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Sécurité de Diomaye et Sonko : L’étau se resserre autour de la vendeuse d’armes, Fatou Kiné Cissé


La directrice de « Tahar Projects », spécialisée dans la vente d’armes, est poursuivie pour avoir affirmé que la sécurité du président Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko serait menacée. Le parquet requiert une peine de six mois de prison ferme.

Fatou Kiné Cissé, entrepreneure dans le secteur de la défense et fondatrice de la société « Tahar Projects », a comparu ce jeudi 17 juillet 2025 devant le tribunal correctionnel de Dakar. Elle est poursuivie pour diffusion de fausses nouvelles et discrédit jeté sur la Gendarmerie nationale, après avoir mis en cause, dans une vidéo virale, la sûreté des plus hautes autorités sénégalaises.

Dans cette séquence largement relayée sur les réseaux sociaux, enregistrée après son passage sur un média local, l’accusée s’inquiétait de la nomination d’un officier qu’elle jugeait trop proche de l’ancien président Macky Sall et du général Moussa Fall, évoquant un risque pour la sécurité du président Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko.

Appuyée sur des béquilles en raison d’un état de santé fragile, Fatou Kiné Cissé a reconnu être à l’origine de la vidéo, tout en plaidant la sincérité et l’absence d’intention malveillante : « J’ai exprimé un point de vue personnel, en lien avec le contexte géopolitique, notamment la question du retrait des bases militaires étrangères. Je n’ai diffamé personne. Si j’avais su que cela allait provoquer autant de tollé, je ne l’aurais jamais dit. Je demande pardon au peuple sénégalais et au tribunal. »

Interrogée sur son profil, la prévenue a déclaré poursuivre un Master en sécurité et défense, bien qu’elle n’ait jamais servi dans l’armée. Sa société, fondée en 2020, emploie quatre personnes et collabore, selon elle, avec des partenaires russes, serbes et belges. Elle affirme que ses projets sont désormais bloqués et évoque une lettre de diffamation adressée à une ambassade – sans en préciser le pays destinataire.

Pour le ministère public, les déclarations de Fatou Kiné Cissé sont d’une extrême gravité car elles jettent le doute sur la sécurité des institutions de la République. « Mettre publiquement en cause la sécurité du président et du Premier ministre est un acte lourd de conséquences dans le contexte actuel. C’est un trouble manifeste à l’ordre public. » Le procureur a requis six mois de prison ferme contre la prévenue.

L’avocat de la défense, Me Michel Mahecor Diouf, a plaidé la liberté d’expression dans un débat public, insistant sur l’absence d’intention délictueuse : « Peut-on réellement parler de fausses nouvelles quand il s’agit d’un avis exprimé à la lumière d’une situation politique ? Ce n’est pas un crime de s’inquiéter de la sécurité de ses dirigeants. »

Son confrère Me Seyba Danfakha a appuyé la demande de mise en liberté provisoire, évoquant l’état de santé préoccupant de leur cliente, hospitalisée depuis un mois au Pavillon spécial. Un certificat médical a été versé au dossier, attestant d’une fracture au bassin.

Malgré les arguments de la défense, la demande de remise en liberté a été rejetée. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 21 août 2025. En attendant, Fatou Kiné Cissé reste en détention provisoire, internée au Pavillon spécial. Netafrique.net

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