
Les populations se sont mobilisées massivement pour prendre part à la journée du 15 mai à Bazoulé
La commémoration de la journée des coutumes et traditions célébrée chaque 15 mai a été marquée d’une pierre blanche dans le canton de Bazoulé. Dans la cour royale du naaba Kiba, chef de canton de Bazoulé, la quasi-totalité des naaba de la localité se sont retrouvés pour sacrifier à la coutume en guise de demande de la paix dans la patrie burkinabè.
Dans la cour royale du naaba Kiiba, chef de canton de Bazoulé, les différents chefs traditionnels et coutumiers rattachés au canton de Bazoulé, se sont rassemblés pour communier à l’occasion de la commémoration du 15 mai.
Les responsables coutumiers se sont alignés chacun avec son poulet et sa chèvre pour sacrifier au nom de la paix. Le mot d’ordre global est de faire des incantations en faveur de la paix dans le canton de Bazoulé, en faveur de la paix dans tous les villages concernés et la paix au Burkina Faso.
Dès que la poule se renverse sur le dos après un coup de couteau à la gorge, la foule composée de vieux, jeunes, de femmes et enfants ne se fait pas avare en applaudissements.
En effet, cette position du poulet sur le dos constitue la preuve palpable que les prières de paix pour la nation, ont été acceptées par les ancêtres. C’est à cet exercice que tour à tour, chaque détendeur de ce pouvoir traditionnel et coutumier se s’est adonné.

Le naaba Kiba, chef de canton de Bazoulé a salué l’institution de la journée du 15 mai
Le naaba Kiba, chef de canton de Bazoulé a d’emblée, salué l’institution de cette journée des coutumes et tradition par les autorités du Burkina Faso. Il a indiqué qu’eux vont œuvrer bec et ongles pour jouer leur partition pour que les ennémis du Burkina soient vaincus et surtout que la paix revienne au Burkina Faso.
Quant au Bazoule kouzoughin razaang, Naaba koom, il est rentré du Japon où il vit pour honorer la journée des coutumes et des traditions au Burkina Faso. Originaire du canton de Bazoulé où il a été intronisé, chef coutumier, il a tenu à faire le déplacement du pays du nippon pour honorer sa responsabilité.
Pour lui, l’institution de cette journée est un acte salutaire et vise à valoriser les traditions et coutumes qui sont restées longtemps sous le poids de la modernité. Pour lui, la pratique de la coutume est l’essence même de l’âme de l’africain. Ainsi, il a exprimé sa fierté de sacrifier à cette tradition.. » De par le passé, même nos parents sacrifiaient des animaux pour qu’il pleuve pendant la saison hivernale. Il est normal que nous invoquons nos ancêtres de nous aider à retrouver la paix », a-t-il souligné.

Venu du Japon pour l’occasion, Bazoule kouzoughin razaang. Naaba koom, a communié avec ses pairs naaba pour la paix au Burkina Faso
Pour le Bazoule kouzoughin razaang. Naaba koom,les autorités ont bien agi en restaurant nos traditions et coutumes. Il a exhorté les autorités à une union sacrée pour construire le Burkina Faso. » Nous demandons à nos autorités de travailler dans l’union la main dans la main. La trahison n’est pas Burkinabè », a-t-il martelé. Pour lui, une fois au Japon, il va sensibiliser les compatriotes qui y vivent de s’attacher à la tradition tout comme leur pays d’accueil le Japon fait en restant enraciné à leur origine. Et au Razang naaba Tigré de Kosoughin de renchérir en félicitant les autorités du Burkina pour l’institution de cette journée du 15 mai. Pour lui, il n’y a pas mieux pour la tradition pour avoir les véritables leviers du développement endogène.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la population a adhéré à la journée à Bazoulé en sortant massivement. Les poulets et les chèvres ont été offerts aux ancêtres en échange de la paix au Burkina Faso.
Par Somborignan Kissangoulé