Salifo Tiemtoré, ancien ministre de la Jeunesse et figure politique du régime de Roch Marc Christian Kaboré, est au cœur d’un scandale de crimes économiques. Il risque très gros. Lors du procès qui s’est tenu à la session du Pôle économique et financier du Tribunal de grande instance Ouaga 1, du 26 mai 2025 à ce jour 27 mai 2025, le Procureur a requis contre lui, une peine de de 36 mois de prison ferme, 540 millions de FCFA d’amende et un mandat. Le verdict prévu le 19 juin 2025.
En rappel, il est reproché à l’ex ministre, des infractions de fausse déclaration d’intérêt et de patrimoine, de financement occulte des partis politiques et de blanchiment de capitaux.
Les faits ont été révélés par l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) suite à une dénonciation anonyme en février 2023.
Les investigations mettent en lumière plusieurs éléments troublants : la rénovation d’une ferme de 10 hectares à Saaba, l’achat de nombreux biens immobiliers et véhicules, et surtout, deux versements suspects de 40 et 80 millions de FCFA, que Tiemtoré dit avoir reçus de son fils aux États-Unis. Cependant, les agents de banque auditionnés affirment que ces fonds ont été déposés en paquets scellés BCEAO, ce qui remet en question la version avancée.
Plus grave encore, les comptes bancaires concernés n’ont jamais été déclarés dans sa déclaration d’intérêt et de patrimoine, ce qui constitue, selon l’ASCE-LC, une fausse déclaration intentionnelle.
Les enquêteurs révèlent aussi l’encaissement de trois chèques, dont un de 35 millions FCFA, sans documents justificatifs crédibles. L’ASCE-LC suspecte que certains de ces fonds aient servi à financer des activités politiques, en violation des lois sur le financement des partis. Netafrique.net