Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré le vendredi 18 juillet 2025 que son pays était disposé à endosser le rôle de médiateur dans la recherche de la paix dans le nord du Mali. Cette annonce a été faite devant la presse algérienne, où le chef d’État a consacré une partie de son discours à la nation à la situation sécuritaire chez son voisin.
Toutefois, Monsieur Tebboune a clairement rejeté la présence de mercenaires à sa frontière, faisant référence au groupe paramilitaire russe Africa Corps.
Il a précisé que l’Algérie ne s’impliquerait comme médiateur entre le régime malien et les rebelles du nord que si une demande officielle est faite par le pouvoir malien.
Cette condition représente un défi majeur. Les autorités maliennes ont en effet dénoncé depuis deux ans les Accords d’Alger pour la paix et la réconciliation de 2015, que le Mali avait signés avec les groupes armés du nord grâce à une précédente médiation algérienne. Les autorités maliennes ont même annoncé la fin officielle de cet accord le 25 janvier 2024.
L’Algérie et le Mali partagent une longue frontière terrestre de 1 376 km, ce qui confère à Alger un intérêt direct dans la stabilité de la région. Reste à savoir si Bamako acceptera de se tourner vers son voisin pour une nouvelle tentative de médiation.
Source : Africanews