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SEM LI Jian, ambassadeur de Chine au Burkina:  »le peuple chinois, plus que jamais solidaire avec le peuple burkinabè »


L’image contient peut-être : 2 personnesLe samedi 13 avril, Son Excellence Monsieur  LI Jian, Ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina Faso a été l’invité de la Télévision nationale du Burkina. Avec lui, plusieurs questions de coopération on été abordées en compagnie de Nathalie Wendata Kaboré  . Lisez plutôt la retranscription de cet entretien, assuré par le service de communication de l’Ambassade de Chine au Burkina.

Nathalie Wendata Kaboré (Nathalie): Un an après le rétablissement des relations entre la Chine et le Burkina, quels sont les principaux acquis ?
Li Jian (Li) : Le 26 mai 2018, la République populaire de Chine et le Burkina Faso ont renoué les relations diplomatiques en toute souveraineté et en s’accordant sur le principe d’une seule Chine. Dix mois après, beaucoup de choses ont été faits.
Au plan politique, les échanges de haut niveau ont prouvé que cette reprise est en effet une retrouvaille des vieux amis. Les visites du Président du Faso l’an dernier et du Président de l’Assemblée nationale il y a deux semaine en Chine et les visites du Vice-Premier Ministre chinois et du Conseiller d’État et Ministre des Affaires Étrangères chinois au Burkina Faso témoignent d’une part, des moments fort qui marquent le retour du Burkina Faso dans le giron de la grande famille sino-africaine, et d’autre part, elles ont approfondi farouchement la confiance politique mutuelle et injecté plus d’énergie au développement des relations bilatérales.
Comme on dit en chinois, « Quand l’eau monte, le bateau va aussi monter ». Avec cette base solide, la coopération économique et commerciale est en plein essor. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2018, les échanges commerciaux sino-burkinabè ont atteint 318 millions de dollars, soit une hausse de 56% et dedans, l’exportation des produits vers le marché chinois s’est multipliée de 365% jusqu’à 100 millions de dollars. Beaucoup de projets dans les domaines tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, la culture, l’énergie et l’infrastructure sont en phase de réalisation. Derrière ces chiffres et ces faits, ce sont des emplois créés, des secteurs redynamisés et l’amitié consolidée. L’échange de personnel a aussi connu un grand boom. En 10 mois, plus de trentaine de délégations ont fait les allers-retours entre Ouaga-Beijing et Beijing Ouaga. Leur travail couvre presque tous les domaines et permet d’établir les plans d’action pour concrétiser la coopération et d’apporter plus de bien-être au peuple burkinabè. Il y avait par exemple une délégation chinoise d’experts agricoles de mil qui, à travers des études au champ, a trouvé que le rendement de mil au Burkina pourrait être encore multiplié de quatre ou cinq fois avec les nouvelles techniques et les moyens. Ça va contribuer effacement à résoudre le problème de la sécurité alimentaire. Dernièrement c’était une délégation du Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies infectieuses (China CDC) qui est venue justement pour examiner et appuyer le renforcement des capacités de la santé publique burkinabè avec leur expertise, leur savoir-faire et leurs instruments sophistiqués.
Enfin, nous allons toujours regarder et continuer de marcher en avant à l’image de la très bonne tradition de coopération sino-africaine. À ce moment, les travaux de la première séance de la commission mixte se préparent à Beijing pour prévoir une feuille de route qui va orienter la coopération dans les futures années. Votre question est « quels sont les acquis ». Mais ce à quoi nous avons déjà commencé à réfléchir est « qu’est ce qui pourrait encore être acquis ». Nous avons déjà raté 24 ans, notre objective est de rattraper le temps perdu et d’ouvrir une brillante perspective avec les efforts conjoints dans les meilleurs délais.

Nathalie : Quels sont les grands projets dans le domaine des infrastructures.
Li : Pour le moment, les grands projets se trouvent surtout dans les domaines de la santé, de l’agriculture et de l’éducation. Mais beaucoup de projets d’infrastructure sont en phase de discussion ou d’études par les sociétés chinoises. Il en y a déjà une vingtaine qui ont installé leur représentation ici à Ouaga et qui ont déjà établi des contacts réguliers avec leur partenaires burkinabè.

Nathalie : Qu’en est-il du grand hôpital de Bobo Dioulasso ?
Li : En répondant à la demande du Gouvernement burkinabè, le Gouvernement chinois a accordé un don en vue de réaliser le projet d’hôpital de Bobo-Dioulasso. Il s’agit d’un projet de construction d’un nouvel hôpital universitaire national de 500 lits couvrant une superficie d’environ 12 hectares. La période de construction du projet est d’environ 36 mois et l’équipe médicale chinoise sera postée à la fin du projet.
Pour garantir la qualité du projet, il y a une procédure stricte, statuaire et réglementée, y compris   requête du projet, recherche synthétique, étude de faisabilité, confirmation du projet, appel d’offre de la société de design, prospection professionnelle, conception préliminaire, confirmation de conception, conception de dessin de construction, appel d’offre de la société de construction. Normalement, la procédure complète nécessite au minimum 18 mois. Nous avons fait des efforts pour accélérer le rythme. Si tout se passe bien, nous allons démarrer le projet le plus tôt possible dans l’année 2019.
Il y aura une délégation qui viendra dans quelques jours pour entamer la conception préliminaire. C’est déjà un bon signe qui augure l’approche du moment de construction.

Nathalie : Comment la Chine va-t-elle soutenir le Burkina dans sa lutte contre le terrorisme ?
Li : Je voudrais tout d’abord exprimer toutes mes condoléances aux familles de ceux qui ont consacré leur vie pour défendre la cause de la paix et aux blessés mes sincères vœux de réconfort et de rétablissement. À ces moments difficiles, le peuple chinois sera plus que jamais solidaire avec le peuple burkinabè pour maintenir la paix et la sécurité au pays et dans la région.
Nous avons travaillé à renforcer les échanges militaires entre les deux armées notamment dans le domaine de formation. En fonction des vos besoins, nous allons apporter des équipements et des matériels à la Force de Défense et Sécurité burkinabè. La Chine soutient aussi le Burkina Faso dans le cadre du G5 Sahel et sa présidence en 2019. Nous sommes sûrs que la présidence burkinabè sera plus fructueuse et plus efficace dans la mobilisation des ressources extérieure et dans l’opérationnalisation de la force conjointe du G5. Cette position chinoise est constante dans les institutions internationales comme le Conseil de Sécurité des Nations Unis. Nous croyons par ailleurs que la solution pour la question de sécurité et antiterrorisme se trouve aussi dans le développement économique et social durable dans la région, ce qui permet d’éradiquer le fléau. Et comme ce que j’avais dit tout à l’heure, nous avons bien travaillé là-dessus.

Nathalie : Quel est le programme pour célébrer ce premier anniversaire ?
Li : Beaucoup de choses ont été prévues, y compris la semaine des films chinois qu’on a pu organiser en collaboration avec votre télévision. Parmi d’autres activités, un séminaire du 14 mai, une journée culturelle chinoise avec le partenariat de l’IAM et une réception du 26 mai vont être de bonnes occasions pour approfondir les réflexions sur la coopération et pour revivre l’histoire de l’amitié entre nos deux peuples.
D’ailleurs, je tiens à ajouter que l’année 2019 prévoit aussi le 70ème anniversaire de l’établissement de la République populaire de Chine, tout comme il marque le centenaire de la création de Haute-Volta. Pendant toutes ces années que nous avons parcourues, nous partageons également des convictions ensemble. Thomas Sankara a bien dit que « Oser lutter, savoir vaincre ! ». Nous avons tous une longue histoire et de riches cultures. Nous tenons tous beaucoup aux valeurs comme l’indépendance, la souveraineté et la paix. Depuis 70 ans, la Chine s’est transformée d’un pays agricole et pauvre en pays industrialisé qui compte éradiquer complètement sa pauvreté à l’horizon de 2020. Notre méthode de succès est d’avoir trouvé notre propre voie de développement, et nous sommes prêts à partager sans aucune réserve toutes nos expériences à nos amis burkinabè et africains.

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