C’est la fin de l’année. Dans la nuit du dimanche 31 décembre 2017 au lundi 1erjanvier 2018, les Burkinabè passeront d’une année à une autre dans la joie, la fraternité, la paix, la santé et le progrès. Si cette occasion a souvent été celle du recueillement, du partage et de souhaits de vœux, elle a toujours été aussi l’occasion pour certaines personnes d’abuser en tout. D’emblée, il faudra faire savoir à ces gens-là de ne pas oublier qu’après la fin de l’année, c’est une autre année qui débute. De ce fait, ils ne doivent pas exagérer car, après les fêtes, la vie se poursuit avec beaucoup plus de défis. C’est en cela que la fin de l’année doit constituer un moment très déterminant dans la vie de tout homme conscient de son avenir et de celui des autres.
La fin d’une année qui annonce l’avènement d’une autre année est un moment d’introspection personnelle et collective. Autrement dit, chacun de nous doit pouvoir se poser la question de savoir: qu’est-ce que j’ai pu faire au cours de l’année écoulée pour moi-même d’abord, et ensuite pour les autres et mon pays. C’est au regard de ce bilan qui doit être fait sans complaisance que chacun doit se projeter dans la nouvelle année.
L’année 2017 n’a pas été glorieuse pour les Burkinabè, individuellement et collectivement. Elle a été une année de tourmente. Tant sur le plan sécuritaire que sur les plans social, économique et même politique. Elle a été aussi émaillée de nombreuses manifestations qui, certainement, n’ont pas permis aux gouvernants de réaliser les objectifs qu’ils s’étaient fixés et par ricochet, aux gouvernés de ne pas satisfaire leurs préoccupations. Ce qui veut donc dire que beaucoup de choses restent en l’état, puisqu’elles n’ont pas pu être réalisées. Elles attendent d’être réalisées.
Pendant ce temps, l’année 2018 a elle aussi ses défis et ses réalisations à faire. Et ils ne sont pas négociables, puisqu’il nous faut nécessairement aller de l’avant. C’est pourquoi, les Burkinabè devront non seulement redoubler d’effort, mais surtout faire front commun face aux grands défis aux nombreux défis qui nous assaillent. Sont de ceux-là, la question du terrorisme qui nous est imposée de force. Nous devons impérativement réussir à mettre fin au terrorisme dans notre pays et permettre ainsi un développement harmonieux de l’ensemble du pays.
En plus de ces défis, les Burkinabè doivent se remettre au travail. La politique est terminée. Un pays ne peut, en aucun cas continuer à faire la politique et prétendre à un quelconque développement. Surtout quand ce n’est pas la bonne politique. Les préoccupations des Burkinabè sont connues. Malheureusement, ils pensent que c’est quelqu’un d’autre qui viendra leurs trouver des solutions. C’est de l’utopie, car aucun peuple ne fait le développement d’un autre peuple à sa place. A travers cet engagement collectif, chacun doit s’engager, pour se réaliser individuellement. Car, c’est la somme des réalisations individuelles qui fait le développement général. Engageons-nous donc avec la nouvelle année qui s’engage. Bonne et heureuse année à toutes et à tous.
Dabaoué Audrianne KANI/express du Faso