Dans une récente sortie sur les réseaux sociaux, Choguel Kokalla Maiga, ancien Premier ministre du Mali, a vivement critiqué le Bureau du Vérificateur général (BVG) pour une « omission calculée » dans son audit des dépenses publiques, rapportent les médias maliens.
Selon l’ex-chef du gouvernement, la période durant laquelle il avait été écarté de la Primature pour raison de santé n’a pas été incluse dans les vérifications effectuées sur sa gestion, contrairement à ses activités à la tête de la Primature et de l’AGEFAU. Une omission qu’il qualifie de suspecte et qui soulève des questions sur la transparence de l’audit.
Choguel K. Maiga, qui a longtemps été un allié stratégique du gouvernement de Transition, ne mâche pas ses mots. Dans son message, il s’interroge sur l’absence de vérification des dépenses durant la période où il était en congé de santé, alors même que son rapport de gestion à la Primature et à l’AGEFAU a été critiqué par le BVG dans un audit récemment publié. Pour lui, cette omission semble être une manœuvre délibérée, alimentant le soupçon d’une volonté de minimiser la portée de l’audit à son égard.
L’ancien Premier ministre va plus loin en dénonçant ce qu’il perçoit comme une « chasse à l’homme », accusant le Bureau d’ignorer certains aspects de son mandat pour des raisons politiques. En pointant du doigt cette « zone d’ombre », il exige que cette période soit également audité, pour que toute sa gestion soit mise sur la table.
Face aux accusations de Choguel Maiga, le BVG n’a pas tardé à réagir. L’institution a pris la parole, soulignant que ses enquêtes sont menées dans le respect des procédures et de la neutralité, avec un objectif clair : auditer les dépenses publiques et les procédures administratives, sans cibler des individus ou répondre à des intérêts politiques.
Dans une déclaration publiée la semaine dernière, le Bureau a rappelé que les périodes couvertes par ses vérifications sont déterminées selon des critères techniques et des ressources disponibles, et non en fonction de considérations politiques. Le BVG insiste sur le fait que ses audits sont réalisés « dans les règles de l’art » et que chaque étape est fondée sur des méthodologies rigoureuses. Selon un proche du Bureau, il n’y a pas eu de manipulation du calendrier des vérifications, contrairement aux insinuations de l’ancien Premier ministre. Netafrique.net