Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le mercredi 20 décembre 2017, au palais de Kosyam, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Sidiki Kaba. Des sujets comme la lutte contre le terrorisme, et la remise du prix « Macky Sall pour le dialogue », ce jeudi, au Moogho Naaba, ont été abordés.
Le Burkina Faso et le Sénégal veulent conjuguer leurs efforts pour relever les défis contemporains (terrorisme, migrations, etc.), qui s’imposent à l’Afrique. Dans cette lancée, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Sidiki Kaba, a été dépêché, le 20 décembre 2017 à Ouagadougou pour échanger avec le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, autour de diverses questions d’intérêt. « Nous avons pu discuter des questions importantes constituant aujourd’hui des enjeux pour l’Afrique, tel le péril terroriste qui nécessite à la fois une coopération militaire et économique, sur le plan des renseignements et de l’intégration africaine. La diplomatie que nous voulons promouvoir est une diplomatie au service de l’intégration africaine et régionale », a-t-il déclaré à l’issue de l’entretien avec le chef de l’Etat. Se disant porteur d’un message du président Macky Sall magnifiant l’excellence des relations entre les deux peuples, le ministre Kaba a également évoqué la situation des migrants africains avec son hôte. « Il fallait aussi insister sur la situation des migrants avec l’esclavage connu actuellement en Libye. Un commerce abject et criminel qui a été vigoureusement condamné lors du sommet Union africaine-Union européenne, les 29 et 30 novembre à Abidjan. Il a été décidé de l’ouverture d’une enquête internationale impartiale pour identifier les auteurs d’un tel trafic et prendre des sanctions », a-t-il affirmé. Au-delà de ce cas malheureux, le ministre sénégalais a plaidé pour des politiques plus fortes pour réduire le phénomène de l’immigration clandestine. « Il est important aussi que les dirigeants africains prennent leurs responsabilités qui consistent à créer les meilleures conditions pour retenir la jeunesse et lui éviter d’être manipulée et utilisée par des passeurs sans scrupule. Lesquels amènent les jeunes dans une aventure sans lendemain où ils finissent souvent dans le sable chaud du désert ou dans le cimetière marin », a-t-il avancé. Pour lui, la convergence de vues des présidents sénégalais et burkinabè ne fait l’ombre d’aucun doute sur ces sujets. « Le président Roch Marc Christian Kaboré a été très attentif et a montré la convergence de vue entre les deux chefs d’Etat. Ils veulent ensemble regarder dans la même direction et travaillent main dans la main au sein de l’UEMOA, la CEDEAO et de l’Union africaine, de sorte à se concerter sur les problèmes essentiels et à avoir les mêmes positions », a-t-il mentionné.
Hommage au Moogho Naaba
Par ailleurs, la remise, ce jeudi 21 décembre, du « prix Macky Sall pour le dialogue » à Sa Majesté le Moogho Naaba a été abordée avec le locataire du palais de Kosyam. « Le Prix Macky Sall pour le dialogue récompense les hommes et les femmes, dont l’action quotidienne vise à créer les conditions du dialogue, qui assure la pérennité de la paix, parce que sans paix les libertés et les droits prévalus ne peuvent pas connaitre un épanouissement », a expliqué le ministre Kaba. A l’entendre, les actions du Moogho Naaba, désigné lauréat, cadrent parfaitement avec l’esprit du prix portant le nom du chef de l’Etat sénégalais, un homme attaché au dialogue. « Le Moogho Naaba dans ses actes quotidiens œuvre pour la paix. C’est un régulateur social qui est un exemple pour l’Afrique. Lorsque nous étions tout jeune à l’école, nous apprenions l’histoire du Moogho Naaba et je serai très heureux de le rencontrer. C’est une figure historique importante de l’Afrique qui apporte une contribution essentielle à la stabilité du Burkina, et partant à l’enracinement de la démocratie et aux valeurs sociales et de justice », a-t-il soutenu. Il a conclu en donnant sa vision du dialogue, gage de paix. « Quand on évoque le dialogue, on pense qu’on est moins engagé à aller vers des solutions plus fortes. Pour dialoguer, il faut du courage et de la force. C’est la culture du dialogue qui permet à nos sociétés de négocier et d’éviter les crises, en trouvant des solutions par anticipation », a défendu le chef de la diplomatie sénégalaise.
Sidwaya
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