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Faits divers: « Il tue son frère pour être riche »


photo illustrative

Salam conte sa mésaventure sans gêne. Il conseille aux jeunes de ne jamais forcer le destin. Car dit-il, «Je regrette aujourd’hui. Malgré ma richesse, je ne suis pas un homme heureux». Salam n’est vraiment pas heureux. La vie qu’il mène est plus que de l’enfer terrestre comme il le confirme lui-même. «Je suis riche. Mais je souffre. Tous ceux qui me croisent, m’envient. Pourtant, ils sont plus heureux que moi. Mon argent est le sang de mon petit frère que j’ai fait tuer. Je l’ai conduit dans un pays (ndlr : nous taisons le nom du pays), où des pratiques ont été faites. Une semaine après notre retour dudit pays, il meurt dans un accident de la circulation. Depuis sa mort, ma richesse ne fait que s’augmenter. Je peux me permettre toutes les folies du monde. Malheureusement pour moi, je ne peux pas dormir la nuit. Chaque fois que je veux fermer les yeux à domicile, mon petit frère se présente à moi. Je change de chambre loin de mon domicile, il me suit là-bas. Et il m’a toujours posé la même question. «Didi (c’est comme ça qu’on m’appelle en famille), pourquoi m’as-tu fait ça» ? Je n’en peux plus. Je suis fatigué de mener une telle vie. Chaque nuit, je suis obligé de rester éveillé. Car mon défunt petit frère se présente à moi, à chaque fois que j’essaie de dormir. Malheureusement je suis seul à le voir. Ma femme pense que la mort brutale de mon petit frère est la cause de mon problème. Chaque fois que je crie en citant le nom du petit frère, elle me traite d’homme psychologiquement atteint. Si elle savait que je suis à l’origine de la mort de mon petit frère, peut-être qu’elle allait me comprendre. Je regrette amèrement. A toutes les fois que mon petit frère s’est présenté à moi, il m’a toujours posé la même question. Je n’en peux plus. Je préfère mourir…».

Pour que ses interlocuteurs restent avec lui le plus longtemps possible, Salam ne fait que les servir en boisson. Il leur propose tout ce dont ils ont besoin pour que la causerie puisse durer. Malheureusement pour lui, depuis qu’il a précisé que son argent provient du sang de son frère sacrifié, ses interlocuteurs ont quitté les lieux l’un après l’autre. Salam s’est finalement retrouvé seul face à la gérante. Elle aussi, prise de peur a simplement demandé à Salam de libérer son kiosque. Retenez que la gérante a refusé l’argent de la commande faite par Salam. «Merci monsieur. Je ne veux pas de cet argent dans ma caisse. Je vais moi-même rembourser la somme due pour ta commande». Salam était obligé d’aller ailleurs, avec l’espoir de tomber sur des gens qui ont le courage de rester en sa compagnie. Alors, toi qui mûris un projet similaire, retiens une leçon du cas de Salam. Car, l’argent ne fait pas forcément le bonheur.

Souro DAO / daosouro@yahoo.fr/in l’Express du Faso

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