notamment chargé entre autres de formuler des propositions, recommandations et émettre des avis sur toutes autres préoccupations liées au renforcement et à la dynamisation du dialogue social, notamment l’élaboration de la charte nationale du dialogue social pour la prévention et la gestion des conflits sociaux, examiner toutes les difficultés nées à l’occasion de la négociation des conventions collectives.

La nomination des membres de ce Haut conseil du dialogue social (HCDS) s’est faite lors du Conseil des ministres du 4 janvier dernier. Ils sont au nombre de trente titulaires et trente suppléants, soit dix titulaires et dix suppléants représentant le gouvernement, dix titulaires et dix suppléants représentant le patronat et dix titulaires et dix suppléants représentant les organisations syndicales des travailleurs. Si la désignation du côté de l’Etat et du Patronat, a été opérée sans heurts, au niveau des organisations syndicales, il y a eu polémique.Quand on sait que le Burkina post insurrectionnel enregistre à ce jour environ soixante-dix syndicats dont les deux tiers ont été constitués après l’insurrection, on ne peut que porter une attention particulière aux débats qui se mènent autour de la désignation des représentants des syndicats. Que s’est-il passé ? comment les représentants des syndicats ont-ils été désignés ?

Selon nos investigations, la démarche suivante a été suivie : le 22 mai  2017, par N° 2017-684/MFPTPS/SG/DGPS/DSST du 22 mai 2017, le ministre Pengdwendé Clément Sawadogo s’est adressé au président de mois des Centrales syndicales, « (…) Conformément aux dispositions du décret je vous invite à désigner et ) me communiquer les noms des dix représentants titulaires ainsi que les dix représentants suppléants qui siégeront dans cet organe au noms des organes syndicales des travailleurs de notre pays (…)’’.  A cette date, c’est monsieur Yamba Georges Koanda, Secrétaire Général confédéral de l’union syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB) qui assurait la présidence de mois de l’Unité d’Action Syndicale (UAS).Selon les informations dont nous disposons, celui-ci a dès le 24 mai 2017 fait une copie à toutes les centrales syndicales en leur demandant de désigner des représentants. Mais comment 10 représentants allaient-ils  être désignés par six(06) centrales et une kyrielle de syndicats autonomes ? Voici ce qui a constitué le nœud du problème. C’est donc au niveau de la répartition par organe syndicale que le consensus n’a pas été trouvé, amenant des organisations de travailleurs à ne pas proposer de représentants. Dans tous les cas, comme il fallait répondre au courrier du ministre de la Fonction publique, le président du mois de l’UAS de l’époque a transmis la liste qui lui avait été remise par cinq centrales sur les six, une liste dans laquelle on retrouve des syndicats autonomes coptés. C’est donc par lettre N° 2017-026.UAS/CS/PDM du 31 aout 2017 que la liste des personnes nommées au titre des organisations syndicale a été communiquée au ministre en charge de la Fonction publique.

La liste des personnes nommées au compte des organisations syndicales dans le cadre du haut conseil pour le dialogue social

TITULAIRES

NOM ET PRENOMS profession STRUCTURE
01 Toussaint BATHIONO, Contrôleur de recouvrement et de contentieux CNTB
02 Guy Olivier OUEDRAOGO, Professeur technique CSB
03 Inès KABORE/MANO Sage-femme d’Etat CSB
04 Inoussa NANA Comptable FO/UNS
05 Anatole ZONGO , Professeur certifié SNESS
06 N. Paul KABORE Agent de maîtrise de l’aviation civile à la retraite ONSL
07 Jean-Baptiste OUEDRAOGO, Imprimeur SYNATIP-B
08 Yamba Georges KOANDA, Technicien supérieur à la retraite, USTB
09 · Boubié BAZEMO, Inspecteur des douanes, USTB
10  

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Poste vacant devant être occupé par la CGTB

 

SUPPLEANTS

NOM ET PRENOMS Profession STRUCTURE
01 Thomas OUEDRAOGO, Agent de bureau à la retraite CNTB
02 Alima Maris GANSORE/ZAGRE Institutrice à la retraite CNTB
03 Damata GANOU, Cadre commercial CSB
04 Sabine SANOU,; Communicatrice CSB
05 K. Adama TRAORE, Gérant de station-service FO/UNS
06 Claver BOUSSIM, Déclarant en douane FO/UNS
07 Ernest TAGNABOU, Technicien de bâtiment ONSL
08  Salimata BOUGOUMA, Gestionnaire ONSL
09  François Xavier YAMPONI Professeur de centre de formation, USTB
10 _______ _____________ Poste vacant devant être occupé par la CGTB

Par Jérôme KABORE

jeromekabore@gmail.com


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