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Sécurité sur l’Avenue Kwame Nkrumah: il faut revoir la manière


Le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré a rassuré lundi 4 dans la soirée, à l’occasion d’une rencontre avec les riverains de l’avenue Kwame Nkrumah que des mesures fortes et pérennes sont prises pour assurer la sécurité sur cette importante avenue. Il a même demandé à ceux qui fréquentaient cette avenue d’y aller pour boire et manger tranquillement. Dans tous les cas, les Burkinabè vivent déjà avec le terrorisme dans leurs habitudes.

On veut cependant croire aux déclarations du ministre Simon Compaoré. Malheureusement, quand on fait un petit retour en arrière depuis le 14 janvier 2016 (date de la première attaque terroriste sur Kwame Nkrumah), on se rend compte effectivement que beaucoup de mesures ont été prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Mais, ces mesures ne sont jamais allées plus loin dans leur application. Des mesures ont été prises pour le contrôle des passagers dans toutes les gares de transport en commun. Mais, de nos jours combien sont-elles les gares dans lesquelles cette mesure est stricte et est entrée dans les habitudes? Au Sahel et dans presque tout le Nord où les terroristes sévissent, il a été décidé l’interdiction de circulation des engins à deux roues et des véhicules à partir de certaines heures. Même si l’interdiction ne concerne pas la journée, il faut tout de même procéder à des contrôles systématiques de tout engin circulant à cette période-là. Certainement que cela se fait, mais c’est tôt le matin ou carrément dans la journée que les terroristes arrivent sur des motos, tirent en l’air, tuent quand ils le veulent, enlèvent des citoyens quand ils le veulent et repartent sur les mêmes motos. Qu’est donc devenue cette mesure?

Contre l’utilisation du gaz domestique comme source d’énergie par les automobilistes, notamment les taximen, Simon Compaoré avait pris une décision ferme. Un délai avait même été donné au-delà duquel, les contrevenants subiront la rigueur de la loi. Jusqu’au moment où nous traçons ces lignes, les taxis roulent en gaz. Les conducteurs n’hésitent même pas à exposer les bouteilles de gaz dans leurs coffres. Et il n’y a rien eu. Les Koglwéogo ont défié l’autorité. Des mesures ont été prises contre leurs agissements. Jusqu’à hier, et ce jusqu’à demain, les Koglwéogos feront parler d’eux, le fusil sans autorisation en bandoulière.

Il n’est point besoin de douter de l’engagement et de la détermination de Simon Compaoré quand il a des dossiers à gérer. C’est d’ailleurs ce qu’il fait dans son ministère. Malheureusement, l’appréhension qu’il avait des problèmes n’est plus la même depuis un certain temps. A quoi sert-il, en matière de sécurité d’aller rencontrer devant les caméras et les photographes, des personnes affectées par le terrorisme pour leur dire que des mesures seront prises, uniquement sur une avenue pour les protéger? A quoi ça sert de crier sur tous les toits pour dire que nous avons les moyens de faire face aux terroristes parce qu’il y a les hommes alors que pratiquement chaque jour les mêmes terroristes nous attaquent? Sans doute qu’il va falloir revoir la manière.

l’Express du Faso

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