
Dans son mot introductif, le ministre de la Communication a affirmé être ravi d’échanger avec les acteurs du monde de l’information et de la communication des Haut-bassins. Il a ensuite salué le travail que les acteurs du domaine abattent au quotidien pour informer et sensibiliser les populations de la région.
A sa suite, le directeur général du Fonds d’appui à la presse privé (FAPP), Bê Palm a présenté brièvement sa structure, notamment sa mission et les actions qu’il mène en faveur de la presse privé au Burkina Faso.
Au terme de cette présentation, les débats avec les patrons des médias se sont essentiellement focalisés sur la question de la subvention que l’Etat accorde à la presse privée par l’intermédiaire du FAPP. Certains responsables de médias des Hauts-Bassins ont déploré le fait que nombre de médias de cette zone n’ont pu bénéficier, cette année, du fond. Selon eux, ce sont toujours les mêmes organes, depuis des lustres, qui obtiennent chaque année, la subvention pendant que les « petits » organes de presse ressortent bredouille à chaque édition. Pour d’autres, la subvention devrait servir à aider les médias dits « faibles ou petits » et non pas à « gonfler », le budget des médias qui ont déjà une capacité financière importante.

Dans la même lancée, le directeur général du FAPP à présenter la composition de la commission qui travaille sur l’octroi de la subvention et ainsi que les différents critères d’éligibilité qui en donnent droit. « Au niveau des Hauts-Bassins, certains médias n’ont pas respecté les critères d’où le fait qu’ils n’ont pas bénéficié de la subvention, or la loi a défini des critères pour être éligible », a indiqué le DG FAPP. Pour lui, la commission travaille en toute transparence et sans influence. « Cette année, nous avons laissé tomber certains critères après l’appel du président du Faso, qui a demandé que le fond puisse être exceptionnellement utilisé pour soutenir les médias qui font face aux effets du covid-19. C’est finalement le critère CNSS qui a prévalu », a expliqué Bê palm.
Autres préoccupations soulevées par les patrons de presse, une rumeur portant sur 1 milliards de FCFA que le président du Faso aurait octroyé à la presse. Rémis Dandjinou a souligné qu’il s’agit d’une fausse information. Il a précisé que c’est plutôt 300 millions FCFA qui a été alloué au comité sectoriel de communication sur la covid-19. Et selon la secrétaire générale du ministre de la Communication, Mme Hortense Zida, cet argent n’est pas destiné à être distribué à la presse. Cette somme va servir à mener des activités dans le cadre de la lutte contre la covid-19 au Burkina. Il s’agit selon elle, des activités suivantes : « information et sensibilisation » ; « visibilité » ; « plaidoyer »; « suivi évaluation » et « coordination ». Plus concrètement, Mme Zida a souligné qu’il s’agit de produire et diffuser des spots sur la covid-19, d’activités de formation au profit des journalistes sur la pandémie, de déployer des outils de communication avec l’ouverture très prochaines des frontières.
Sur la question relative à la répartition de la publicité institutionnelle au Burkina Faso, le ministre de la Communication a été très claire, « si vous n’avez pas de contenus attractifs et de l’audience, personnes ne viendra faire la publicité chez vous ».

Source: DCPM/Ministère de la communication et des relations avec le parlement