
Depuis le début de l’installation de la saison des pluies cette année 2021, on assiste à une vague de dégradation et de destruction d’infrastructures éducatives à travers le pays. Cette situation a concerné l’ensemble du pays et a touché les différents types d’infrastructures éducatives de tous les ordres d’enseignement. Face à la presse, les deux ministres ont fait la situation des infrastructures endommagées à la date du 14 juin 2021 sur la base des rapports fournis par les structures déconcentrées du MENAPLN et des structures décentralisées
Le présent point de presse vise à faire une situation des infrastructures endommagées à la date du 14 juin 2021 sur la base des rapports fournis par les structures déconcentrées du MENAPLN et des structures décentralisées.
On note qu’au total cent dix (110) infrastructures éducatives ont subi des dommages entre le mois d’avril et celui de juin 2021 suite aux intempéries. La plupart d’entre elles sont hors d’usage après lesdits dommages.
Les régions les plus touchées par le phénomène sont celles du Centre-Est et du Nord qui totalisent chacune 19% du nombre total des infrastructures endommagées.
Les infrastructures du primaire sont les plus nombreuses à subir les dommages. Elles représentent 85% du nombre total des infrastructures endommagées soit 94 infrastructures sur les 110 recensées.
Selon les explications du ministre Ouaro, ce sont les infrastructures ayant une durée de vie de moins de 20 ans qui constituent le plus grand nombre d’infrastructures endommagées par les intempéries. Elles représentent 65 % du nombre total des infrastructures endommagées soit 72 ouvrages sur les 110 recensés, toute chose qui interpelle tous les acteurs impliqués dans la chaine de réalisation de ces infrastructures.
Pour Stanislas Ouaro, ces dégradations continues et répétitives des infrastructures éducatives sont dues entre autres au non-respect des normes de construction ou des termes contractuels par les entreprises de travaux, au manque ou l’insuffisance du suivi contrôle lors des à l’insuffisance de la supervision contrôle par le Maitre d’ouvrage et à l‘exposition des infrastructures aux vents. Toutefois, il a reconnu que la première cause est soit de la complicité ou de la corruption, soit le laxisme. Pour lui, il faut des sanctions. Mais en attendant, Il y en a qui vont être reprises par les entreprises parce qu’elles sont sous garantie a laissé entendre le ministre Ouaro. Et en la matière les dispositions existent selon les clarification du ministre de l’urbanisme, Benewendé Sankara. En effet, l’article 43 du code de l’urbanisme et de la construction stipule que l’entrepreneur est responsable de l’exécution proprement dite des ouvrages sous le contrôle technique de l’architecte et de l’ingénieur. Il a la responsabilité de la bonne exécution et de la finition de l’ouvrage. Il assume une responsabilité décennale sur les ouvrages exécutés à compter de la date de leur réception définitive. Cet article précise en outre que lorsqu’une « maison s’écroule alors qu’elle n’a pas 10 ans (…), c’est l’entrepreneur à priori qui est responsable de l’exécution de son marché pour n’avoir pas respecté la réglementation ».
Aristide ZONGO
Durée de vie | nombre d’infrastructures endommagées | Pourcentage |
Plus de 40 ans | 4 | 4% |
Entre 30 à 40 ans | 15 | 14% |
Entre 20 à 29 ans | 18 | 16% |
Entre 10 à 19 ans | 23 | 21% |
Entre 5 à 9 ans | 26 | 24% |
Entre 1 à 5 ans | 24 | 22% |
TOTAL | 110 | 100% |