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La Chine et la promotion de l’innovation, du développement et des sciences


Depuis des années la Chine enregistre d’incontestables succès dans sa voie de la modernisation et du renouveau national. Ces succès, importantes contributions au progrès de l’humanité sont liés essentiellement au travail acharné du Peuple Chinois, à l’engagement patriotique d’un leadership visionnaire qui accorde une place de choix aux institutions dédiées à la recherche, à l’innovation, au développement et à la science. Parmi ces institutions reconnues sur le plan international figure l’Académie Chinoise des Etudes d’Evaluation en Sciences Sociales (ACEESS). Dans le cadre de la promouvoir du développement de l’évaluation de la recherche dans le contexte de la science ouverte. Cette Académie a organisé le 20 juin 2025, une conférence internationale à Pékin. Ladite conférence a réuni des experts et des chercheurs de haut niveau de Chine, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Europe pour des échanges approfondis sur le thème : « Innovation et développement : l’évaluation de la recherche dans le contexte de la science ouverte ».

Invité à prendre part à cet évènement international et à y tenir un discours, j’ai noté que l’Académie Chinoise des études d’évaluation en sciences sociales (ACEESS) est un Institut de recherche, créé en 2017 et affilié à l’Académie chinoise des sciences sociales (ACSS), anciennement connue sous le nom de Centre d’évaluation de l’Académie chinoise des sciences sociales. L’ACSS est la principale organisation universitaire et le principal centre de recherche de la République Populaire de Chine en philosophie et en Sciences Sociales. Elle comprend une quarantaine d’instituts de recherche, qui mènent des activités de recherche couvrant plus de 300 disciplines. Elle compte plus de 4 200 collaborateurs, dont plus de 3 200 chercheurs professionnels.

L’objectif majeur de l’ACEESS est de formuler et d’améliorer les critères d’évaluation de la philosophie et des sciences sociales en Chine, d’entreprendre et de coordonner l’évaluation académique de la philosophie et des sciences sociales et d’établir le système d’évaluation de la philosophie et des sciences sociales dans le pays. Elle est composée de plusieurs départements dont les Départements de théorie de l’évaluation, d’évaluation des institutions, d’évaluation des revues et des réalisations, d’évaluation des talents et des disciplines, d’évaluation des politiques publiques, des données d’évaluation, d’éditorial, du bureau de gestion de l’intégrité de la recherche en philosophie et en sciences sociales, etc… Ses principales missions consistent à travailler sur le développement d’un système d’évaluation faisant autorité, basé sur des critères scientifiques claires et le proclamer comme norme nationale. Afin d’accélérer la construction des systèmes disciplinaires, académiques, discursifs et des systèmes de matériel pédagogique. Aussi, il met en place un système d’analyse de données pour l’évaluation en philosophie et en sciences sociales, ainsi que des plateformes d’information sur l’évaluation professionnelle. Il participe activement à la formulation des critères d’évaluation académique internationaux et de maîtriser le pouvoir discursif de l’évaluation académique internationale. Il œuvre à renforcer les échanges internationaux et fournir des plateformes de communication pour l’évaluation internationale. Le Département d’évaluation des politiques publiques adhère aux théories et méthodes modernes des politiques publiques, alignant étroitement ses travaux sur l’évaluation pratique de la philosophie et des sciences sociales en Chine. Il apporte un soutien à la recherche pour la construction d’un système politique d’évaluation de la philosophie et des sciences sociales et pour la promotion d’un développement de haute qualité de la philosophie et des sciences sociales chinoises. Il travaille aussi à l’approfondissement de la recherche théorique fondamentale sur l’évaluation des politiques publiques et la construction d’un cadre théorique distinctif pour l’évaluation des politiques publiques, la réalisation d’analyses approfondies des politiques d’évaluation des sciences humaines et sociales aux niveaux national et international afin de conseiller les décideurs politiques dans la formulation de politiques pertinentes.  Ce département a réalisé des innovations théoriques et des avancées concrètes dans des domaines tels que l’évaluation des politiques des sciences humaines et sociales et la préparation de rapports consultatifs sur les politiques. Par ailleurs, il met l’accent sur le développement des talents en constituant une équipe de recherche interdisciplinaire hautement qualifiée et spécialisée.

Premier orateur désigné de la Conférence j’ai apporté ma contribution au thème principal en relevant que l’innovation ne provient pas seulement des nouvelles découvertes. Elle découle également de la façon dont nous mesurons, valorisons et soutenons les découvertes. Il y a quelques années, les systèmes d’évaluation reposaient largement sur des indicateurs traditionnels, des citations, des classements de revues et des facteurs d’impact. Ces indicateurs ont rempli leurs fonctions. Aujourd’hui, nous devons nous poser la question à savoir ; ces indicateurs servent-ils toujours l’avenir de la science ? À l’ère de la science ouverte, l’innovation doit commencer par l’évaluation elle-même. Le monde a besoin d’outils qui reconnaissent la collaboration interdisciplinaire, les données ouvertes et les méthodes transparentes, l’engagement du public et l’impact sociétal. La science ouverte est un nouveau cadre pour le développement. Elle ne se limite pas à la publication d’articles. Il s’agit d’ouvrir l’ensemble du processus de recherche. La recherche collaborative transfrontalière doit être encouragée. Elle accélère la découverte, invite à la diversité et élargit la portée de la recherche à ceux qui en ont le plus besoin.  Dès lors, la science ouverte devient un moteur de développement.

Les pays diffèrent par leurs objectifs et leurs capacités, mais tous partagent le besoin de garantir que l’évaluation de la recherche soit en phase avec l’évolution des réalités du travail scientifique. Si nous voulons que la recherche réponde aux plus grands défis de l’humanité (du climat aux inégalités, de la santé à l’éthique numérique), nous devons l’évaluer de manière à soutenir et à encourager l’innovation, à favoriser l’accès à la science. Aucun pays, aucune institution, aucun chercheur ne doit plus travailler de façon isolée. Le monde a besoin de dialogue, d’échange d’expériences et de la coopération pour développer des cadres à la fois cohérents à l’échelle mondiale et pertinents à l’échelle locale. Cette conférence internationale de haut niveau enseigne que la Chine, pays d’humanités et de sciences œuvre inlassablement à s’enrichir sur la scène internationale, du souffle fécond des sciences, de l’innovation et du développement dans le contexte de sa modernisation et du renouveau de la Nation chinoise. Elle enseigne aussi que les pays en développement notamment Africains doivent promouvoir la formation de haut niveau dans tous les domaines des sciences afin d’accélérer leur développement et leur modernisation, aspirations profondes et légitimes des peuples. Universitaires Chinois et Africains sont appelé à œuvrer ensemble pour la construction d’une communauté de destin Chine-Afrique de connaissances partagées./.

Prof. Yoro DIALLO

Chercheur Principal / Directeur du Centre d’Etudes Francophones /

Directeur du Musée Africain et du Musée des Echanges Chine-Afrique

Chinese Government Friendship Award 2024

Institute of African Studies, Zhejiang Normal University, CHINA

E-mail : inadial@yahoo.com /Tél : (0086)15888991173

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