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Récemment, en marge du 46e sommet de l’ASEAN, des diplomates philippins ont affirmé envisager de conclure avec la Chine davantage d’accords susceptibles de contribuer au maintien de la paix en mer de Chine méridionale. En même temps, les Philippines ont continué à prendre des mesures provocatrices sur la zone maritime.
De la mise en œuvre de la sixième « opération maritime multilatérale » avec l’armée américaine dans les eaux des îles Nansha près de Palawan et Mindoro, à l’envoi de navires officiels pour pénétrer illégalement dans les eaux au large des récifs Zhubi Jiao et Tiexian Jiao dans les îles Nansha, en passant par l’envoi de personnel pour débarquer illégalement à Tiexian Jiao. Ces agissements des Philippines vont à l’encontre de la paix.
Depuis un certain temps, la stratégie philippine en mer de Chine méridionale consiste à rechercher des intérêts égoïstes en profitant du soutien des États-Unis et d’autres puissances extrarégionales, à créer des tensions maritimes par des actions unilatérales et à tisser un récit négatif impliquant la Chine pour la discréditer, ainsi qu’à adopter une législation nationale dans une vaine tentative de consolider la décision illégale d’arbitrage sur la mer de Chine méridionale. Telle est la triple tentative menée par le gouvernement Marcos en mer de Chine méridionale. Une tentative vaine : non seulement les Philippines n’ont pas réussi à reprendre le contrôle de Huangyan Dao dans les îles Zhongsha, mais leur plan délibéré d’occupation illégale d’îles et de récifs inhabités dans les îles Nansha, tels que Xianbin Jiao, Tiexian Jiao et Ren’ai Jiao, s’est également évanoui.
Dans les récentes élections de mi-mandat aux Philippines, la coalition au pouvoir soutenue par Marcos n’a remporté que six sièges sur les 12 renouvelés au Sénat. Un résultat bien que mal inférieur à l’objectif escompté. À en croire des analystes, ces résultats montrent que les électeurs philippins sont plus préoccupés par les moyens de subsistance et le développement économique de leur pays que par les questions internationales. Les Philippins espèrent que le gouvernement maintiendra la stabilité en mer de Chine méridionale afin de garantir des relations stables avec la Chine, au lieu de bluffer en mer.
Cependant, malgré cet échec, le gouvernement philippin a continué de semer des troubles en mer de Chine méridionale. De toute évidence, il n’a pas réfléchi sur lui-même à la lumière des intérêts nationaux des Philippines. Au contraire, il a essayé de masquer ses performances politiques en déclin par des provocations extérieures. Le but va sans dire : chercher à montrer sa valeur en tant que « pion » pour les grandes puissances extérieures à la région.
À cette fin, le gouvernement philippin a également mis en avant une stratégie de modernisation de la défense. L’année dernière, les Philippines ont officiellement lancé le plan «Re-Horizon 3», avec un budget de défense prévu à hauteur de 2 000 milliards de pesos philippins (environ 35,9 milliards de dollars). Depuis 2025, les Philippines ont acheté 20 avions de chasse américains F-16 à un prix unitaire historiquement élevé, et prévoient d’acheter à l’Allemagne des sous-marins à propulsion conventionnelle et d’introduire des missiles Akash à courte portée en provenance de l’Inde. Facile de comprendre de ces manœuvres que le gouvernement philippin tente d’accroître son armement afin de renforcer sa capacité en mer.
Cependant, le gouvernement philippin a mal évalué la situation. En avril dernier, la Chine et les pays de l’ASEAN ont organisé aux Philippines la 47e réunion du groupe de travail conjoint sur la mise en œuvre de la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale. Toutes les parties ont convenu de continuer à renforcer le dialogue et la coopération, de mettre en œuvre la Déclaration de manière globale et efficace, et de s’efforcer de conclure rapidement le Code de conduite en mer de Chine méridionale. Récemment, l’Indonésie a exprimé sa volonté de travailler avec la Chine pour mettre en œuvre le consensus sur le développement conjoint de la mer de Chine méridionale, promouvoir l’accélération des consultations sur le Code de conduite en mer de Chine méridionale et maintenir conjointement la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale.
Il y a peu, la Chine et l’ASEAN ont achevé les négociations sur la version 3.0 de leur accord de libre-échange, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de développement régional. Dans ce contexte, les Philippines s’obstinent à provoquer des troubles et tentent de « compter sur les États-Unis pour contrecarrer la Chine. » Cette approche ne correspond pas aux attentes de la population philippine et va à l’encontre de la tendance à la paix et au développement régionaux. Cela faisant, les Philippins finiront par être la proie de la rivalité stratégique des États-Unis et d’autres grandes puissances. Il est temps pour la partie philippine de s’inscrire clairement à la tendance générale du développement mondial et régional.