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Coopération Chine-Burkina: l’équipe d’experts agricoles chinois appuie les leaders techniques agricoles de Nariou et Kouzoughin


Dans la région de Nando (ex-Centre-ouest), une synergie innovante entre riziculture, pisciculture et aviculture, impulsée par l’assistance technique agricole chinoise, transforme le quotidien des communautés rurales de Nariou et Kouzoughin et dessine les contours d’une autosuffisance alimentaire durable. Cette mission chinoise est dirigée par l’expert agricole Yuzhou Hu.

Sous une pluie bienfaisante de la région de Nando, anciennement Centre-Ouest, une transformation silencieuse mais profonde est en cours. Elle s’incarne dans les rizières luxuriantes de riz hybride, dans les étangs nouvellement empoissonnés et dans les poulaillers animés de villages pilotes. Cette métamorphose est le fruit tangible d’un partenariat stratégique : la coopération agricole entre le Burkina Faso et la Chine.

Ce mardi 9 septembre 2025, cette collaboration a franchi une nouvelle étape significative avec la dotation de moyens supplémentaires aux villages de Nariou et Kouzoughin, renforçant ainsi un modèle intégré du succès chinois qui fait déjà ses preuves.

Le projet, soigneusement conçu par l’Équipe d’assistance technique agricole chinoise, ne se contente pas d’importer des semences ou du matériel. Il transpose et adapte avec pragmatisme le modèle éprouvé de la réduction de la pauvreté par le développement industriel, qui a fait ses preuves en Chine. L’approche est holistique, elle associe de manière intelligente et circulaire la riziculture, l’élevage et la pisciculture. D’ailleurs l’objectif principal de l’équipe de l’expert chinois, Yuzhou Hu, est de contribuer à développer la riziculture au Burkina.

Yuzhou Hu, chef de la Mission Technique Agricole chinoise

La vision des Chinois n’est pas seulement d’augmenter la production, mais de créer un écosystème agricole résilient et rentable. Les résidus de riz peuvent nourrir les volailles et les poissons, tandis que les déjections animales servent d’engrais naturel pour les cultures.

Des Résultats concrets et visibles dans les ménages

Remise de 500 poussins aux leaders agricoles à Nariou

La théorie prend vie à Nariou, où un étang, réhabilité et mis en valeur grâce à ce partenariat, accueille désormais 1 000 alevins de tilapia. Cet événement, simple en apparence, marque le démarrage effectif de la pisciculture villageoise, une première pour beaucoup d’habitants. Dans le même temps, la distribution de 1 000 poussins a marqué le démarrage d’un nouvel élevage avicole familial dans 50 ménages bénéficiaires soigneusement sélectionnés dans les deux villages.

Pour les habitants, ces gestes transforment le quotidien. « Avant, nos récoltes de riz suffisaient à peine pour nourrir nos familles. Les mauvaises années, c’était la disette », confie Amadou Zongo, un paysan de Kouzoughin. « Aujourd’hui, avec les semences hybrides et les formations que nous avons reçues, nous espérons non seulement manger à notre faim, mais aussi vendre l’excédent sur le marché. C’est une révolution pour nous. » a laissé entendre un autre paysan à Kouzoughin.

À Nariou, Aïssata Sawadogo partage cet optimisme. « Les poussins et les poissons sont une bénédiction. Cela nous permet de diversifier nos activités. Bientôt, nous aurons des œufs, de la viande et du poisson à vendre. C’est une nouvelle source de revenus pour nos familles, surtout pour nous les femmes. »

L’expertise et la formation : le cœur de la durabilité

Au-delà de la distribution de matériel, le pilier fondamental de ce succès naissant réside dans le transfert de compétences.

L’Équipe d’assistance technique agricole chinoise, a fait de la formation des leaders techniques communautaires une priorité absolue. Ces agriculteurs modèles, formés aux techniques modernes de culture, d’élevage et de gestion piscicole, deviennent les relais essentiels pour vulgariser les bonnes pratiques et assurer la pérennité du projet long après le départ des experts.

Ibrahim Dianda, technicien à la Direction Générale de la Production Animale (DGPA), souligne la pertinence de cette approche. Selon lui, ce projet illustre parfaitement comment la coopération sino-burkinabè peut transformer durablement la vie des paysans. « En combinant savoir-faire technique et accompagnement matériel, nous ne donnons pas juste du poisson, nous apprenons à pêcher. Nous créons les conditions d’une véritable autonomisation des communautés rurales. » a-t-il ajouté.

Remise de 500 poussins aux leaders agricoles à Kouzoughin

L’initiative dépasse largement le cadre technique. Elle est le reflet d’une amitié sincère et d’un partenariat gagnant-gagnant entre la Chine et le Burkina Faso. En s’appuyant sur des initiatives concrètes et visibles, la coopération agricole bilatérale s’impose comme un levier stratégique incontournable pour le développement rural burkinabè.

Les villages de Nariou et Kouzoughin ne sont que le début. Ils servent de modèle démonstrateur, de preuve conceptuelle que la synergie des savoirs et une volonté politique partagée peuvent engendrer une prospérité inclusive.

Avec l’Équipe d’assistance technique agricole chinoise, la révolution verte sino-burkinabè est en marche, une graine par ci, un étang par-là, promettant non seulement de nourrir les familles mais aussi de construire un avenir plus stable et prospère pour les campagnes du Burkina Faso.

John Leonel KABORE 

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Pengdwendé John Ulrich Leonel KABORE est un journaliste qui s'intéresse aux questions de Développement Durable, Recherche Scientifique, Nouvelles Technologies, Digital, Sport et la Culture.


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