Le président américain Donald Trump accueille, du 9 au 11 juillet 2025 à Washington, un mini-sommet inédit avec cinq chefs d’État africains. Une initiative qui surprend autant qu’elle intrigue, compte tenu de son passé peu amène envers le continent africain.
Les présidents Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani (Mauritanie), Umaro Sissoco Embalo (Guinée-Bissau), Joseph Boakai (Libéria) et Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon) participent à cette rencontre restreinte à Washington. Aucun des dirigeants des grandes puissances économiques africaines, telles que le Nigeria, l’Afrique du Sud ou l’Égypte, n’a été convié.
Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump n’avait reçu que deux chefs d’État africains, ceux d’Afrique du Sud et du Nigeria. Il avait aussi déclenché une vive polémique en qualifiant certains pays africains, ainsi qu’Haïti, de « pays de merde ».
Selon la Présidence gabonaise, cette rencontre vise à « renforcer les relations bilatérales et aborder des partenariats autour des minéraux critiques », tout en mettant l’accent sur les questions de sécurité, notamment dans le Golfe de Guinée. Le Gabon y voit une « opportunité stratégique ».
Du côté du président Embalo de Guinée-Bissau, cette initiative s’inscrit dans une volonté de développer les investissements et les échanges sur la base d’une « prospérité partagée ». Les dirigeants africains espèrent également aborder des sujets sensibles, tels que les droits de douane, qui freinent encore les échanges avec les États-Unis.
Ce mini-sommet intervient dans un contexte de réduction drastique de l’aide américaine à l’Afrique et de tensions liées à l’interdiction d’entrée aux États-Unis imposée à des ressortissants de plusieurs pays africains.
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