Ce vendredi 11 juillet 2025, le président du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a présidé par visioconférence la 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de l’Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG).
À ses côtés, ses homologues du Mali, le général Assimi Goïta, et du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Au cœur des échanges : la refonte stratégique de l’ALG au service de la nouvelle Confédération des États du Sahel (AES).
La session de haut niveau a marqué une étape décisive dans l’évolution institutionnelle de l’ALG, fondée en 1970 pour favoriser un développement intégré du Mali, du Burkina Faso et du Niger. L’objectif de cette 8ᵉ session : transformer l’ALG en Agence d’exécution des projets et programmes de développement de la Confédération des États du Sahel (AES) — une structure plus opérationnelle et conforme aux nouvelles ambitions régionales des trois pays.
Avec cette transformation, l’ALG abandonne sa forme actuelle pour devenir un instrument exécutif de l’AES, capable de piloter directement les grands projets régionaux : infrastructures, ressources naturelles, sécurité alimentaire, agriculture, pastoralisme, environnement.
Cette agence renforcée aura pour mission de concrétiser les visions souverainistes et intégrationnistes portées par les chefs d’État des trois pays sahéliens, tous issus de transitions militaires.
Outre la réforme structurelle, la rencontre a également acté la fin des fonctions de Mme Hawa AW, actuelle secrétaire exécutive, et de M. Saidou Aou, ancien secrétaire exécutif. Un(e) administrateur(trice) provisoire sera nommé(e) pour assurer la transition et piloter la nouvelle phase d’installation de l’agence.
Le Président Tiani, président en exercice de la Conférence des Chefs d’État de l’ALG, était entouré d’une équipe gouvernementale élargie, illustrant l’importance stratégique de cette mutation.
Créée en 1970, l’Autorité du Liptako-Gourma avait pour mandat de valoriser les ressources naturelles partagées entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger dans une logique de développement intégré. Elle visait également : la sécurité alimentaire, le désenclavement des zones frontalières, la protection de l’environnement et le développement social et économique local.
La transformation de l’ALG s’inscrit dans la dynamique politique de l’Alliance des États du Sahel (AES), une confédération récemment créée par les régimes militaires de Bamako, Ouagadougou et Niamey. Elle traduit la volonté de ces États de renforcer leur autonomie collective en matière de développement, en rompant avec les approches fragmentées héritées des anciens cadres régionaux. netafrique.net