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Burkina: le gouvernement va-t-il s’en sortir?


Résultat de recherche d'images pour "le gouvernement burkinabé christophe dabiré"Alors que «La Troupe» donne un ultimatum au ministre de la Sécurité pour trouver des solutions à ses préoccupations, le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina tenait une conférence de presse pour dénoncer les «conditions de vie et de travail exécrables des agents du ministère de l’Administration territoriale» et prévoit une grève de 72 heures pour compter du 22 mai prochain. Pendant ce temps, le Syndicat national des gestionnaires des ressources humaines menace de tout bloquer parce qu’il est mécontent. Il exige la reprise des travaux pour la satisfaction du protocole d’accord signé avec le gouvernement le 4 août 2017.

Quant à la Coordination nationale des syndicats de l’Education, elle a réadapté son mot d’ordre de boycott des cours, des examens et concours de fin d’année après la reprise des travaux de rédaction du statut valorisant de l’enseignant. Les agents des Eaux et Forêts ne sont pas en reste. Ils revendiquent eux aussi le respect d’un protocole portant sur leur statut particulier. Et ce n’est pas tout! Les greffiers, les Gardes de sécurité pénitentiaire et les avocats sont en mouvement. Grippant ainsi le système judiciaire. Le Syndicat national des travailleurs de la Santé humaine et animale, lui, après une récente grève de 48 heures, n’a pas non plus désarmé!

A l’analyse, si les travailleurs n’ont pas remis de cahier de doléances au gouvernement à l’occasion de cette fête du Travail, c’est un après 1ermai amer qu’ils réservent au gouvernement. Un gouvernement qui, pour sa part après un séminaire, réaffirme sa volonté de poursuivre le processus de rationalisation du système des rémunérations des agents publics. Les magistrats, bien tranquilles dans leur coin, ont écrit pour dire au même gouvernement qu’ils ne se sentent pas concernés par le processus. En tout cas, eux ont déjà leur statut particulier.

La question qui taraude les esprits est celle de savoir comment le gouvernement va s’en sortir dans une telle situation. Tous les syndicats des travailleurs, on a cette impression, veulent «goûter» à la grève. Ou du moins exprimer des revendications. Tout en sachant ou en oubliant (c’est selon) que les ressources de l’Etat ne peuvent prendre en compte toutes ces revendications. Même s’il en a la volonté, il est évident que le gouvernement ne peut les satisfaire toutes. Quelle sera donc la suite? Difficile de répondre pour l’instant!

Dans tous les cas, tous les acteurs doivent comprendre que le plus important, c’est l’intérêt supérieur de la nation. Autrement dit, à trop tirer sur la corde, on risque de la casser. Et tout le monde en sortira perdant. C’est pourquoi, il est toujours indispensable de discuter, de poser les vrais problèmes et de voir ensemble ce qui est faisable et ce qui ne l’est pas. Mais, en vérité, il revient au gouvernement de ne pas prendre des engagements qu’il sait qu’il ne pourra pas respecter. Parce que, c’est de cela dont il est question!

Dabaoué Audrianne KANI/Express du Faso

NB: le titre est de la Rédaction

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