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Éducation nationale : 2344 établissements scolaires ont été fermés temporairement pour cause d’insécurité


Le secteur de l’Education nationale était au centre du premier point de presse du gouvernement après l’interruption constatée il y a de cela quelque moment. Face aux professionnels des medias, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, le professeur Stanislas Ouaro. Ces échanges avec la presse se sont déroulés sous la modération du ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Remis Fulgance Dandjinou, ce jeudi 19 septembre 2019.

Pour ce premier point de presse du gouvernement dans les locaux du service d’information du gouvernement, le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro a axé son intervention sur trois principaux points à savoir, la situation du secteur de l’Education nationale dans le contexte sécuritaire difficile du pays, le bilan des affectations spéciales pour nécessité de service ainsi que les actions entreprises au niveau de l’enseignement de façon générale et la mise en œuvre du protocole d’accord signé avec les syndicats. Concernant la situation des établissements affectés par l’insécurité, le ministre Ouaro note qu’à la date du 21 juin 2019, 2152 écoles primaires ont été fermées temporairement au moins une fois pour raison de sécurité, touchant 296757 élèves de 6 régions. Et 192 établissements dans le post-primaires et secondaires et 42720 élèves dans ces mêmes régions affectées. Les attaques terroristes ont engendré beaucoup de conséquences dont l’occupation par les déplacés de 96 infrastructures scolaires. Selon le ministre de l’Education nationale, une mission a fait le point financier de la réhabilitation et de la relocalisation de ces déplacés afin que les élèves aient accès à leur salle de classe. 8 régions dont 16 provinces sont concernées par ce mouvement. L’enseignement a beaucoup été touché par les attaques terroristes, on dénombre 9 enseignants tués depuis 2017. Selon les données du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation, sur 9514 élèves déplacés internes, on a 591 du primaire, 6860 du post-primaire, 2063 du secondaire. Aussi parmi ces élèves déplacés internes, on compte des enfants non-scolarisés au nombre de 46587.

Bilan des examens spéciaux

Le gouvernement a ouvert une session spéciale d’examen pour les élèves dans les zones où les écoles ont été fermées. Cette session a concerné 4 régions à savoir le Sahel, le Nord, le Centre-nord et l’Est et s’est déroulée du 3 au 16 septembre 2019. Pour le Certificat d’études primaires, 2233 élèves étaient attendus. 1670 ont pris part soit un taux de présence d’environ 75% et le taux de succès global est de 72,08% soit 963 diplômés. Pour le BEP, deux régions étaient concernées, le Sahel et l’Est, avec un taux de succès global de 31,60%. Au Baccalauréat, il y avait 8 candidats pour la région du Sahel pour la série D et aucun admis.

Les affectations spéciales pour nécessité de service

Selon le ministre de l’Education nationale, le professeur Stanislas Ouaro, cela fait suite à l’enquête parlementaire, sur la gestion des ressources humaines au niveau du ministère. Un décret a été pris par le gouvernement pour autoriser les affectations pour nécessité de service à titre exceptionnel pour l’année 2019. Pour le préscolaire et le primaire, 10079 enseignants et 419 agents exerçant dans les bureaux ont changé de poste d’affectation, soit à l’intérieur des circonscriptions d’enseignements de base à une autre, soit à l’intérieur des provinces à l’autre ou d’une région à une autre. Pour le post-primaire et le secondaire, ils sont au total 1338 professeurs et 2 personnels de l’administration et de gestion à changer de postes d’affectation. Selon le ministre Ouaro, cet exercice permet de réduire le coût de la vacation. Dans cet ordre d’idée, le gouvernement est en phase de régulariser sa situation vis-à-vis des établissements privés laïcs et religieux. Pour le cas des établissements non-reconnus, le ministre indiquera que sur les 1104 recensés seulement 249 ont pu présenter l’autorisation de création. Dans ce lot, on peut aussi compter 789 qui peuvent être accompagnés pour régulariser leur situation, mais 315 présentent de réels dangers, note le ministre Stanislas Ouaro. En ce qui concerne le protocole d’accord signé avec la Coordination nationale des syndicats de l’Education, le ministre Ouaro a tenu à rassurer que le statut valorisant de l’enseignant sera adopté et il faudra attendre 2020 pour son application.

Firmin OUATTARA/Express du Faso
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