Clôturé le 7 juillet dernier à Rio de Janeiro, le 17e Sommet des BRICS a abouti à des documents dans plusieurs domaines tels que l’intelligence artificielle et le changement climatique, avec la publication de la Déclaration de Rio de Janeiro.
Se concentrant sur le thème de la promotion de la réforme de la gouvernance mondiale, la partie chinoise a mis en avant trois propositions majeures, à savoir : préserver la paix et la tranquillité dans le monde, soutenir les forces motrices de la croissance économique et promouvoir les échanges et l’inspiration mutuelle entre les civilisations. Elle a également annoncé plusieurs initiatives en faveur de la coopération BRICS et du développement du Sud global.
Le mécanisme de coopération des BRICS couvre désormais 11 pays membres en Asie, en Afrique, en Amérique latine et en Europe. Les BRICS représentent plus de la moitié de la population mondiale et près de 30 % des agrégats économiques mondiaux, soit plus que le Groupe des Sept (G7) en termes de parité de pouvoir d’achat. Cela reflète le poids diplomatique de cet événement.
Ce sommet est intervenu à un moment où le monde a connu de nombreux changements. Les États-Unis ont lancé une guerre commerciale contre leurs partenaires commerciaux mondiaux, ce qui a gravement affecté l’ordre économique et commercial international et le système commercial multilatéral, et les pays BRICS en ont beaucoup souffert. Dans le même temps, des guerres font toujours rage dans certaines régions, et l’autorité et l’efficacité des mécanismes multilatéraux s’affaiblissent. De l’avis général, la réforme du système de gouvernance mondiale devient de plus en plus nécessaire et urgente.
À l’avant-garde du Sud global, les pays BRICS ont la responsabilité de promouvoir activement ce processus. Comment la Chine peut-elle y jouer un rôle ? Ces dernières années, la Chine et d’autres pays BRICS ont œuvré en faveur de la paix, en organisant un sommet virtuel sur la question Palestine-Israël, en lançant le Groupe des Amis pour la paix sur la crise ukrainienne avec des pays du Sud global et en publiant une déclaration commune sur le conflit israélo-iranien.
L’année dernière, la Chine a proposé de bâtir un « BRICS de paix » et d’agir en tant que défenseurs de la sécurité commune. Cette fois-ci, la Chine insiste sur la nécessité pour les pays BRICS de défendre la justice, de promouvoir le règlement des différends par des moyens pacifiques et de rechercher des solutions aux causes profondes. Cela aidera les pays BRICS à jouer un rôle constructif dans les dossiers internationaux brûlants et à agir comme une force positive et stable pour le bien dans le monde.
Face aux défis de la récession économique, le monde doit trouver d’urgence un nouveau moteur de développement. Lors de ce sommet, la Chine a annoncé la création du Centre de recherche Chine-BRICS pour les nouvelles forces productrices de qualité. Il s’agit d’une autre initiative importante lancée dans le cadre du Partenariat des BRICS pour la nouvelle révolution industrielle, ce qui est tout à fait compatible avec l’orientation future du développement des BRICS et correspond à la tendance de l’époque.
La Chine a également proposé d’élargir la coopération dans des domaines émergents tels que les technologies numériques et vertes, de créer la marque « Sud numérique » dans le cadre de l’Initiative mondiale pour le développement, et d’organiser 200 programmes de formation sur l’économie numérique et l’intelligence artificielle pour les pays du Sud au cours des cinq prochaines années. Ces initiatives concrètes permettront non seulement d’insuffler un nouvel élan à une coopération BRICS plus vaste, mais aussi d’aider les pays du Sud global à renforcer leurs capacités en matière de technologie numérique et à saisir de nouvelles opportunités de développement.
Dans le même temps, face à l’intimidation commerciale des États-Unis, les pays BRICS ont une fois de plus fait entendre leur voix en faveur du multilatéralisme et d’un ordre économique et commercial international juste et ouvert.
En tant que plateforme la plus importante au monde pour la solidarité et la coopération entre les pays émergents et les pays en développement, le mécanisme de coopération des BRICS est non seulement un canal majeur pour la promotion de la solidarité et de la coopération au sein du Sud mondial, mais aussi une force pionnière dans la promotion de la réforme de la gouvernance mondiale.
Lors du sommet de Rio de Janeiro, la Chine a proposé de promouvoir la revue de l’actionnariat de la Banque mondiale et la révision des quotes-parts du Fonds monétaire international. L’assemblée a également soutenu une réforme globale des Nations unies, y compris du Conseil de sécurité. D’après Marcos Pires, directeur de l’Institut d’économie et d’études internationales de l’Université d’État de São Paulo, une coopération BRICS plus vaste offre une plateforme permettant au Sud global de participer à la gouvernance mondiale, de défendre le droit au développement et de se faire entendre davantage.
Offrir davantage d’opportunités au Sud global, c’est d’insuffler un nouvel élan pour relever les défis mondiaux. De l’adoption d’une déclaration sur la gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle à l’adoption d’un document de base sur le financement de l’action climatique, en passant par le fait d’exhorter les pays développés à remplir leurs obligations en matière de soutien financier, ces résultats aideront à faire évoluer la gouvernance mondiale dans une direction plus juste et plus raisonnable.
Le mécanisme de coopération des BRICS est désormais une marque de la solidarité et de la coopération au sein du Sud global. Le monde connaît de profonds changements, et le cercle d’amis des BRICS s’agrandit de plus en plus. Comme l’ont dit de nombreux observateurs, le rôle de la Chine est « indispensable. » À l’avenir, la Chine continuera à promouvoir une coopération BRICS plus vaste afin d’injecter davantage d’énergie positive dans ce monde turbulent.
