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Niger : Plus de 110 000 personnes sinistrées, un peuple éprouvé par les inondations


Le Niger traverse une épreuve difficile. Depuis le début de la saison des pluies 2025, des crues dévastatrices ont frappé villes et villages, laissant derrière elles un lourd bilan humain et matériel. Au-delà des chiffres, ce sont des familles entières, des enfants, des femmes et des hommes qui voient leur quotidien bouleversé, leurs maisons effondrées et leurs champs submergés.

Lors de la 3ᵉ réunion du Comité national de prévention et de gestion des inondations (CNPGI), le 28 août 2025, le constat a été partagé : plus de 110 000 personnes ont été directement affectées. Dans 95 communes et 551 villages et quartiers, 15 177 ménages se retrouvent aujourd’hui en situation de détresse, dans l’attente d’une aide ou d’un simple geste de solidarité.

Des vies fauchées et des familles endeuillées

Les pluies torrentielles ont déjà coûté la vie à des dizaines de personnes. Au 21 août, la Protection civile faisait état de 47 décès et de 71 blessés. Le 30 août à Zinder, le drame a pris un visage encore plus douloureux : quatre enfants ont péri dans l’effondrement de leur maison en banco, balayée par les eaux. Ces pertes humaines rappellent avec force la fragilité des habitations et l’urgence d’agir.

L’élan de solidarité face à l’urgence

Dans cette situation dramatique, des efforts d’assistance sont déjà en cours. Près de 47 000 personnes ont reçu une aide alimentaire composée de 657,7 tonnes de céréales (mil, sorgho, maïs, riz). Cette solidarité, même si elle ne touche pas encore toutes les familles, apporte un soulagement à ceux qui ont tout perdu.

Le colonel-major Salissou Mahaman Salissou, ministre de l’Équipement et des Infrastructures et vice-président du CNPGI, a insisté sur l’importance de veiller à ce que l’aide parvienne effectivement aux véritables bénéficiaires, soulignant la vigilance du gouvernement pour éviter que les souffrances ne soient aggravées par des détournements.

Penser à demain : des maisons plus sûres

Au-delà de l’urgence, les autorités nigériennes réfléchissent déjà à l’avenir. Un modèle de maison résiliente, mieux adaptée aux aléas climatiques, a été présenté. L’objectif est simple : offrir à des familles éprouvées un toit sûr, capable de résister aux prochaines saisons des pluies. Car si les secours d’aujourd’hui sont vitaux, il faut aussi préparer demain.

Une douleur récurrente

Les inondations ne sont pas un accident isolé. En 2024, elles avaient déjà affecté plus d’un million de personnes et causé près de 400 décès. Chaque année, le cycle semble se répéter, mais avec une intensité accrue. Ce constat met en évidence l’urgence de renforcer la résilience du Niger face au changement climatique, qui amplifie la violence des pluies et fragilise les moyens de subsistance.

Une épreuve qui appelle à l’unité

Derrière chaque chiffre se cache une histoire : un champ détruit qui prive une famille de nourriture, une maison effondrée qui laisse des enfants sans abri, une école inondée qui interrompt les rêves d’apprentissage.

Ces drames rappellent que la lutte contre les inondations ne peut se limiter aux institutions. Elle nécessite la mobilisation de tous : autorités, partenaires, organisations humanitaires, mais aussi citoyens, dans un esprit de solidarité et d’unité.

Les inondations de 2025 ne sont pas seulement une statistique. Elles sont le cri de douleur de milliers de familles nigériennes. Dans l’urgence, l’aide doit continuer à arriver. C’est le lieu de saluer la nouvelle vision des autorités actuelles du Niger, faite de prévention, de résilience et de compassion.

Le Niger est éprouvé, mais il n’est pas seul. Chaque geste de solidarité, chaque effort d’adaptation est une lueur d’espoir pour que demain, la pluie ne soit plus synonyme de deuil, mais de vie.

Tinga COLETTE

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